Couvrir le procès Mazan : les journalistes face à leurs dilemmes

Lucie Inland - - Déontologie - 53 commentaires

Alors que le procès dit des viols de Mazan touche à sa fin - le verdict est attendu cette semaine - plusieurs journalistes français et étrangers qui le couvrent depuis le départ ont accepté de revenir pour ASI sur ces longs mois de travail, et les questions journalistiques inhérentes que cela pose. Faut-il nommer ou non les accusés ? Évoquer précisément la posologie de la soumission chimique ? Tout écrire, mais jusqu'à quel point ?

"Après le premier jour j'ai mis longtemps à m'endormir parce que je pensais aux vidéos. À mon réveil, je voyais encore ces images." Cécile Ollivier est grand reporter au service police/justice du magazine Elle. Habituée des procès criminels, celui des viols de Mazan est pour elle "une autre forme de violence". Une violence captée en vidéo par Dominique Pelicot, jugé depuis le 2 septembre 2024 pour avoir drogué, violé et fait violer son épouse Gisèle Pelicot par plusieurs dizaines d'hommes durant presque une décennie, recrutés sur un forum à la sinistre réputation (Coco, désormais fermé). Ils sont 51 à répondre de leurs actes devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon. Le verdict est attendu pour ce jeudi 19 décembre. 

Fac...

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