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anarchix
Abusé de mettre Chouard sur le même pied que Dieudonné ou Soral.
C'est pas parce que Chouard défent la liberté d'expression de tous que sa en fait un Facho. Ensuite sur le fond, bien sur je pense qu'il ce trompe lorsqu'il ne prend pas assez ces distance avec les propos de Soral par exemple. Mais c'est pas un facho pour autant, il n'a jamais proféré l'idéologie nauséabonde de Soral. Il ne reprend ce qui peut être interessant; moi je me tape toutes les vidéos de Soral depuis des années. Déja parce que c'est moin nian nian et asseptisé que la télé, bon sa c'est de la forme pas super interessant. Mais c'est surtout d'abord pour dénnoncer le discour et voir les conneries qu'il peut sortir, et aussi parfois pour voir des informations. Parceque Soral n'est pas suivit par autant de monde si tous ce qu'il raconte est de la merde. Le discour générale est pourrie, mais il y a un pourcentage non négligeable qui est bon de récupéré et d'analysé.
Est-ce que de ce fait Chouard est un facho ? C'est quand même fou de penser sa... -
sandy
Et quels concepts de gauche le FN et Marine Lepen auraient adopté sous l'influence de Soral ? -
Holden
Soral est important car il a eu une influence incontestable sur le FN, parti qui a fait 25% aux Européennes.
Car l'évolution "à gauche" du FN, c'est une stratégie de Soral. Un truc que la gauche radicale n'a absolument pas vu, pas anticipé, pas compris. Dés 2007, Soral déclare "Aujourd'hui, Karl Marx voterait Le Pen".
Soral a la bonne idée de placer le FN en concurrence avec l'extrême gauche, d'abord Besancenot, puis Mélenchon. Je dis bien en concurrence, et non en opposition. Là ou la vieille extrême-droite, jusqu'au Le Pen des années 70/80, fustigeait les rouges, les bolcheviques, les marxistes, Soral vient et affirme qu'en réalité, le FN seul défend les idéaux que prétends défendre l'extrême-gauche. Tout le jeu de Soral est de dire que seul le FN est dans l'opposition, seul le FN est révolutionnaire, puisque le NPA ou Mélenchon finiront toujours par appeler à voter pour le PS, donc pour le libéralisme et l'Europe de Maastricht.
La deuxième lame du rasoir Soralien, c'est de casser la pente naturelle des jeunes issues de immigration, principalement de culture musulmane, qui est de voter pour la gauche, et pour le PS. Soral voit bien que cette partie de la population est très sensible à la cause palestinienne. Il voit bien que sur le plan "sociétal", c'est une population qui reste très conservatrice, voire réactionnaire. Tout le discours de Soral depuis 5 ans aura été de dire à ce public : "Votez PS, et vous aurez le soutien à Israël, l'Europe libérale et le mariage gay. Et Mélenchon appellera à voter PS. Alors que voyez, le FN est très antisioniste, antilibéral, conservateur sur le plan sociétal. Alors, quel est votre réel ennemi ?".
Pour la deuxième partie, il n'a pas été suivi par le FN, qui sait que l'islamophobie, la dimension identitaire, c'est un point crucial de son électorat. -
Tony Le Pennec
Si la manière dont la question est posée (pour ou contre Chouard, pour ou contre Bricmont, etc.) peu être critiquable, il n'en reste pas moins que la question de fond est en fait primordiale: à savoir comment définir le cercle des "infréquentables".
Doit-on par exemple juger les personnages médiatiques, les intellectuels, les blogeurs, et d'ailleurs les gens en général seulement sur les idées qu'ils expriment, ou également sur leurs sympathies, sur leurs proches, sur leur refus de dénoncer telle ou telle personne, tel ou tel propos?
De même, se poser la question de quel "degré de distance" avec un infréquentable notoire est acceptable me parait intéressant. En cela l'exemple de Chouard est éclairant: si les idées de Soral sont unanimement, je crois, qualifiées ici d'intolérable, doit-on condamner Chouard, ne reprenant lui-même pas ces idées en nom propre, pour son refus de se démarquer clairement de Soral? Et doit-on par la même condamner les proches, ou les partisans d'Etienne Chouard pour leur proximité par ricochet, disons "au second degré" avec Alain Soral? Et doit-on alors également s'en prendre aux proches des proches d'Etienne Chouard, pour les mêmes raisons?
Je pense que réfléchir à ces questions de manière globale, et non en s'intéressant à tel ou tel personnage au cas par cas est parfaitement sain et utile pour y voire plus clair sur un certains nombre de débats.
La réponse consistant à dire "si on commence à incriminer les amis de..., puis les amis des amis de..., on fini par incriminer tout le monde, et il vaut donc mieux s'en tenir à ce que les gens disent eux-mêmes" me parais personnellement un peu courte, car se considérer "du même camp" que des personnes relayant par exemple les vidéos d'Alain Soral, quand bien même cette personne n'a elle-même jamais eu de propos antisémite, sexiste ou homophobe me mets assez mal à l'aise.
De même, la sorte de chasse aux sorcières menée par certains sites anti-fascistes pour discréditer telle ou telle personne pour un supposé lien avec l'extrême droite pour des rapports plus qu'éloigné et discutable avec cette mouvance me parais également un peu ridicule.
La question reste donc ouverte, elle n'est pas vraiment simple, mais elle mérite d'être posée pour clarifier un peu un paysage politique parfois bien confus. Mais si cette question doit être posée, alors elle doit l'être de manière précise, rigoureuse et globale, et ne pas s'attacher seulement aux cas d'un ou deux personnages, ou bien on courrera le risque d'ajouter de la confusion à la confusion... -
Mlemaudit
I'm a little intellectual
Some one who knows it all
I could be your summer special
You could be my New York doll, my doll
smarter than you
Smarter than you
smarter than you
https://www.youtube.com/watch?v=LgZ1NOk6dUw -
Krykky
"Je crois aussi que le plus fort moteur de notre société est le commerce de "l'impression d'être plus intelligent que les autres", et les explications du monde offertes fournissent souvent ce sentiment de comprendre des coulisses opaques aux autres, d'identifier un ennemi à combattre que le reste du monde ignore."
Et d'avoir ainsi identifié "le plus fort moteur de notre société" doit, selon toute probabilité, vous fournir ce même sentiment de supériorité... Où seriez-vous comme Freud et son "cigare qui n'est parfois qu'un cigare" une exception à une règle d'or, un principe fondateur qui s’applique à tous mais pas à son découvreur ?
Ces explications psychologiques et psychanalytiques des dissidences, outre leur faiblesse argumentative et leur fond moral franchement déplacé et pour tout vous dire assez insupportable, se démarquent aussi par la haute distinction de leurs adeptes dont je vous épargnerai la liste.
Par ailleurs vous omettez dans votre article l'énorme et longue (très longue) campagne de presse 100% gratuite dont ont bénéficié Soral, Dieudo, Ayoub et compagnie. La meilleure stratégie des médias de l'établissement est pourtant de toujours taire ce qui ne doit être promu: alors question ? Le monde & Le figaro sont-ils devenus, eux aussi, des repères de conspi, à la recherche d'une identité perdue ? -
Emmanuel_Auray
Article confusionniste et non signé !
@Asi semble connaître une crise de régime… -
Paul92140
IT, je suis triste de voir que vous faites un amalgame regrettable en mettant tout le monde dans le même panier.
Etienne Chouard, professeur, bosseur, humaniste, profond, dont la pensée est ouverte et non sectaire, n'a rien à voir avec des illuminés médiatiques provocateurs comme Soral ou Dieudonné. Il a fait ses preuves de sérieux en contribuant au rejet de l'anticonstitution européenne par le referendum de 2005 (malheureusement re-instaurée en 2008 par l'oligarchie). Sa pensée est documentée et argumentée, il répond aux objections des contradicteurs. Sa seule ligne de conduite est que le peuple ait le pouvoir (voter lui-même les lois + règles de contrôle strict des mandataires tirés au sort, dont les constituants). Qui dit mieux ? Qui peut être contre, à part l'oligarchie au pouvoir, bien sûr ?
Etant boycotté par les médias traditionnels (sauf rares exceptions comme CSOJ), il s'exprime sur le net et en conférences (notamment ateliers constituants, excellente idée). Son opinion sur Soral n'a pas beaucoup d'importance. Etienne est un "gentil", un peu trop naïf sans doute, et s'il croît que certains propos de quelqu'un sont interessants (au milieu d'autres inacceptables), il ne vas pas ostraciser cette personne et ne refusera pas de dialoguer avec elle. C'est une position humaniste et ouverte louable, mais qui dans le paysage médiatique actuel (qui recherche les affrontements, la compétition guerrière, les petites phrases méchantes, les excès) ne passe pas bien.
Ses maladresses de communication ne décribilisent pas sa pensée, la plus belle et la plus pure qui existe : la promotion de la (VRAIE) démocratie.
Philippe Laget
Auteur de "La Constitution idéale" (Edilivre) -
dissimilaire
Cet article est intéressant et de bonne foi. Je partage beaucoup d'idées exprimées. Mais comme les forums débordent et deviennent illisibles, je me tais dorénavant. -
YannFromFrance
Bon, dernier message (je vais enfin recevoir mes électrodes, la recherche va pouvoir continuer!
Bref, deux vidéos en Anglais sur Youtube qui participent à ce débat (désolé mes amis francophone (oui, j'écris mal)):
https://www.youtube.com/watch?v=vKA4w2O61Xo
Une vidéo qui explique pourquoi les gens retournent vers ces "gens d'importance" : Nous ne sommes pas entrainés à réfuter ce que nous pensons vrai... donc nous nous assurons que nos théories sont justes en nous associant à des gens qui pensent comme nous et on s'enerve contre ceux qui ne pensent pas comme nous (ou qui ne sont pas comme nous).
https://www.youtube.com/watch?v=GEmuEWjHr5c
La "révolution Internet" sur l'éducation et sur les médias... finalement, les limites de l'imagination seront toujours bien plus grande que celles que des médias (peu importe le médium). Donc la vrai question n'est pas mainstream ou divergent... la vrai question est "quels sont les archétypes de la pensée actuelle?". A la limite, pourquoi avons-nous des "professeurs" écoutés sur Internet? (et le dernier article sur la confusion y répond très simplement finalement)
Bref, j'arrête avec mes questions. J'ai l'impression que la question no1 pour les @sinautes (de par le nombre de fois qu'elle a été posée) est "pourquoi questionner? (pourquoi ce texte?)"...
Je vous souhaite à tous chers @sinautes de très bon moments. Have fun ! -
Catherine
Qui a eu l'idée de publier ce texte? Très décevant de la part d'@si.
Aucune analyse digne de ce nom, un côté narcissique détestable, une démonstration de vocabulaire sans intérêt.
Quand à Etienne Chouard, je ne prendrais pas la peine de le défendre, ce serait donner trop d'importance à l'esprit étriqué auteur de cet article. -
Cyril CAMUS
Arrêt sur images est un site de critique des médias. Donc, ils parlent des médias (donc principalement, Internet, la télévision, les journaux), dont ils analysent la rhétorique, les tics rigolos, les manipulations éhontées, les figures récurrentes et leur autoconstruction comme figures médiatiques, etc. Dans ces conditions, je ne vois pas trop ce qu'il y a d'étonnant à ce qu'Arrêt sur images parle de BHL, Fourest, Finkielkraut, Zemmour, Nabilla, Soral, Dieudonné, Chouard, Morandini, Cohen, Hanouna, Onfray, Taddei, Barbier, et autres personnes dont c'est le métier d'être "dans les médias" et d'y dire des choses ou d'y faire des choses... C'est comme de se plaindre qu'on parle de divers cinéastes majeurs ou mineurs sur un site sur le cinéma... -
Photine
Bravo pour ce post. Je partage totalement le fond.
Je continuerai à m'abonner à Asi mais c'est vrai que parfois, je trouve que les articles sont légers.
Les forums délirent, mais je pense que c'est par période.
Des phénomènes d'entre-soi qui se créent, se gonflent, puis se dégonflent. Quand on est dans une phase croissante, c'est saoûlant (ou alors, on arrête de lire les commentaires, ça fait gagner du temps...). -
YannFromFrance
Si on respirait un brin?
Finalement, Cécile avait bien raison et les messages commencent à être ...énervés?
C’est dommage sur un sujet qui pourrait être intéressant… finalement je pense que tout ce débat a beaucoup trop d’affirmation, pas assez de questionnement et est beaucoup trop personnifié (que ce soit par les @sinautes ou par les personnes médiatiques citées…)
Si la nouvelle question que soulève ce débat (après :
-Donne-t-on, notamment à @si, trop d'importance à ces "éditorialistes underground" qui n'ont rien à envier à leurs confrères télévisuels ?
-C’est quoi cet article ?
-Quelles sont les idées présentes sur Internet et pas dans les médias classiques et pourquoi devrait-on s'en occuper? (ok je m’autocite)
-Comment développer l'esprit critique de la société?
-Etes-vous payé pour la pige ? (ça m’a fait rire)
-Pourquoi ont-ils tant d'importance?),
la question n’est-elle pas, pourquoi eux ?
Un peu de La Démocratie des Crédules, des idées qui n’ont jamais vraiment disparu dans notre pays même si elles étaient moins proclamés, une volonté de nouveau (les monstres de Gramski), du matraquage idéologique jamais épuré par un débat de fond (à force de répéter que c’est la faute de «insérer un bouc-émissaire » pendant 30 ans, ça fini par devenir probablement vrai), des idées monolithiques qui vont jusqu’à blâmer la mort d’un écologiste pour sa connerie d’être écolo (toutes les radios « d’opinions » le lendemain de la mort de Remi), une défense médiatique d’un ordre établi qui donne envie de voir ce qu’ils cachent sous le tapie (à l’arrivé de Noël, qui n’a jamais joué a regardé au-dessus des placards pour voir ce qu’il ne fallait pas…)
Bref, contrairement à l’idée de départ, je pense que c’est une recherche de nouveau (donc une VRAI forme d’intelligence). Après le nouveau, c’est dangereux, on peut gouter des baies empoisonnées comme des baies délicieuses… Et là, on recherche les nouveaux Chamans qui nous expliqueront quels sont les nouveaux rites à suivre (bon là on retourne vers la bêtise un peu), les nouveaux boucs-émissaires… Mais ça c’est un autre débat. -
cirneaf
Avec en bonus l'aspect aventureux de la minorité héroïque, la chaude solidarité plus ou moins sectaire qu'elle permet, et qui peut être précieuse dans une société largement atomisée.
Oui, c'est tout à fait ça.
J'y ajouterai le plaisir d'ergoter sur les "vedettes" qui se substitue si plaisamment à la discussion sur les idées. D'ailleurs, vraiment rigolo de voir qu'en réponse à un article qui pose la question "pourquoi les gratifier d'une telle importance ?", la plupart des messages se déchirent en pro- et anti- ces mêmes "cons" dont l'autorité consiste essentiellement à fournir des papas aux orphelins de nos sociétés autoritaires, aux bavards de nos forums cybernétiques... dont je fais manifestement partie bien que je n'ai pas besoin de papa ni de discuter sur des personnages dont la qualité essentielle est leur aptitude au vedettariat.
Quant à la vanité, on peut la mettre à tenter de péniblement penser tout seul sans se transformer en disciple du premier beau-parleur bonimenteur venu. Et à éviter de taxer de suffisance ceux qui le font, sortant des jolis sentiers bien battus où l'on ne risque pas de se tordre les petites cellules.
Et oui, IT fait un parallèle tout à fait réaliste entre les baudruches médiatiques et leurs équivalents dans la contre culture internaute. Les uns et les autres polluent tout autant le débat démocratique en nous ramenant au rôle de supporters d'unteloche ou d'un autre tel dans le grand match télévisé ou streamé. Autrement dit, en nous laissant gentiment enfermer dans le faux débat pour savoir si untel est anti-sémite ou anti-palestinien ou anti-gay ou anti-truc, pendant que nos sociétés dévorent chaque jour un morceau de liberté, d'autonomie, de sens critique, de justice en plus. Au nom de nos moralismes bien douillets nous renforçons le grand moralisme réac en marche qui expédie dans la rue les mères de familles frustrées, les patriarches apeurés à l'idée de le devenir (avec la perte de leurs virils privilèges), les bigots revanchards et les profiteurs bien décidés à le rester.
Merci à IT. -
Al1
C'est beau, on dirait du Cohen !
Ou du Demorand, ou du … -
Lea Andersteen
Cet article est dérangeant, encore plus que le précédant ( qui est qualifié d'observatoire alors que c'est aucunement une "observation" mais une "prise de position").
Faisons de la critique média.... Vous savez, ce que @SI est censé faire.
Le Chapeau:
Le chapeau est déjà très contestable et la question posée est tout sauf impartiale et correcte: "Donne-t-on trop d'importances à ces "éditorialistes underground" qui n'ont rien à envier de leur confrères télévisuels?" La réponse est déjà dans la question. Formulé ainsi, c'est forcément "oui", vu les guillemets et le "n'ont rien à envier", on sait très bien tout le mépris qu'il y a d'exprimé. Et qui irait dire qu'il faut donner plus d'importance à ce qui est défini comme méprisable? Il est à noter qu'il serait bon de se rappeler qu'un éditorialiste écrit.. un édito. Dois-je rappeler la définition de l’édito? Pourrais-t-on m'expliquer comment cela se fait qu'un JOURNALISTE ou une personne dans le "secteur" puisse avoir oublié cette définition? On peut penser ce que l'on veut de Chouard, de Soral ou de Dieudonné, mais ce ne sont pas des éditorialistes. Aucunement.
"En journalisme, un éditorial est un article qui reflète la position ou bien le point de vue de l'éditeur ou de la rédaction sur un thème d'actualité. Il peut aussi servir à mettre en valeur un dossier publié dans le journal.
Originellement cantonné aux premières pages des journaux de presse écrite, l'éditorial se retrouve aussi dans des émissions de radio et de télévision, sur des sites web d'information et sur des supports multimédias. Il est généralement signé par le rédacteur en chef du journal mais peut aussi être confié à un représentant privilégié de la rédaction, appelé éditorialiste.
Pour les publications qui font preuve d'objectivité ou de neutralité dans leurs articles, l'éditorial constitue un espace de liberté où s'exprime un certain point de vue. Il ne faut cependant pas confondre l'éditorial avec les billets et les articles dits « de commentaire » ou « d'humeur », destinés à faire connaître les positions personnelles de son auteur, qu'il soit rédacteur en chef, grand reporter ou chroniqueur. ainsi, dans un éditorial, l'auteur s'exprime rarement à la première personne alors qu'il peut le faire dans un texte d'humeur ou d'opinion.
Certes, c'est une définition trouvée sur Wikipedia, mais j'ai du mal à voir Chouard, Soral et Dieudonné comme "éditorialiste".
Le discours de l'internaute:
A. Du mépris
Du point de vue d'IT, il faut comprendre que toi, lecteur de ce forum tu es probablement issu de petit réseau ou communauté d'opinion en gravitation autour d'un chef de file "pseudo-penseur, polémiste, pamphlétaire, leader, guide ou popstar". En résumé, ce qui est exprimé ici, c'est du mépris pour l'internaute, asses stupide pour suivre le premier "guide" venu. Pire, on notera AUCUNE justification sur chacun des qualificatifs associés à ces "chefs de file" ainsi que l'astuce de glisser quelques qualificatifs moins connotés. En quoi Chouard est un "pseudo-penseur"? Non seulement, IT méprise tous les gens trouvant de l'intérêt à au moins une des personnes précités, mais en plus, il se pose en décideur de ce qui est un "vrai penseur" et un "faux penseur". On notera que pour s'y intéresser, à ces "faux penseurs" il faut être "semi" ou "pas du tout" cultivé. Quelle attitude méprisante! Ce message est juste une insulte à l'humain. Nous sommes vraiment aux antipodes de l'éducation populaire et de l'éducation permanente...
B. d'A@Si comme refuge pour les victimes
L'identité que l'auteur défini "victimaire/subversive/révolutionnaire" est assez étonnante. C'est quand même un bel amalgame. Il arrive à mélanger des gens qui se sentent victime de manière injustifiées avec des révolutionnaires qui agissent pour changer le monde qui les entoure... C'est quand même deux attitudes radicalement opposées...Et la subversion, on se demande ce qu'elle vient faire la. Ou... ou alors, il faut comprendre que les "révolutionnaires" et "subversif" ne sont que des personnes en pleine "victimisation"? C'est probablement cela qui est exprimé: si tu es contre le Système, c'est que tu es en pleine victimisation. La encore, on attend la justification. En quoi es-ce "victimiser" que de constater la destruction de la planète, l'exploitation des travailleurs...
Quel mépris encore!
L'auteur constate avec justesse la diversité des opinions des gens sur le forum: des anti-capitalistes, des écolos, des islamophobes, des sexistes et je ne sais quoi encore. En quoi est-ce un problème? Un forum est un espace de débat, c'est dans l'étymologie du mot. Heureusement que tout le monde ne pense pas strictement la même chose! On aurait même pas commencé à utiliser des bouts de bois comme outil sinon!
C. Du Territoire contesté et des opinions mutuelles
Concernant les opinions mutuelle, il y a une profonde malhonnêteté: l'exemple de Chouard est très parlant. Il REFUSE de donner son opinion sur la PERSONNE de Soral, par exemple. Cette demande des "opinions mutuelles" provient des médias mainstream et d"@SI dans le but de justifier des amalgames. D'ailleurs, quand on reste dans le champ des IDEES... On s'en fout de l'opinion de l'un sur l'autre au final. Concernant le territoire. Quelle magnifique constatation! Un forum est un espace "contesté", de "débat". Rien de plus sain que cela, et cela ne se résume carrément pas qu'à être une caisse de résonance des ces personnalités particulières.Pourquoi surgissent-t-elles? Parce qu'elles publient énormément de choses, tout simplement. Contrairement à un "éditocrate" des médias traditionnels, il n'y a PERSONNE qui téléguide la place que l'un ou l'autre a.
D. De la question "Qui se soucie de l'opinion de Chouard sur Soral?"
Arrêt sur Image, s'en soucie manifestement. Et c'est une véritable provocation qui donne de grandes quantité de posts. Parce que c'est scandaleux de voir Arrêt sur Image faire la même chose que les Chiens de Garde: faire des amalgames criminels. Oui, criminels. Nous noterons également, encore une fois, le mépris affiché pour les internautes qui s'entichent de "faux penseurs". IT ne se prive pas pour asséner encore une fois SA REPRESENTATION d'un "Vrai Penseur", Moore, par exemple ou Voltaire - on y reviendra sur Voltaire,
E: Des Disputes
La "dispute" est crée par Arrêt sur Image. C'est EUX, avec les autres "chiens de garde" qui créent la discussion sur les opinions des uns sur des autres. Il n'y a qu'a écouter ce que dit Chouard et constater son refus total, son immense résistance à ce type de disputes, sollicités par les Media qui exigent justement qu'il s'oppose à Soral, par exemple. Oser rejeter sur les victimes la faute des médias est culotté. Comment reprocher à Chouard de ne pas s'opposer à Soral (c'est l'objet de l' "Observatoire") et dans le même temps lui reprocher une responsabilité dans l'espace occupé par les disputes "Soral / Chouard"? Il suffit de lire cet article et l'article précédent! Bravo pour ce grand moment de non-critique média.
F: Des reproches Ad Hominem
It qualifie Bricmont d'antisémite, Soral et dieudonné de pourris et Chouard d'idiot (notons le "?" mais nous avons tous compris ce qu'il en pense réellement), mais il oublie bien vite que Voltaire, par exemple, n'est pas blanc comme neige. Merci le commerce triangulaire...
" Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres ; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître était né pour en avoir.", Voltaire. Quand à la compassion qu'il exprime dans Candide, en sachant qu'il a fini richissime (et que derrière chaque grande richesse, il y a un grand crime), et bien cela fait songer à tous ces esclavagistes qui se donnaient bonne conscience... Et le Sud des USAs en a pullulé... Tout comme les patrons qui donnent des Mini Jobs à 1 euro de l'heure, d'ailleurs.
En guise de conclusion, je trouve que l'article d'IT très UTILE. Tout comme les analyses de Soral. Parce qu'elles me permettent de comprendre les mécaniques fallacieuses qui font que certains pensent des choses tout à fait étonnantes. Elles permettent de saisir l'approximation terrible de certains raisonnements.. L'on peut voir aussi le mépris qui peut sous-tendre à certains propos qui se parent de la forme du "raisonnement" et de l'"analyse". Et je suggèrerais à IT d'aimer le genre humain et arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Vous savez pourquoi? C'est un truc que l'on apprends en éducation permanente: si tu traites quelqu'un comme un enfant, tu lui apprends à se comporter comme un enfant... -
Arnaud Romain
Bonjour IT.
Je reprend une phrase liminaire de votre contribution : "Autant je suis scié par l'omniprésence des baudruches médiatiques à la BHL, Fourest, Ferry, Finkielkraut, Zemmour, etc, autant je m'afflige du poids de leurs équivalents dans la contre-culture internaute : les Soral, les Bricmont, les Chouard, et tous ces machins. Je pense qu'il faut avoir sévèrement la tête dans le clavier pour les gratifier d'un telle importance."
Je me permet d'intervenir parce que je vois tellement d'impensés et de fausses équivalences qui fondent l'intégralité de votre article, que je souhaiterais attirer votre attention sur deux ou trois bricoles.
Ma première réfléxion, c'est le mot "équivalents"... "leurs équivalent dans la contre-culture internaute"... Et là, je dis non. Certainement pas. On ne peut pas faire l'impasse sur la différence entre PUBLICITé et ADHESION. J'entend "publicité" dans le sens de : ce qui est rendu public.
BHL est certes omniprésent, partout, tout le temps, sur tous les sujets... MAIS, sa présence est décidée par une poignée d'amis de son réseau qui ont le pouvoir de rendre effective cette présence. Le public qui le voit partout n'en peut mais. Il ne l'a pas choisi. BHL bénéficie d'une grande "publicité" en ce sens qu'il est très présent dans l'espace public.
Maintenant, les millions de vues cumulées sur des tas de sites, les centaines de milliers de places de spectacle vendues ces dix dernières années, les centaines de milliers de DVD vendus des spectacle de... Dieudonné, et ce malgré un manque de "publicité" appellent un autre terme dans la description du phénomène... et c'est ADHESION. (L'ironie du sort étant que tout ceux qui ont voulu justement lui couper toute "publicité", rendre invisible sa présence dans l'espace public en terme artistique lui en ont fourni une dans tout le champs médiatique, mais alors ! Somptueuse ! C'est franchement à se taper sur les cuisses)
Donc, le terme "équivalents", je dis non.
Et je vais plus loin... pour ça, autant prendre la quintessence, la synthèse la plus chimiquement pure de la dichotomie et poursuivre la métaphore filée. Retour à BHL. Depuis un quart de siècle, son omniprésence médiatique, politique, et même artistique est sans doute sans équivalent. Ce qui lui vaut (comme vous semblez également tendre à penser en notant "équivalents") le titre glorieux de "leader" d'opinion. Alors voyons ce qu'en pense l'opinion.
Afin d'éviter les répétitions, un mot : sur un plan général, cette large "publicité" fait que chacune des productions intellectuelles ou artistiques de Bernard Henri Lévy est accompagné d'un plan média pléthorique... un tapis de bombes médiatique. Quand BHL sort un livre, un film, une pièce, personne, du lecteur de Ouest France au fin fond du Finistère à l'adepte de France Culture après 23 heures ne peut l'ignorer. Encore moins les lecteurs de Ouest-France adeptes de France Culture ! C'en est impressionnant... Alors regardons l'effet de cet impact public, médiatique, promotionnel sur l'intérêt du public... en ajoutant que le regard critique dans les dispositifs promotionnels, c'est comme un grain de caviar dans un Big Mac... c'est pas au menu.
Cinéma : Deux films notables :
- "Le jour et la nuit", 1997 ! Budget énorme (3.5 millions amenés rien que par l'avance sur recette dirigée en 97 par... BHL lui-même, c'est accessoire), retour de Delon, l'immense Loren Bacall à l'affiche, scénario de deux cerveaux féconds : BHL et Jean-Paul Enthoven, une promo du Diable.... résultats : 73 000 entrée France ! Si certains voient mal à quoi ça correspond, un petit premier film fait sans budget, sans acteur connu, à l'arrache et distribué dans 40 salles en France ferait un four avec un score pareil... Il n'y a donc pas de qualificatif pour décrire ce que ça représente pour le film de BHL. C'est au delà (ou en deçà) des mots.
-" Le Serment de Tobrouk", plus récent, je développe pas. "Sa" guerre libyenne. La Libye. Qui a monopolisé tous les médias pendant des mois. Qui a fait tomber et exécuter en direct le plus honni, le Diable en personne... Voilà qu'arrive le film de l'homme qui a rendu ça possible... première semaine d'exploitation : 1475 entrées France. Le nombre global, je l'ai pas trouvé, mais il doit approcher les 2000 quoi... avec 1475 en première semaine, on peut pas tomber très loin...
Ses derniers livres (en première édition) :
- Pièces d'identité : 3721 exemplaires vendus.
- De la guerre en philosophie : 5282
- La guerre sans l'aimer : chiffre 3 mois après la sortie : 10 000
Pas de commentaire.
Moment théâtre :
- "Hotel Europe". Peu de commentaires ici aussi : par mon boulot, j'ai accès aux recettes déclarées par les théâtres quotidiennement à la SACD. Alors bon, je peux juste dire que, même si la salle semblait bien pleine durant les premières semaines, le flot d'invitations n'y était pas pour rien... mais les recettes...! Il faut toujours comparer ce qui est comparable, et comparer les recettes d'un spectacle de troupe à l'Essaïon ou au Guichet Montparnasse (60 places) et de "Roméo et Juliette" au Palais des sports ne permet pas d'établir un "classement du succès"... mais compte tenu de l'auteur, de l'acteur, de la taille et de la notoriété du théâtre, et de l'écrasante promotion, je peux juste dire qu'on avait rarement vu des chiffres pareils : un échec pareil, c'est au-delà de l'explicable... une déroute totale.
... et c'est ma conclusion sur ce point : tout artiste bénéficiant d'une grande notoriété (comparable à celle de BHL), lorsqu'il présente son travail au public, et même lorsque ce travail ne satisfait pas, déçoit, est "en-dessous" des attentes ou de sa qualité habituelle, ce qui va enrayer le "bouche à oreille"... même dans ce cas-là, il glane tout de même les curieux de la première heure... au moins les "sympathisants" et de toute façon, les "fans", les inconditionnels ! On comprend que, même si Arditi, au théâtre, propose une pièce catastrophique dans laquelle il fait une prestation minable, il se trouve tout de même quelques milliers d'aficionados qui viendront dans les premiers jours, les premières semaines... avant que la nouvelle se répande et que peu à peu la salle se vide ! MAIS dans le cas de BHL, qu'il livre un essai, une pièce, un film... en dehors du cercle de ses larges relations... personne. Personne ! Ces chiffres de vente reflétant l'intérêt intellectuel ou artistique qu'il suscite sont très étonnamment et au sens premier du terme "monstrueux"... anormaux... comparables avec rien d'existant... hors norme. Quand il pérore à la télé, personne n'écoute... la France entière attend que ça passe ! On en a tellement l'habitude qu'on le relève à peine... et ça passe. Il passe de plateau en plateau et ça n'intéresse personne hors les médias et St-Germain des prés !
Bref, BHL est beaucoup de choses... (des choses que j'ai en tête, des qualificatifs qui me viennent, mais que je tairai ici parce que ça détournerait le but de ma petite contribution vers d'autres sphères pas vraiment opérantes en l'occurrence), mais si on se réfère à "l'Opinion", on ne saurait le qualifier de leader... c'est un "looser", dans le fin fond des classements de ceux dont la pensée semble avoir prise sur ceux à qui elle est adressée. Mais si on accole cette conclusion difficilement réfutable au constat que cet homme (qui n'est rien) a le pouvoir de déclencher des guerres, d'être à l'origine d'orientations fondamentales de la politique extérieure de la France (Juppé s'en souvient encore dans l'affaire libyenne je pense, pour ne pas parler de l'Ukraine), alors là, on pointe le vrai soucis. Et il va bien au delà du chiffon rouge Dieudonné ou Soral agité devant nos yeux, semblant désigner où serait le danger... Quelle blague.
Et on en revient à Bricmont dans son entretien à Maya : oui, le danger, l'impérieux danger, c'est bel et bien un BHL, un Kouchner, capables de déclencher ou de légitimer des guerres illégales au nom des droits de l'homme ou du droit d’ingérence humanitaire (qui en terme de droit international est un DELIT et pas un DROIT), quitte à sacrifier sur cet autel démentiel des millions d'humains, des mômes, des femmes, des vieux, des innocents, des pans entiers de population... Ex-Yougoslavie, Kosovo, Lybie, Palestine, etc... Et le danger serait Dieudonné ? "Équivalents" vous dîtes ?
Tout ça me rappelle une tartufferie à la mécanique comparable : " je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance."...
Ca me rappelle quelqu'un, qui ne représente rien, que personne n'a choisi ou désigné pour l'investir du moindre rôle, d'une quelconque mission... et qui pourtant dans une certaine mesure, gouverne. Et il ne s'appelle pas Dieudonné ou Bricmont ou Soral... "Equivalents" ?
On fait pareil avec Fourest ? Qui la lit ?
Barbier : il est partout, mais sans les millions d'argent public déversés année après année sur son journal pour combler le manque criant d'intérêt du public pour ses écrivailleries, qui serait-il ? Qui le lit ?
On continue la liste ? Leader d'opinions ?
A partir de là, je décroche de tout votre texte, pardon. -
Tom Joad
Achtung KOMPLOTISTEN!!!! -
GPMarcel
Le vide ne peut créer que ce qu'il connaît le mieux: le vide.
Notre société est vide de sens.
Nos "intellectuels" ont le sens du vide.
Sur internet on vide à grands coups de mots vides du sens avide de sang.
La nature n'aimant pas le vide se remplit du sang vidé par le vide.
Y'a du boulot, non?
Chouard que je connais, un peu (pour avoir participer à l'écriture d'une chartre commune ) essaie de redonner un peu de sens en se lançant dans une réappropriation collective du sens de la société. Ce peut être un chemin. L'utopie ne se mange pas par les racines.
Voilà, mes fèves pointent le bout de leur nez.
Elles ne connaissent pas le vide abyssal qui emplit nos têtes.
Faut éditer un panneau triangulaire: Attention VIDE.