Comment les télés filment les prisonniers djihadistes... et les autres

Hélène Assekour - - 6 commentaires

Deux poids deux mesures ?

Doit-on diffuser des interviews de djihadistes présumés ? La question se pose à nouveau après la diffusion par France 2, le 21 janvier, d'une interview d'un Français accusé d'avoir combattu aux côtés de Daech, arrêté et détenu par les forces kurdes en Syrie. Visage découvert ou yeux bandés, présence des menottes... les télévisions n'ont pas de politique unifiée, malgré l'existence de règles de droit sur la présomption d'innocence et l'image des prisonniers de guerre.

Le prisonnier est montré d'abord menotté et les yeux bandés, sortant d'une voiture, avant de s'installer sur une chaise, à visage découvert et les mains libres. Yassine, qui a quitté la petite ville de Lunel dans l’Hérault pour rejoindre Daech en 2014, est le djihadiste qui a répondu aux questions de France 2 dans l'émission 19h le dimanche diffusée le 21 janvier. Une séquence qui a beaucoup fait parler. Alors que, répondant aux questions du journaliste, Yassine affirme vouloir "rentrer chez [lui]", son garde, un volontaire français des YPG, les forces kurdes de Syrie, le reprend. "Tu penses que ça va être aussi facile que ça ? [...] Tu crois qu'on va te laisser partir comme ça sans avoir rien fait ?" Les images, marquantes, ont fait r...

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