Commissions Benalla : Sénat 1, Assemblée 0.

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Des députés qui quittent la commission d'enquête, des reproches d’immixtion politique de l'Elysée... Depuis le début des auditions à l'Assemblée sur l'affaire Benalla, la présidence et la majorité LREM de la commission d'enquête sont sous le feu des critiques, accusés de faire le jeu du pouvoir en limitant le nombre d'auditions. En face, le Sénat jouit d'une ambiance bien moins électrique.

Vent de fronde dans les couloirs du Palais Bourbon. Au quatrième jour d'auditions de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale chargée de tirer au clair l'affaire Benalla, les députés d'opposition se rebiffent. Le co-rapporteur de la commission des lois, transformée pour l'occasion en commission d'enquête, Guillaume Larrivé, en tête. 

Le député LR annonce ainsi ce jeudi être "contraint de suspendre [sa] participation à ce qui n'est devenu hélas qu'une parodie". "Je constate que la co-rapporteure [Yaël Braun-Pivet, LREM], avec le soutien des seuls députés du groupe LREM rejette [les demandes d'audition du secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler], tacle-t-il. Et je pose la question : est-ce que l"Elysée souhaite torpiller le travail de notre commission ? Je le crois, je le crains. Je pense qu'instruction a été donnée aux députés du groupe En Marche de bâcler la préparation d'un vrai-faux rapport". Appelant les députés LREM "à cesser de bloquer les travaux de la commission d'enquête", il ajoute "il en va de la dignité de l'Assemblée nationale, qui ne saurait être aux ordres de l'Elysée". Quelques minutes plus tôt, les députés de la France insoumise se retiraient également de cette même commission, appelant à la démission de Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois, et députée La République en Marche.

"Nous ne sommes aux ordres de personne"

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