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Strumfenberg ( Aloys von )
Le racisme, nous disent les médias, c'est du passé. Certes, un passé douloureux, mais grâce aux médias bien connu. Il peut en rester quelques traces, que grâce aux médias nous pouvons circonscrire. Nous marchons vers un avenir radieux. -
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Youri Llygotme
La position des USA et de ses vassaux européens, reprise sans aucune distanciation ni reflexion aucune par pratiquement tous les médias:
Quoi? Le Président Assad a fait bombarder son propre peuple?. C'est infâme!. Qel salaud!. C'est notre ennemi!.
Quoi? Le Président Porochenko (au passage: ancien mafieux affairiste) fait bombarder son propre peuple?. C'est bien normal.
Quel brave type!. C'est notre ami. -
constant gardener
Petite suggestion d'article pour ASI :
Analyser comment la presse française rend compte des recherches sur le site du crash.
Etude de cas : l'article du Monde Vol MH 17 : une enquête sur fond de tirs de mortiers.
Exercice : à la lecture de l'article, dire qui envoie les obus et qui les reçoit.
Indices (extraits) :
La journée de vendredi avait déjà été le théâtre de fortes explosions, alors que l'armée ukrainienne a lancé une offensive pour reprendre les zones contrôlées par les séparatistes.
Samedi, des tirs d'artillerie à proximité des lieux, contrôlés par les séparatistes prorusses, ont continué à perturber le travail des 70 experts
Un petit groupe d'experts partis à la recherche de morceaux de fuselage a dû s'enfuir à cause d'explosions dues à des tirs d'artillerie se rapprochant
« C'était suffisamment proche pour que nous décidions de partir, l'impact des tirs d'artillerie était très bruyant et le sol tremblait »
Sur le site où sont tombés les débris de l'avion, des dizaines d'enquêteurs ont néanmoins pu passer plusieurs heures à s'affairer dans les morceaux épars du Boeing sous la surveillance de rebelles armés, et avec, au loin, le bruit de tirs de mortiers. -
Mpar
Je ne sais pas si cette interview d'E. Todd chez Antlantico a déjà été reportée sur ce forum mais elle me semble tout à fait à propos aujourd'hui :
"Atlantico : Selon vous, Vladimir Poutine jouerait l'apaisement et non l'escalade. L'Occident n'aurait-il donc rien compris ?
J'ai commencé ma “carrière” avec un livre qui prédisait l'effondrement du système soviétique, qu'on ne m'accuse donc pas de soviétophilie régressive. Je suis pourtant effaré de constater que durant les vingt dernières années s'est développée à l'inverse une véritable russophobie des élites occidentales. Les médias français sont en pointe dans ce délire, avec Le Monde en pole position. Pour suivre les évènements d'Ukraine je dois consulter les sites du Guardian, du Daily Telegraph, du New York Times, du Washington Post, du Spiegel et même du journal israélien Haaretz pour les questions d'antisémitisme. Tous hostiles à la Russie, ces journaux contiennent néanmoins de l'information exacte. Le Monde ne relaie même pas correctement les informations les plus élémentaires.
J'ai eu, ces derniers mois, le sentiment angoissant de vivre dans un pays sous-développé, coupé du monde réel, totalitaire d'une façon subtilement libérale. Mais je dois lire aussi les sites russes Ria Novosti en français et Itar-Tass en anglais parce qu' aucun média occidental n'est capable de nous informer sur le point de vue russe. Exemple : au beau milieu d'une crise que nous devons d'abord analyser en termes de rapports de force géopolitiques, j'ai pu voir passer une foultitude d'articles, français comme anglo-saxons, s'acharnant sur l'"homophobie" du régime Poutine. Il est inquiétant pour l’anthropologue que je suis de voir les relations internationales sortir d’une logique rationnelle et réaliste pour rentrer dans des confrontations de moeurs dignes de sociétés primitives."
L'interview complète est ici -
norbix
Je rejoins de nombreux commentaires sur le fait que les médias mainstream :
- Caricaturent de la position russe. Exemple : 10 questions posées par les russes au gouvernement de Kiev n'ont jamais reprises dans les grands médias. L'une d'elle : pourquoi les conversations entre les autorités aériennes ukrainiennes et l'avion n'ont jamais été communiquées au public. Silence radio.
- Opèrent un silence assourdissant sur la guerre dans l'Est de l'Ukraine. On en est à combien de morts ?
- En outre, on ne peut nier que les russes demandent que des négociations s'ouvrent entre les béligérents et fassent taire les armes. Il est étonnant qu'aucun média ne souligne cette position. Que l'on soit "pro" ou "anti" russe ou que l'on soit ni l'un ni l'autre, il semble raisonnable de préférer les pourparlers à la guerre. Sauf dans ce cas là, dirait-on.
- Les insurgés sont appelés "terroristes" ou "pro-russes", décrits comme des ivrognes sanguinaires. Par extentions les russes subissent le même sort, voir l'hitlérisation/stalinisation galopante de Poutine. Cette déshumanisation de "l'adversaire" qui emprunte les pires clichés devrait assurément nous inquiéter.
Il faut lire Mr Berruyer pour connaître certains de ces faits. En consultant les médias mainstream, on ne peut qu'être étonné devant l'accumulation des éléments tus. Mr Berruyer fait donc simplement le travail que de nombreux journalistes français auraient dû faire.
En outre, les Ukrainiens, les Américains, les Français ont par le passé fait exploser des avions civiles dans des zones qui n'étaient pas en guerre. Il s'agissait vraissemblablement d'accidents. Comme il est possible que se soit le cas ici. Y a-t-il été question de sanctions à l'époque ?
Autre fait jamais évoqué :
"Le gouvernement ukrainien, contrairement à ses premières déclarations sur une zone de cessez-le-feu de 40 km autour du point d’impact, poursuit des combats, qui empêchent les enquêteurs d’atteindre désormais le site du crash. Il est donc clair que la recherche de la vérité n’est pas le principal souci du gouvernement ukrainien."
Jacques Sapir
http://russeurope.hypotheses.org/2591
Nous ne savons pas de quoi il retourne en dernière instance. Un minimum de prudence est donc raisonnable. Essayer de comprendre ce que veulent les uns et les autres sans caricature ni raccourci est tout de même la moindre des choses. -
bhasard
Je partage votre analyse à propos de la Lybie, il n'est en effet pas trop tôt que le Monde s'interroge sur les conséquences catastrophiques de l'intervention militaire sous la présidence de Sarkozy. Je partage également votre dénonciation du rôle militant de ce journal pour une intervention en Syrie. Et pour tout dire, j'aimerais voir BHL s'agiter sur place pour éteindre l'incendie qu'il a lui-même contribué (et plus encore) à allumer plutôt que de le voir haranguer la foule sur Maïdan. Il devrait être jugé pour ce qu'il a provoqué et continue encore de provoquer. Mais on ne peut pas comparer la Syrie, la Lybie ou l'Irak à l'Ukraine. Cela n'a strictement rien à voir. -
tchd
Alléluia ! Tout arrive ! Aujourd'hui, le quotidien Le Monde amorce un début d'autocritique sous forme de questionnement au sujet de la situation en Libye. En Libye, le naufrage de la révolution.
"Impossible de ne pas poser la question de la pertinence de l’intervention des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne à l’appui de la rébellion de 2011 – intervention que Le Monde a approuvée sans réserve à l’époque. "
Initiative hautement louable même si elle est un peu tardive et timide. Espérons qu'ils développeront cette démarche - au pire, on peut les aider - et qu'ils l'appliqueront aussi à d'autres pays comme la Syrie, sur laquelle il ne se passe pas une semaine sans qu'ils nous expliquent qu'il faudrait absolument lui faire la guerre, ou bien l'Ukraine, où ils désignent quotidiennement Poutine comme le nouvel Hitler.
Et espérons également que notre journal va-t-en-guerre de référence aboutisse dans ses réflexions avant que la planète ne soit à feu et à sang. -
bhasard
J'admets bien volontiers qu'il est du devoir du journaliste de se méfier de toute information venant du pouvoir (que celui-ci soit Russe ou Américain). Les mensonges sur les armes de destruction massive suffisent à eux seuls pour vous donner raison en la matière. Je ne nie donc pas cela. J'admets également que la presse occidentale (pas toute la presse cela étant) est plus encline à croire l'administration américaine que russe et qu'elle devrait réserver à celle-ci le scepticisme qu'elle entretient à l'égard de l'autre.
Admettons pour le moment qu'OB prenne, comme vous le prétendez, ses sources à l'Ouest, à l'Est... et qu'il donne à chaque fois ses sources (j'ai beaucoup lu ses articles et ses sources ne sont pas toujours mentionnées mais passons...). J'aimerais alors savoir comment il fait ce travail sans parler ni l russe ni l'ukrainien. Comment peut-il établir des relations de confiance alors qu'il n'a jamais mis le moindre orteil en Ukraine ? Comment peut-il se protéger de toute manipulation ? Quel crédit pouvons-nous apporter à tout cela ? Ce qui me frappe depuis le début de ce conflit est justement la guerre de propagande que se livre depuis le début les deux camps ! Car après tout on peut être très intelligent et se faire manipuler. Je ne sais pas si les russes ont raison mais ce que je sais c'est que Poutine a récompensé et décoré 300 journalistes russes pour leur couverture "objective" (je cite) des événements de Crimée. Il s'agissait, on s'en doute, de reprendre la thèse officielle. Alors certes des journalistes en France ont déjà reçu la légion d'honneur mais j'imagine mal François Hollande décorer 300 journalistes d'un seul coup pour avoir "objectivement" couvert l'intervention au Mali. Bref, en matière d'indépendance journalistique (et donc de possible objectivité), je ne suis pas certain que les médias russes remportent la palme. Et si nous refusons de décorer Marie Harf pour son "travail de journaliste" (sic, elle ne mérite pas sa carte de presse), c'est que nous refusons ce système. Une presse aux ordres du pouvoir et ce même si nous défendons ce pouvoir n'est pas crédible par principe. -
constant gardener
"beaucoup de ses analyses sont comparables à celles diffusées sur les chaînes russes. "
Vous êtes en plein dans le sujet : comment se fait-il qu'une info fournie par Washington soit considérée comme une "info" et répercutée comme telle, alors que les preuves sont nombreuses des mensonges des EU (liste - non exhaustive sur simple demande) quand ils veulent lancer une guerre? En revanche, si l'info vient de Moscou, elle est a priori suspecte (nota : je ne critique pas le fait de douter d'une info venant de Moscou).
OB prend ses sources (qu'il cite, et pour lesquelles il donne les références vérifiables) à l'Ouest, à l'Est, au Nord, au Sud et peut-être encore ailleurs. Ensuite, il se sert de son cerveau pour produire des "analyses". Si celles-ci sont comparables à celles diffusées sur les chaînes russes, c'est peut-être, allez savoir, que - dans ce cas précis - les chaînes russes diffusent de meilleures analyses que, disons, Marie Harf. -
bhasard
J'ai lu un article relatant ce type de combats sur le site du monde hier soir (mais presse mainstream alors attention :)). Malheureusement il n'y a pas beaucoup de journalistes sur le terrain visiblement. Mais la situation est chaotique vraisemblablement, il est donc très difficile de savoir ce qui se passe sur place (les villes se sont vidés des 3/4 de leurs populations, ceux qui pouvaient ont préféré fuir la zone de combat. L'est de l'Ukraine mettra du temps à se relever de cette guerre absurde). On peut aussi confronter chaînes russes et chaînes ukrainiennes afin d'avoir quelques bribes de vérité mais l'exercice n'est pas facile tant la propagande marche à plein régime. Bon sur ce, bonne semaine à tous. -
bhasard
Vous n'avez pas compris ce que j'ai écrit, je suis pour le principe des peuples à disposer d'eux-mêmes mais je ne suis pas pour une instrumentalisation des principes. Au lieu de couper le texte comme vous le faites, il faut en reprendre entièrement l'analyse. Je défends ce principe bien entendu mais croire qu'il a été utilisé à bon escient en Crimée, c'est de la manipulation. -
bhasard
Nous ne partageons pas la même analyse sur ce débat. Si berruyer n'a pas été à la hauteur c'est moins en raison du nombre de ses contradicteurs que de la faiblesse de son raisonnement ou de l'importance qu'il accordait lui-même à des faits qu'il présentait comme accablants. Ensuite, nous ne sommes pas obligés de partager le même regard sur une même réalité car visiblement nous différons quant à la crise ukrainienne. Si je ne nie pas l'implication américaine en Ukraine et lors de la révolution, je ne dirai pas qu'elle a été voulue et planifiée par les américains. Cette interprétation manque à mon avis de nuance et réduit le déroulement historique à une intention qui se déploie. C'est faux. C'est plus complexe et les facteurs sont souvent multiples. Berruyer a tellement défendu la thèse du "putsch fasciste", "les nazis sont au pouvoir à Kiev" (thèse sans cesse relayée dans sur les chaînes russes, jusqu'à l'écœurement. J'espère que vous avez la curiosité d'aller voir le traitement russe de la crise ukrainienne... C'est tout simplement ahurissant) qu'il finit je trouve par ne plus être crédible (voir le score des élections présidentielles). Alors oui je connais l'argument (et les portraits inlassablement exhibés sur le site de M. Berruyer) des ministres et autres responsables politiques appartenant à ces partis d'extrême droite. Mais la question est quelle influence ont-ils vraiment ? Sont-ils à la manœuvre pour "nettoyer" l'Ukraine ? Les prochaines législatives n'auront-elles pas pour effet de les écarter du pouvoir si on en juge par les résultats à la présidentielle ? Certes les membres les plus radicaux de ces partis nationalistes étaient en première ligne durant la révolution mais cela fait-il de cette révolution leur révolution ? Ne peut-on envisager que la grande majorité du peuple ukrainien ne se reconnait pas en eux tout en comprenant qu'ils reconnaissent leur dette envers eux ? Encore une fois, je crois qu'il ne faut pas fermer la porte à la multiplicité des hypothèses, à la complexité du tissu historique et se méfier des raccourcis comme "les américains ont installé qui ils voulaient au pouvoir". Certes il existe des luttes d'influence, certes chaque grande puissance essaie de peser sur l'avenir géopolitique que va dans le sens de ses intérêts. Mais prêter comme vous le dites d'ailleurs un pouvoir quasi-magique à la puissance américaine me semble trop simpliste. Enfin, lorsque que j'entends M. Berruyer parlait des "rebelles" à l'Est comme s'il s'agissait de citoyens engagés à libérer le pays des fascistes, je me dis qu'il n'est ni raisonnable ni très cohérent avec lui-même puisqu'il ne cesse de répéter que les médias occidentaux sont manichéens. Méchant Poutine contre Gentil Obama. Gentils révolutionnaires de Maïdan contre méchants séparatiste pro-russes. Mais un manichéisme inversé reste un manichéisme. Pourquoi M. Berruyer semble ignorer pour lui-même les leçons qu'il ne cesse de prodiguer aux autres ? Autre exemple : il a longtemps nié la présence de soldats russes en Crimée prétextant que c'était ceux uniquement de la base russe sur place alors que Poutine finira par avouer le contraire lors d'une conférence de presse suite à l'annexion de la Crimée. Berruyer n'a pas relaté l'information, il a juste oublié de le préciser mais n'est-ce pas cela qu'il dénonce chez les autres ? Bref Berruyer a fait une grande découverte : l'être humain a tendance à minimiser les faits qui le dérange. La belle affaire ! Quelle perspicacité ! Bon bref, je ne trouve pas qu'il fasse comme vous le dites un excellent boulot mais chacun a le droit de penser et d'exprimer ce qu'il veut sur le sujet bien entendu. -
bhasard
L'article, je le reconnais, est bon dans la mesure où il s'en tient à une position sceptique du style "nous ne savons pas encore ce qui s'est passé" mais les médias occidentaux semblent eux accréditer la thèse de Washington plutôt que celle de Moscou. A la limite. Si berruyer s'en tenait à ce genre d'analyse, on ne pourrait effectivement que respecter sa position et le travail qu'il entreprend depuis le début de la crise ukrainienne. Or ce n'est pas le cas, il ne défend pas la position (que certains ici jugent prudente) que vous lui prêtez. Il va beaucoup plus loin. Il suffit, en effet, de lire ce qu'il écrit ou d'entendre ce qu'il raconte à la télévision pour s'apercevoir qu'il est bien loin d'une simple position sceptique. Pour preuve de ce que j'avance, regardez attentivement le débat qu'il eût avec un jeune député PS (dont j'ai oublié le nom) sur France 24 très récemment et à propos du crash de l'avion. Il défend par exemple le référendum en Crimée en agitant les principes de la démocratie. La majorité, dit-il, s'est exprimé pour une annexion à la Russie. Les urnes ont donc parlé et le retour de la péninsule ukrainienne à la "maison russie" est donc légitime. Mais enfin, il faut être de bien mauvaise foi pour croire une seule seconde que ce référendum se soit déroulé dans des conditions normales de démocratie. Il n'y avait que deux questions (soit une indépendance renforcée, soit devenir russe); il a été organisé en quelques semaines sans le moindre véritable débat contradictoire avec des urnes transparentes et des hommes armés de Kalachnikovs pour en assurer le bon déroulement... Ce fut une parodie de référendum, une mascarade démocratique afin de justifier ce qui ne peut l'être : un coup de force. Rousseau déjà au 18ème siècle (mais cela avait déjà été brillamment exprimé par Pascal avant) prévenait : "Le fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir". Autrement dit, aucun tyran ne pourrait se maintenir au pouvoir sans faire croire qu'il est juste qu'il domine. La violence en ce sens est toujours bavarde puisqu'elle cherche à justifier sa propre domination alors qu'elle ne repose en réalité que sur la force (voir également la fable de la fontaine où le loup essaie de convaincre l'agneau qu'il est juste qu'il soit mangé). Voilà pourquoi il n'existe pas au monde une seule dictature qui n'organise pas une parodie d'élections (élections truquées, non respect des conditions pour qu'une élection puisse être légitime...). Quiconque est de bonne foi reconnaîtra aisément que le référendum de Crimée n'en était un que de nom. Bref, tout ça pour rappeler que Berruyer va beaucoup plus loin que ce que laisse ici entendre votre article et il serait juste (eu égard à vos lecteurs) de le mentionner. Berruyer défend lui que ce référendum était légitime et va même jusqu'en appeler au principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Si le principe est bon encore faut-il en respecter les conditions pour qu'il ne devienne pas une arme rhétorique et un alibi idéologique pour draper la force. Si nous ne voulons pas que les rapports de droit ne deviennent pas des rapports de force déguisés, il convient de mesurer ses paroles et de réfléchir un peu moins précipitamment à ce que le mot démocratie veut dire. Enfin, sur l'Ukraine en général et sur la position de Berruyer en particulier, il me semble important de revoir le débat avec Piotr Smolar sur votre plateau. Berruyer était mal à l'aise, peu convaincant et peu rigoureux face à l'analyse subtile du journaliste du monde. Un peu d'honnêteté intellectuelle montre à quel point Berruyer n'est pas à la hauteur des enjeux faute d'avoir une pensée nuancée sur le sujet. La réalité est complexe, bigarrée, nuancée même et à force de vouloir jeter sur elle des filets simpliste on la laisse filer justement. Personnellement, je ne porte pas une grande estime au travail de M.Berruyer et je m'étonne qu'Arrêt sur images (faute peut-être de discernement sur le sujet) en fasse un interlocuteur privilégié de la crise Ukrainienne (je rappelle qu'il ne parle ni le russe, ni l'ukrainien...). Certes il fait le buzz mais enfin... -
Odgigi
vous êtes bien frileux sur @si !
On ne pourra pas vous reprocher de prendre position pour l'un ou l'autre .
Il est vrai que la journliste de @si prenait elle, moins de précaution pour soutenir piotr Smolar face à O Berruyer.
Le titre déjà est tres révélateur : "davantage Kiev que Moscou "
Pourquoi pas "davantage Kiev que Donesk"
ou
"davantage Washington que Moscou"
On joue ici dans la cours "des grands" , et Washington est autant impliquée que Moscou dans son soutien stratégique, en armes et armée de professionnels que Moscou; mais çà il est interdit de le dire.
Un journal comme @si aurrait pu faire ce travail de décriptage de l'info qu'a fait O Berruyer, mais sans doute avez vous peur d'être accusé par vos confreres de propoutinisme et donc de pro FN . C'est de cette manière qu'on s'interdit de paroles en s'autocensurant soi même.
Je venais de me réabonner à @si .Je crois que je ne renouvèlerai pas. -
miroul
Je vous aime beaucoup chez @si mais vous commencez à être très irritants !
Je me rends compte, et c’est assez décevant, que lorsque je viens vous lire, je pense automatiquement : “Allons voir sur @si quelle est la limite de ce que l’on peut écrire sur un site d’info avant de se faire traiter de fasciste”.
Cette satanée neutralité, cette noble posture d’objectivité devient contre productive. Une posture snob et stérile.
Fonçons dans le mur mais avec déontologie !
Plutôt que de chercher l’objectivité vous feriez mieux de chercher la Vérité !
Vous vous demandez sincèrement si les médias français sont pro-Ukrainiens ? Sérieusement ?
Je vous site : “Depuis le Crash, Poutine n’a pas très bonne presse”. Cette charmante petite phrase pour illustrer les Unes des journaux ou Poutines est traité littéralement de tueur d’enfant, de meurtrier, de terroriste. Ha oui il n’a pas très bonne presse dites-donc. Comme c’est joliment dit !
L’affaire du Doudou : “La vérité a donc bien été déformée MAIS uniquement par quelques utilisateur LAMBDAS sur Twitter et le site de la chaîne Américaine NBC” (je vous site)
Donc Berruyer est sympa, il a raison, mais il s’emporte un peu. C’est vrais ce gars est plein de bonne volonté, visiblement honnête mais il a tendance à trop s’émouvoir. Ce que ne ferait jamais un Journaliste d’@si qui place la déontologie au dessus de tout.
Malheureusement c’est faux ! Cette image du rebel saisissant un Doudou (brandissant ! Comme l’on légendé tous les journaux). Cette image a été reproduite partout ! Je l’ai vue 100 fois ! Alors certes, les articles ne désignaient pas spécifiquement cet homme comme un pilleur. Mais elle a systématiquement été associée aux articles qui dénonçaient les entraves à l’enquête internationale. Entraves pilotés par les séparatistes, soupçonnés de dissimuler des preuves, d’éparpiller ou de confisquer les corps ou les objects personnels pour brouiller les pistes.
Vous savez pertinemment que cette image forte a fait le tour du monde et provoqué une grande émotion. C’est votre metier d’analyser la presse ? Vous devez savoir comme il est aisé de créer une histoire en associant du texte et de l’image.
Un exercice :
Cette photo avec le titre : Les rebels entravent le travail des enquêteurs et leur interdise l'accès au site ! (vu partout)
La même photo avec le titre : Un rebel pleure les victimes du crash et accuse Kiev d'être responsable du drame.
Qui dit vrai ? Qui manipule ? Qui fait son boulot de journaliste ?
Vous avez maintenant la preuve que cette image a été détournée pour diaboliser les rebels. C’est d’autant plus honteux que la vidéo aurait dû, au contraire, montrer l’humanité de ce gars et provoquer de la compassion. C’est un cas d’école de l’inversement du sens d’une image à des fins de propagande !
Vous devriez être à l’avant garde du décryptage du traitement de la crise Ukrainienne par les journaux.
Mais non ! Vous avez le nez dans le guidon. Drapés fièrement dans votre objectivité à courte vue. Et ce qui vous intéresse c’est si oui ou non cet homme a été explicitement accusé de pillage… Au secours !
Vous ne faites que reprendre (avec des pincettes) le titanesque boulot d’un blogger tout en le minimisant au passage ! Je n’ai pas payé d’abonnement à Berruyer mais à vous oui ! -
Wash
Sources ukrainienne, des journalistes et étudiants en journalistes, autant critiques envers le pouvoir en place que méfiants envers le rouleau-compresseur médiatique made in Kremlin. Ca donne des choses intéressantes. Notamment, sur le sujet qui nous intéresse, ça : http://www.stopfake.org/en/malaysian-jet-tragedy-analysis-of-hypotheses/ -
wesson
Je pense que votre titre manque un peu la dimension de tout ceci.
Pour ce que j'en perçoit, la presse Française (et en fait de tout le BAO) cache plus ou moins habilement une Russophobie virulente derrière un anti-Poutinisme de meilleur aloi. Et c'est désespérant de constater que même l'huma qui a livré un article tout à fait grotesque sur l'Ukraine, et même le Canard Enchaîné semble s'y être mis aussi. Un comble sachant que le journal fut créé en 1915 justement pour dénoncer ce type d'excès. Le seul média qui a ma connaissance n'as pas cédé à ces "2 minutes de la haine" (cf 1984 d'Orwell), c'est le monde diplomatique, dont je dirais qu'ils ont assumé sur la question le service minimum.
Et je le dit tout net: Aux mêmes causes les mêmes effets, ce genre d'approche par 99% des médias nous amène tout droit à l'acceptation d'un conflit direct avec la Russie.
Les USA eux ils s'en foutent: ils ont même pas 1% de leur commerce avec la Russie, et si ça pète, c'est même pas chez eux que ça va se passer, tout en se gorgeant de ce que l'Europe sera obligée de leur acheter.
Mais en ce qui me concerne, je n'ai pas du tout envie d'aller "me faire du Russe Ivrogne" pour sauver les fesses au dollars.
C'est pourquoi je pense qu'il conviendrait de donner son nom véritable à ce qui est en train de se passer; préparation pour un conflit avec la Russie. -
constant gardener
Berruyer fait un remarquable travail de ré-information.
J'espère que sa façon de procéder sera enseignée dans les écoles de journalisme : vérifications, recoupements, recherche de sources variées (pas seulement l'AFP comme la quasi totalité de la Presse française), etc...
Ah! On me dit que c'est déjà le cas. Faudrait-il croire que tous les rédacs chefs étaient de mauvais élèves?
Un autre aspect très intéressant de sa démarche est l'appel à la collaboration des internautes, à la fois pour trouver des sources mais aussi pour traduire, pour mettre en forme, ... C'est peut-être là le vrai modèle de journalisme web 2.0. Dangereux pour les "journalistes" estampillés : on n'a plus besoin d'eux. -
Tony A
La presse mainstream occidentale reprend sans aucun esprit critique les très grosses ficelles des USA et de l'Otan (et même du gouvernement fantoche ukrainien). Quand elle ne fait pas du zèle...
En dépit des multiples manipulations et opérations de désinformation des services américains, la moindre video postée sur Youtube accusant la Russie, la moindre photo floue, devient miraculeusement une preuve accablante (pour les mêmes qui d'habitude n'ont pas de mots assez dur pour "les rumeurs" propagées par Internet).
En revanche, comme le souligne Olivier Berruyer, la presse occidentale ne se fait jamais avoir par la propagande russe.
Ce n'est donc pas un question de naîveté !