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AA
@si cité 5 fois dans un journal de 8 pages, TA GUEULE!*, le journal qui n'aime rien (sauf Arrêt sur images).
Page 1:
Sous le titre: « Le "Petit journal" de Yann Barthès au service de... Nicolas Sarkozy »
« On le voit ci-dessous, le président lance à une de ses interlocutrices: "Vous savez qu'elle a peur de ne pas avoir assez de lait?" (sic). "Sarkozy compte-t-il remonter dans les sondages grâce à des montées de lait?" se demande le site dirigé par Daniel Schneidermann. »
Page 3:
Sous le titre: « Charlie Hebdo ou la liberté de faire du fric en étant à chier »
« À part Daniel Schneidermann sur son site Arrêt sur images, CQFD est le seul média à avoir osé "tapé" sur le piteux Charlie Hebdo et son éhontée opération de pub... sur le dos de la "liberté de la presse" - lire également l'admirable (et tordant) papier de nos amis du Monte, pastiche du Monde, sur le sujet, en dernière page du numéro qui vient tout juste de sortir. »
Page 4:
Sous le titre: « Le graphisme soviétique des affiches d'Occupy Wall Street »
« Certaines affiches du mouvement Occupy Wall Street utilisent un graphisme qui fait penser à celui des affiches soviétiques. Celle de gauche (ci-dessus), créée par R. Black, "s'inspire des affiches constructivistes russes des années 1920", note Alain Korkos sur le site Arrêt sur images. »
Page 5:
Sous le titre: « Top du mec qui ne veut surtout pas mélanger la vie privée et la vie publique: François Busnel »
« Delphine de Vigan, auteure de Rien ne s'oppose à la nuit (éd. JC Lattès) à été l'une des invitées de François Busnel, animateur de La Grande Librairie sur France 5. Un "journaliste" dont elle est la compagne. Interrogé par Arrêt sur images, Busnel ose dire qu'il croit "vraiment qu'il faut séparer la vie privée de la vie professionnelle" (sic). Ben c'est raté! »
Page 5:
Sous le titre: « Top de l'insulte pour un site qui prétend "décrypter" les médias: ressembler au "Petit journal" »
« Un lecteur d'Arrêt sur images reproche au site dirigé par Daniel Schneidermann d'avoir "sorti" le "scoop" concernant Sarko discutant avec Obama de Nétanyahou. Il parle de "petits bouts de phrases 'twitter-compatible' ou 'petit-journal-compatible'" car hors contexte... Faire du Yann Barthès, c'est bel et bien devenu une insulte. »
On peut ajouter la référence faite à Guy Birenbaum, ancien collaborateur d'@si.
Page 3:
Sous le titre: « Les bonnes blagues de l'hebdo trash Marianne »
« Sur son blog, Guy Birenbaum se demande "si Macé-Scaron n'a pas manqué quelques 'unes'... " et reproduit les six couvertures de Marianne que vous pouvez admirer ci-dessous. »
Nota: On peut penser que cet article de Guy Birenbaum (« Dominique Strauss-Kahn, Marianne la paille et la poutre ») qui a été publié le 18 novembre 2011 est cité plutôt que celui de Sébastien Rochat du 23 novembre 2011 (« DSK : Macé-Scaron fait la leçon aux journalistes (et oublie de citer Marianne »)), pour éviter une citation supplémentaire d'@si, … ou pour respecter la préséance chronologique. Il est à remarquer que Sébastien Rochat ne cite pas, lui, l'article de Guy Birenbaum...
Commentaire
Interrogé par nos soins au téléphone ce matin juste avant la publication de son « neuf-quinze » scruté par les plus grandes rédactions du monde civilisé sur cet abus de références complaisantes, Daniel Schneidermann nous a répondu avec son courage de grand journaliste d'investigation: « Qu'est-ce qu'elle a, ma gueule? Ils ne me la feront pas fermer! ».
Michel Aphatie, « un gros bêta qui se la pète » d'après Quentin Moreau de TA GUEULE!, n'a pas perdu une minute pour s'emparer de l'affaire sur son blog puis dans le Grand journal de canal -. Avec le sens journalistique qu'on lui connaît et sa grande maîtrise de sa subjectivité acquise grâce au combat permanent contre lui-même qui est la marque des "grands", il n'a pas hésité à piailler contre ces « cumulards » et ces « connivents »: « Furibond, nous dit Quentin Moreau, Apathie se défend, venant au passage à la rescousse d'Alain Duhamel, Christophe Barbier, Éric Zemmour et tous ses autres "excellents confrères" vaguement mis en cause, en écrivant que "les journalistes cités dans l'odieux papier" s'expriment "pour l'immense majorité d'entre eux, avec les armes de leur métier: mise en perspective, distance, sens critique" (sic). »
Ajoutant: « Ces merdeux s'en prennent à Yann Barthès parce qu'ils n'osent pas s'attaquer directement à moi. Mais c'est bien moi, meilleur journaliste de France, qui suis visé. Parce que je suis indépendant et rebelle. Il est clair que tous les amis du président sont dans le collimateur des complotistes (sic) qui veulent salir tout ce qui est beau et bien dans notre belle France qu'heureusement notre courageux président protège et défend seul et contre tout et tous. Mais ils doivent savoir que si les moustiques tuent 2 000 000 de personnes chaque année et les requins seulement quinze**, ce sont les requins qui inspirent le plus de crainte. À bon entendeur, salut ».***
* TA GUEULE!, décembre 2011 – janvier 2012
** Info de Aujourd'hui en France reprise par TA GUEULE
*** Je précise au cas où que cette dernière "citation" (depuis "ajoutant") est de moi et non de TA GUEULE! C'est un « pastiche ». :>) -
charlie.lapared
"ils" ont de toutes façons raison :
sur le mensonge -
revo
les écoutes indiscrètes permettent de mieux cerner les personnages qui se prennent pour des "grands" de la terre mais qui sont comme le commun des mortels avec peut être plus de perversité dans leur cas. qui nous dit que ce scoop n'est pas manipulé par les impétrants . ils ne savent plus où ils en sont. aussi avec "colibris" portons nous tous candidats à la magistrature extrême pour faire le ménage et circoncire le feu. revo68 -
mb
bonjour
a propos de ce mini-événement , je pense qu'@si a bien fait
mettre en évidence de façon simple les mensonges d'état est une bonne chose
si un politique a des convictions il doit les assumer et non tourner comme une girouette en fonction du vent ( E FAURE)
cordialement -
galanga
Je soutiens pleinement @SI sur la publication de cette information.
Raisons :
- il est du rôle du journaliste de transmettre une information au public. Il n'a pas à filtrer, sauf si des vies sont en jeu.
- Je suis pour la dénonciation des arrangements entre "Puissants", arrangements qui se font sans aucun contrôle démocratique. (D'ailleurs ce qui m'a le plus choqué dans ce qui est rapporté de leur conversation, ce n'est pas l'injure à Nétanyahou, mais les reproches et la demande lobbyiste d'Obama concernant l'adhésion de la Palestine à l'ONU. Si Obama veut que la France soit contre, il n'a qu'à le demander au parlement français. Et on l'enverra paitre comme il se doit.).
- l'erreur vient des services de l'Elysée (plus précisément de leur bêtise symptomatique). Donc il n'y a pas eu vol d'information.
- comme cela a été mis sous le tapis (initialement...) par les journalistes qui ont "profité" de cette erreur de l'Elysée, révéler cette non-diffusion volontaire (et c'est là en fait le coeur de l'article initial) correspond à la critique des médias qui est au cœur du rôle d'@SI ; et avec une seconde couche quand @SI montre (dans le vite-dit) que ce sont ceux qui leur ont transmis l'information qui la reprennent comme venant d'@SI... Ce sont tous ces "journalistes" qui doivent avoir honte (de ne pas avoir fait simplement leur métier, sans doute par peur de Sarko Ier), pas @SI.
Peu m'importe que cela fasse un scoop planétaire ou pas. Ce qui compte, c'est la raison initiale de la publication, et pour moi ces raisons sont bonnes. -
Alain Le Danvic
Je ne me suis pas abonné au site d’Arrêt sur images pour y rechercher des petites phrases hors contexte mais un regard différent sur le traitement médiatique des événements.
Je rejoins la note de Ribba sur le Canard et sa mare, lieu des petites phrases Je vais la pour ca pas et j’en suis conscient et content.
Donnez nous de vraies analyses. C’est pour ça que je vous ai rejoint, sans regret jusque-là. Attention a la dérive. -
Ribba
Mon point de vue rapide sur "l`affaire".
Lorsque j`était lecteur assidu du canard enchaine je me souvient de pages entières, notamment la mare aux canards, narrant des discutions de politiques au coin du feu et des citations de haute voltige ce qui ne m`offusquait en rien, car elle renseignent sur les coulisses du petit monde politique. D`ailleurs je m`étouffait souvent que beaucoup d`entre elles ne soient pas reprises dans d`autres journaux, je me disais que je devais être le seul a lire ces pages...
Pour moi ce qui change ici c`est que ce n`est pas le canard qui l`ai sortie et que pour le coup elle n`a pas pris le chemin habituel de l`oubli, voila tout. @SI n`est pas le canard et n`a pas a le devenir mais ces fuites politiques n`ont pas a être occultées, si la transparence doit s`appliquer c`est bien a eux! -
Yanne
En fait, le dernier vite-dit relate que les indiscrétions d'@SI ont fuité jusqu'à l'autre rive de l'Atlantique où elles posent un problème à Obama.
Mais aussi ont battu les plages de méditerranée au niveau d'Israël, où cette fuite a fait le buzz. C'est la gloire.
Mais ça ne devrait pas faire de mal aux Israéliens d'apprendre que leur Premier Ministre ment sans cesse à ses alliés. Et même que Netanyahou est un menteur. Et que ce soit deux journalistes français juifs qui le racontent.
Hi hi hi -
Many Airs
Beaucoup de bruit pour rien ! -
joelle lanteri
vous pouvez mettre tous les voiles que vous voulez pour garder vos illusions il faut se rendre à l'évidence on est dans une politique de basse cour et dans une basse cour ça jacasse dans tous les sens .
c'est notre siècle qui sent la fin d'une civilisation !!! -
Laszlo
A la lecture du forum, cet article et la réponse de Thomas en a titillé plus d'un. Je crains qu'il n'y ait malentendu :
La plupart des réactions, y compris celle de Thomas portent sur les phrases qui ont fuité, les uns étant ravis d'y trouver l'authenticité du off, les autres plutôt surpris qu'on attache tant d'importance à des déclarations hors contexte, voire choqués par l'effet scoop. Pour ma part, je ne trouve aucune info dans la publication des fuites, juste la satisfaction de constater qu'un type qui m'énerve en énerve d'autres. Ou celle du "flag" de Sarko en diplomate pitoyable. Mais ça, ce n'est qu'une forme de nombrilisme partisan pas très intéressant.
Là ou je trouve une véritable info et la justification de l'article d'@si, c'est sur le fait que des journalistes puissent s'accorder pour taire une "info", que celle ci soit intéressante ou pas. Malheureusement, l'article d'@si se consacre peu à cet aspect, qui aurait aussi exigé une explication d'@si sur son positionnement. Nous aurions eu ainsi une confrontation entre journalistes "corpo" & "outsider" et leurs motivations, très éclairante sur le système média. Et c'est bien pour ça que je suis abonné. Malheureusement, on préfère gloser sur Sarko/Obama/Netanyahou et les petites phrases.
Sur ce point, je vous rejoins, Thomas. Moi aussi, je m'en bas l’œil des petites phrases hors contexte, pour être poli. Mais je crois en réalité qu'il y a erreur sur le sujet, consécutive à une rédaction malheureuse. Pas de quoi fouetter un chat. -
Yanne
Bof ! Je n'ai pas d'avis sur la question.
Une fois que c'est su, comment le taire ? Même si ce n'est pas normal. -
Chat noir
Absolument d'accord avec Thomas. Pour les potins, j'achète paris match, entrevue ou autres voici. Asi devrait avoir d'autres chats à fouetter comme ce dernier "complément d'enquête" sur france 2, au sujet des prépas et d'une fac toulousaine, d'une mauvaise foi inouïe, trafiquant les montages pour faire dire aux "témoins" ce que les journalistes voulaient qu'ils disent -- amputation d'une phrase, répétition d'une question jusqu'à obtenir une réponse suffisamment ambiguë pour pouvoir lui faire dire le contraire de ce qu'elle voulait dire, etc. Mais asi ne regarde peut-être pas france 2. Ni ses mails... -
Lafargue
Je ne sais pas ce qui est en train de se passer là bas mais ça pue. (voir aussi le canard de ce matin)
Une info indiquant que Netanyahu n'est pas pris au sérieux me rassure (un peu).
Merci. -
IT
Suis globalement basiquement très d'accord avec Thomas sauf que. Sauf que, comme souvent, je parle à partir de "après", en ayant déjà eu l'information. Et il se trouve que je la trouve très intéressante, pour la même raison que les regards complices de Merkel et Sarkozy, que certaines phraphrases internes du gouvernement français, que les petites errances de chien battu d'un Papandreou quêtant l'attention de Merkel, etc. Peut-être que je me place au niveau "anthropologie des institutions" (cf. abelès, tout ça), mais savoir comment, quand, où, sur quel ton, sur quel mode, se font les échanges de nos humains-représentant-des-humains, est d'un intérêt assez fascinant à mes yeux. C'est une question de coulisse, effectivement, dans une institution qui fonctionne de façon complètement théâtrale, et qui a très certainement besoin de ce théâtral pour fonctionner (cf. goffman, tout ça). Dans ce sens, la transparence peut effectivement être très nuisible. Et on peut arguer de l'importance pratique de laisser ces mécanismes dans l'ombre (cf. les critiques de wikileaks). Mais je me sentirais effroyablement hypocrite -voire élitiste- de prendre une posture outrée après 1) ma propre participation à l'observation d'institutions politiques suisses, 2) mon militantisme pour la recherche socio-ethnologique, sa diffusion, et la meilleure compréhension de notre société qu'elle permet, 3) mon propre intérêt à cette anecdote, ce qu'elle m'apporte comme éclairage (en peu de mots, elle nous "dessine" un quotidien que les fictions nous présentent différemment). Si étudier les coulisses débouche sur la conclusion qu'il vaut mieux ne rien savoir des coulisses, on est revenu à la case départ et on ne sert à rien.
Maintenant, il y a bien des sujets où il est dangereux d'en savoir "trop et trop peu" - des sujets où l'on peut apprendre soudainement du "scandaleux" avant d'en apprendre les logiques, cohérences, et justifications. C'est le problème du sensationnalisme exotisant qui informe seulement jusqu'au "oh les sauvages" sans aller plus loin dans l'explication - et qui justifie les politiques ethnocidaires par ce moyen. C'est, dans cet exemple, l'extrait de dialogue décontextualisé (comme le souligne Thomas), ou plus généralement, l'absence du contexte plus général des mécanismes institutionnels en question (jeux du formel/informel, diplomaties, pseudo-complicités, etc). Si l'on critique la diffusion de cette donnée, est-ce parce qu'elle dit trop ou est-ce parce qu'elle ne dit pas assez ? L'argument "trop" revient à cette idée de pré carré élitaire, et à l'inutilité de comprendre (tous!) nos institutions. L'argument "pas assez" fait peut-être de ces informations un passage obligé. Mais à ce moment-là, on peut encore discuter de la légitimité à livrer les détails. S'il est bon de comprendre comment les institutions fonctionnent en vrai, derrière leurs théâtralités, si l'intérêt est "sociologique", il n'est peut-être pas nécessaire de passer par des exemples reconnaissables - et s'il s'agissait d'un rapport scientifique, sans doute que les noms et contenus précis seraient masqués. L'information la plus pertinente à mes yeux passerait quand même : le niveau des jugements personnels et des proximités (trompeuses?) construites par ces partages de jugements. Bien sûr, cela demanderait d'être complété (adaptations de ces positions d'interlocuteurs en interlocuteurs, effets ultérieurs de ces sentiments de complicité, niveau de duperie ou de conscience de cette théâtralité-dans-la-théâtralité, etc), mais cela en fait partie.
Mais c'est un angle spécifique, et on peut placer l'intérêt de l'anecdote à des niveaux différents - éclairage des intentions géopolitiques et des rapports de force dans des contexte précis, positionnements "diplomatiques" de nos représentants, etc. Ce qu'on peut considérer comme plus anecdotique (ponctuel et non relatif à un système) ou moins anecdotique (portant à conséquences géopolitiques plus pragmatiques que le simple décorticage des "manières"). Selon le niveau, l'information peut ne pas être compatible avec l'anonymisation. Selon le niveau, la décontextualisation peut être particulièrement trompeuse (potentiellement). Et délicate dans les deux cas. Petite anecdote : A la fin de mes études d'ethno, j'avais envisagé de faire mon mémoire sur le fonctionnement de ma propre université (le formel et l'informel dans la circulation des information, les réseaux relationnels entre profs et étudiants, les luttes de pouvoir entre profs, les enjeux de fiancement de départements). L'une de mes angoisses était de révéler des processus cachés qui aidaient au fonctionnement de l'institut, et qui gripperaient s'ils étaient explicités. Je continue à croire que ça aurait pu être le cas. Mais la réponse que j'ai obtenue là-dessus est : "ne vous inquiétez pas pour cela, vous ne bloquerez pas le système, il est plus fort que vous". La question est un peu similaire dans ce cas : est-ce que ces dévoilements menacent réellement le système (par exemple les échanges diplomatiques, le sentiment de représentabilité, etc) ou est-ce que ces processus sont parfaitement à même de digérer ces petites -et embarrassantes- révélations ? Dans ce dernier cas, l'apport de cette info peut dépasser sa nuisance. Après tout, le debunking des suaire de turin, sang de saint janvier, homéopathies et autres "cas" paranormaux n'ont jamais fait vaciller leurs systèmes, les scandales de connivences journalistiques n'ont pas beaucoup impacté le paysage audiovisuel français et sa fonction, et les hypocrisies dévoilées ou les pertes de face de nos quotidiens ont rarement durablement remis en cause nos modes de vie et nos relations (en particulier quand leurs enjeux dépassaient nos individualités). On peut supposer que cette déchirure de rideau cicatrisera vite, et nous laissera tous simplement un peu plus conscients du jeu auquel nous décidons délibérément de continuer à participer...
Bon, en tout cas la question que cet évènement soulève est intéressante - tant pour le contenu, le contenu du contenu, et les interrogations autour de sa gestion. Comme souvent dans ces cas-là (fallait-il montrer la photo, etc) il est très facile de répondre non une fois qu'on connait personellement l'information (fût-elle parfois une simple mise en image). Il est plus dfficile de pousser l'abstraction à s'imaginer ne la connaissant pas du tout, et à se souhaiter ne la connaissant pas du tout. Et je pense que les cas où on se souhaite vraiment ne pas avoir su -les cas où on serait honnêtement prêt à effacer cette donnée de notre mémoire- sont très très rare. Bien plus fréquent, dans cette posture, est le souhait moyennement conscient que les autres n'aient pas su. -
Olivier
Non, pas de comparaison. Daniel et Dan ne sont pas chefs d'Etat. La différence est de taille. Les sorties d'Obama et de Sarkozy sont révélatrices d'un etat d'esprit vis a vis de la diplomatie israélienne. Il est important que nous apprenions que ces deux-là partagent ce même sentiment, car, on le sait, ils ne sont pas les seuls.
Et puis @si est dans l'objectivité. Mettre en ligne une conversation privée des deux journalistes n'aurait qu'un intérêt mineur, vu qu'ils ne se privent pas de jouer franc-jeux sur ce site.
Tandis que le personnel politique n'est jamais capable de parler vrai. Un tare très bien accepté par le monde médiatique ; si l'info est désormais . reprise sur toutes antennes, aucun éclairage sur le fond n'est proposé, sur la politique israélienne, les colonies, sur le personnage de Netanyanou, etc. Car au delà du mot menteur, la conversation des deux chefs d'Etat est intéressante sur le fond.
Mais encore une fois, c'est le vide qui prévaut. Netanyanou est il un menteur ? La presse n'a retenu que le scoop et se garde bien te tenter une reponse. -
Theoven
Tiens j'en profite pour m'interroger sur ce que je qualifierais de "coup de mou" d'ASI.
J'ai constaté que la ligne jaune avait disparu, et je n'ai pas trouvé d'explications sur cet escamotage. On peut en savoir plus ?
Et désormais, une seule émission hebdomadaire ?
Et maintenant, une chronique en forme de copier coller d'un message d'asinaute ?
Dites, vous nous faites une déprime ? Je ne voudrais pas avoir l'air désagréable, mais je paie tout de même un abonnement et je constate que c'est pour un contenu qui s'appauvrit à vue d'oeil. Et ça m'inquiète... -
Theoven
Pas du tout d'accord avec la réaction de Thomas. Et ce pour au moins deux raisons.
D'abord en ce qui concerne la façon de faire de nos dirigeants. Je trouve absolument incroyable que l'on puisse défendre l'idée qu'il serait normal qu'ils présentent deux ou plusieurs visages. Et que tout va bien, que ça a toujours été comme ça dans le meilleur des mondes. Et bien non, ça n'a pas toujours été comme ça. Et ça n'est simplement pas acceptable. La position officielle d'un gouvernement doit être unique, et ne pas servir à masquer des intentions inavouées. C'est la différence qui devrait exister entre les régimes démocratiques et les dictatures. Et ça n'a rien à voir avec la soit disant "tyrannie de la transparence", qui est un concept forgé par tous ceux qui veulent surtout dissimuler les pires saloperies. Comme l'impossibilité d'être objectif, qui sert d'argument aux journalistes vendus et paresseux.
Ensuite pour ce qui concerne le journalisme (paix à son âme), dont il faudrait réduire la fonction à la transmission servile des informations officielles des services de presse, et au commentaire de sondages bidonnés. La seule chose qui pourrait sauver ce métier de l'abîme de médiocrité dans lequel il est englué, c'est que les professionnels tentent systématiquement de lever un coin du voile. Leur reprocher de le faire de temps en temps me paraît injuste, autant que d'assimiler ça à du voyeurisme. Je ne crois d'ailleurs pas que l'indignation de Thomas serait aussi franche s'il s'était agi de prendre en défaut Poutine, Ahmadinejad ou Chavez.
La presse caniveau n'est pas celle qui révèle "off". La presse caniveau, c'est celle qui se complaît dans l'accompagnement et la soumission à la propagande officielle sans jamais s'interroger sur les mensonges d'Etat, sous prétexte de garder sa place et sa respectabilité. J'ajoute que le "off" est une pratique interdite par la charte de déontologie. Autrement dit, toute information recueillie par un journaliste est par nature officielle et diffusible (sous réserve qu'il l'ait vérifiée et recoupée). -
asinus erectus
"cette phrase ne permet de décrypter strictement rien car il manque tout de son contexte"
Le contexte de captation de cette phrase est très bien expliqué par Dan. Si vous en concluez que cette phrase ne permet de rien décrypter, tous le monde peut conclure la même chose. Vous n'êtes pas plus fort que les autres.
On ne pourrait pas tout dire parce que ces cons de lecteurs n'en tireraient pas les bonnes conclusion ? Ce n'est pas aux journalistes de filtrer.
Le journaliste se doit d'aller chercher l'information au-delà de l'information officielle. Trouver et montrer ce qui est caché.
Sinon il ne sert à rien. -
Clement
C'est bizarre : personne ne parle de ce que le contenu de ces phrases volées révèle de leurs auteurs.
A la lecture de la discussion informelle entre Obama et Sarkozy, j'étais vraiment affligé par le niveau intellectuel de leur conversation.
Ce sont des chefs d'états, dans un sommet international et leurs propos ressemblent au café du commerce de la diplomatie !
Même les discussions au réfectoire de RMC doivent voler plus haut !
A mon sens, c'est la seule information révélée dans cette affaire : ces deux types sont des baltringues. Laissez-les 2 minutes en privé et ils vont dénigrer leurs petits congénères comme le font n'importe quels collègues de base à la machine à café.