Comment "Midi Libre" a déclenché la révolte de ses correspondants locaux

Une partie des correspondant·es du quotidien régional posent la plume pour protester contre la baisse (drastique) de leur rémunération

L'annonce par la direction du quotidien régional "Midi Libre" de baisses allant jusqu'à 37 % de la rémunération de leurs articles n'est pas passée auprès des 700 correspondant·es locaux·ales de presse du titre. Une centaine d'entre eux ont décidé de poser la plume en guise de protestation, tout en alertant les médias. La direction du journal a brandi des menaces de poursuite et mis fin à sa collaboration avec l'un de ces travailleurs indépendants, un statut d'ailleurs de plus en plus contesté.

Au sein du quotidien régional Midi Libre, la rédaction met en avant son "formidable réseau de correspondants locaux, véritables sentinelles de l'information" lors d'une fête annuelle, organisée pour remercier les 700 personnes écrivant pour le journal, au quotidien, depuis les plus petits villages. Des dizaines d'articles chaque mois pour des rémunérations de quelques centaines d'euros. Au 1er février, la direction a cependant décidé de raboter significativement ces revenus. Selon un billet publié le 20 janvier sur le blog privé qui leur est réservé, auquel Arrêt sur images a eu accès, les articles "initiative" sont passés de 27 euros à 17 euros, les "comptes-rendus enrichis" de 17 euros à 14 euros, et les "annonces et comptes-rendus" ...