Copé/Bygmalion : "merci la presse"
Vincent Coquaz - - 0 commentaires"Moi j'ai des interrogations, elles sont récentes, je vous ne le cache pas [...] Je dis merci la presse."
Subtil retournement de veste pour Jean-François Copé. Interrogé sur les dernières révélations de Libération, qui révélait la semaine dernière que 20 millions d'euros auraient été versés par l'UMP à une filiale de Bygmalion pour des évènements "confidentiels voire même inventés", le maire de Meaux le reconnait : c'est "grâce à la presse" qu'il a eu connaissance de possibles malversations. "Ce que j'ai lu fait que j'ai des interrogations depuis quelques jours" affirme Copé au micro de Jean-Michel Apathie |
Une position qui tranche quelque peu avec ses dernières prises de position sur le sujet. Suite à la publication du numéro "L'Affaire Copé" par Le Point fin février, le président de l'UMP avait accusé le directeur d'alors, Franz-Olivier Giesbert, de "vouloir le détruire", n'hésitant pas à parler de "méthodes dignes de l'Inquisition". Il avait même décidé de porter plainte en diffamation contre le magazine.
Dans la conférence de presse qu'il avait ensuite organisée, il dénonçait une "campagne de presse particulièrement agressive" menée par "des tartuffes bouffis d'orgueil, tellement admirateurs de leur propre image, qui se contemplent avec une délectation perverse dans le reflet des shows télévisés autocentrés en s'abritant derrière deux mots d'ordre magiques pour justifier ce qui n'est rien d'autre qu'une vendetta : transparence et démocratie". Soufflez, ce n'est pas fini. En verve, Copé continuait : "Certains organes de presse, si peu regardants sur leur propre déontologie, si peu transparents sur les conflits d'intérêts qui les minent de l'intérieur s'érigent en procureur aussi bien qu'en juge de premier et dernier ressort. Avec eux, pas de parole à la défense, pas de possibilité de se défendre, pas de possibilité de répondre ni de faire appel d'une condamnation déja actée avant même que le procès médiatique n'ait débuté". Merci Copé !