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d.v.
Beaucoup de bêtises sont dites aussi sur la Corée du Nord et la Birmanie pour n'en citer que deux. Heureusement @SI veille!!! -
Theoven
Pour France 2, c'est ce qui s'appelle se prendre les pieds dans le tapis.
A force de vouloir hurler avec les loups sans nuances, de faire passer Chavez pour un horrible dictateur antisémite (dictateur à la rigueur, passons, mais antisémite, alors là non !), la bande à Pujadas est passée en mode automatique. Peut importe qu'on raconte que des conneries, ce sont les mêmes conneries que les autres...
La désinformation massive qui a été faite depuis des années sur le Vénézuela avec l'arrivée au pouvoir de Chavez est un cas d'école. Il faudrait reprendre chacun des points mensongers qui ont été massivement et complaisamment repris en choeur par les médiacrates pour montrer comment on peut tordre la réalité par fainéantise, inculture, aveuglement idéologique ou pure intention de nuire (et de se mettre bien avec le CRIF).
Chavez n'a certainement pas toutes les qualités, et s'est probablement laissé griser au point de commettre quelques grosses fautes politiques. Mais c'est un bisounours en comparaison de ses prédécesseurs (et peut être futurs successeurs). Compte tenu de son atrophie cérébrale, Pujadas n'est pas près de s'en rendre compte... -
alain-b
« Chávez a-t-il gagné les élections ? Je ne le crois pas, mais le fait est que nous ne savons pas (...) »
on en tient un bon : http://www.contrepoints.org/2012/10/10/100028-reelection-de-chavez-reelle-victoire-ou-simulacre-de-democratie -
rp
Je ne comprends la dernier phrase. Que voulez vous dire avec "retourner nos appels" ?
Merci -
Sterling Archer
Je permets de remettre ici un point de vue intéressant paru la semaine dernière. (Il y avait à côté, la contribution, béate, de Mélenchon et Ramonet, et celles de 2 autres, à charge mais sans intérêt). -
Winston Smith : misanthrope
j'ai envie de dire que je suis tombé sur le c... l'autre matin sur France Inter en entendant parler de Chavez de manière journalistique pour la première fois...
on y disait que c'était son troisième mandat
que son score n'avait jamais été aussi élevé
que l'opposition reconnaissait sa victoire
et on avait invité un chercher qui travaille sur le Venezuela depuis des décennies, il était question d'un article dans le monde diplo qui citait je ne sais plus quelle étude ou quel rapport qui avait établi que sous Chavez il y avait une nette amélioration au niveau social, santé et éducation.
Ces faits sont connus depuis des années.....mais il y avait un blackout en France...Comme tous les "hondurassiens" d'@si qui ont entendu cela je me réjouis ! Non pas de la victoire de Chavez dont je me contrefous en fait ! Mais de la fin du blackout anti Chavez. -
caius lapsus
J'ai regardé hier sur canal+ l émission spécial investigation .Franchement c'était à vomir. tout était à charge.Chavez considéré comme un escroc qui vole son peuple .en deux mots un despote qui a endoctriné tout son peuple . D'ailleurs rien que le titre Hugo Chavez :le grand mensonge La cia n'aurait pas fait mieux. -
lionel sergent
Décidément les mensonges grossiers des médias au sujet de Chavez se perpétuent , l'énormité impose la rectification ,Chavez fut élu en 1999 et réelu chaque fois depuis . Quelle giffle pour ces détracteurs ceux qui le qualifient de dictateur , antisémite , etc , ceux qui préférent utiliser l'argent du pétrole à la construction d'hotels de grand standing alors que les peuples sont sous développés , affamés . Ceux qui , quoiqu' il arrive , demeurent les ardents défenseurs de l'impérialisme américain qui pille sans sucrupule de nombreux états d'amérique latine et d'autres hélas ... Chavez résiste , refuse les solutions proposées par la Banque Mondiale , le FMI , est-ce son erreur ? L' Europe devrait méditer à ce sujet il me semble etre temps ...... -
Youri Llygotme
J'écoute assez régulièrement les infos sur les programmes de France Info et de temps en temps je zappe un peu sur la TV.
Alors voilà ce qui m'a frappé en ce qui concerne le peu d' infos que j'ai entendues ou vues sur les élections au Vénézuela:
- jusque vendredi: Chavez, dictateur depuis 14 ans était fatigué par le pouvoir, physiquement atteint d'un cancer dont on avait soin
d'indiquer: soigné à Cuba (précision qui visiblement signifiait qu'il n'en avait plus pour longtemps -a t-on idée de se faire soigner à Cuba?)
De l'autre côté du ring le jeune prétendant au titre, fringant, brillant et moderne, lui, réunissant sur son nom tous les lassés
de l'incurie et de la propagande chaviste.
En résumé: Chavez ça suffit, le pays n'en peut plus, on ne donne pas cher de ta peau et on va voir ce qu'on va voir.
- samedi soir (je crois sur BFM) changement de ton à 180° (eh non, pas 360, vous me prenez pour un bleu?):
bien avant l'ouverture du scrutin la réélection de Chavez était tellement évidente qu' on spéculait déjà sur ce que Chavez, réélu,
allait entreprendre.
Allez comprendre... -
abracadabra
Le soir même, choqué par le premier reportage, j'en avais recopié le script et fait une analyse.
Pour les erreurs de ce premier reportage, l'explication est assez simple :
En fait Bernard Lebrun recycle du texte, des chiffres et des images provenant d'un documentaire qu'il a co-réalisé et qui s'intitule « l'arme pétrolière » présent sur Internet, diffusé il y a quelques années -2006 je crois c'est dire si ses chiffres sont à jour - dans l'émission « un œil sur la planète », sauf que dans ce documentaire il précisait : « un pays riche peuplé de pauvres : dans les années 90, 80% de la population vit sous le seuil de la pauvreté ». Il semble qu'il n'est pas été assez attentif dans le re-visionnage de son propre reportage.
Voici, pour ceux que ça intéresse, le script complet qui est un masterpiece de propagande (on pourrait s'arrêter pratiquement à chaque mot utilisé) :
Lancement de Pujadas
Mais avant cela, l'élection qui suscite l'intérêt du monde entier : on vote au Vénézuela dimanche où le bouillonnant président Hugo Chavez 58 ans défenseur d'une révolution socialiste brigue un nouveau mandat après 14 ans au pouvoir - on le voit ici en campagne- et pour la première fois il est bousculé dans les sondages par un jeune gouverneur de 40 ans, Enrique Capriles. Mais si ce scrutin passionne, c'est parce que le Vénézuela incarne pour la gauche radicale européenne et mondiale l'alternative au capitalisme. Alors quelle est vraiment la nature du régime ? Chavez, qui invoque Dieu et Marx, est-il un despote ou un visionnaire ? Quelques points de repère d'abord, le pays est grand comme 1,5 fois la France et peuplé de 28 millions d'habitants. Il vit en grande partie grâce à ses gisements de pétrole.
Bernard Lebrun.
Voix reportage
L'ancien colonel des commandos parachutistes vénézuelien, 58 ans, aime toujours porter l'uniforme. [pendant ce début de commentaire : images militaires avec Chavez en uniforme, tanks en mouvement, soldats armés en opération nocturnes, défilés]. Il fut en 1992 l'auteur d'un coup d'état. Manière virile de rassurer, lui qui l'an dernier fut transfiguré [sic] par la chimiothérapie, frappé d'un violent cancer et soigné à Cuba [lien avec Fidel Castro]. Socialiste et nationaliste [aïe !] bolivarien, Hugo Chavez, élu pour la première fois président de la République en 1994 [erreur: Chavez, élu depuis 14 ans comme l'a annoncé Pujadas et comme le conclut le reportage, est donc devenu président en 1998], ami de Fidel Castro, prétend [sic] aujourd'hui un troisième mandat de 6 ans. Il est donné en tête dans les sondages :10 points devant le candidat unique [accent sur ce mot, sans expliquer qu'il s'agit d'un choix de l'opposition unie pour éviter une dispersion des voix] de l'opposition, ce jeune avocat et gouverneur de 40 ans, Enrique Capriles Radonski, descendant d'une famille émigrée polonaise.
Sur quoi repose le système Chavez ? Cinquième pays producteur de pétrole au monde le Vénézuela tire toute sa richesse de l'or noir, devenu le nerf de la guerre de la politique sociale du président. Exemples : voici l'unique train du pays, un train de banlieue, qui transporte les habitants des barrios, les bidonvilles, au cœur de la capitale ; ou encore ce jeune chef d'orchestre, Gustavo Dudamel, enfant des bidonvilles, un prodige du crû, qui dirige désormais l'orchestre philharmonique de Los Angeles.
Mais cette politique a un prix et un revers [sic]. Le secteur pétrolier nationalisé embauche à tour de bras [C'est terrible en effet. Un tableau intitulé « Charges » s'affiche avec deux colonnes 1998 et 2012 avec respectivement les chiffres de 32,000 salariés et 105,000 salariés] et épuise les recettes. Idem pour les fonctionnaires : le clientélisme [la messe est dite] politique se paie en embauches [deuxième tableau « Charges » pour les mêmes dates 1 million et 2, 5 millions de fonctionnaires]. Pourtant, grand bénéficiaire du bond du prix du baril [nouveau tableau : 14 $ en 1998 / 102 $ en 2012] le Vénézuela de Chavez n'investit pas assez dans le secteur, d'où cette incroyable baisse [Nouveau tableau « Recettes » avec la production de barils de pétrole/jour : 3,5 millions en 1998 et 2,4 millions en 2012] de la production du pétrole
Un bilan : après 14 années d'un pouvoir sans partage, 78% des habitants du Vénézuela vont à l'école [sic]. Et la gale et la tuberculose ont été vaincues. En revanche, 80% [sic] de la population vit toujours sous le seuil [un temps] de pauvreté.
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tr4nz1t
donc si on se contentes des deux seuls choix de pujada pour définir un homme d'état et étant à peut près tous d'accord pour dire que ni
Hollande, ni Obama, ni Merkel...etc, ne sont des visionnaires, ça veut dire qu'en occident nous somme tous dirigé par des despotes... -
yann astuce chébran
Radio made in France: Le Petit Duhamel Illustré -
Cultive ton jardin
"Ni cet excès d'amour, ni cette indignité", voilà ce que je pense chaque fois que j'entends parler du Venezuela. Je suis pas mécontente que les journalistes commencent à avoir des jugements plus nuancés, basés (c'est le moins pour un journaliste) sur des informations exactes. J'ai entendu récemment (je crois bien que c'est la première fois) parler de l'extrême popularité de Chavez, et du fait qu'elle est basée, outre son charisme (toujours moqué) sur son action sociale, alphabétisation, soins gratuits, baisse du pourcentage de gens sous le seuil de pauvreté). J'ai entendu dire aussi que la richesse tirée du pétrole permettait justement d'alimenter ces programmes sociaux. Et pour la première fois, il semblait que ne soit pas contesté le fait qu'être élu à près de 54% soit ... démocratique.
Par contre, on parlait beaucoup de la criminalité et de l'insécurité, mais je n'ai pas réussi à savoir (manquerait-on de chiffres?) si elle avait augmenté, stagné ou diminué, ni si elle était égale, supérieure ou inférieure à celle sévissant dans des pays comparables.
Et Caroline du Saint qui causait dans le poste à "28 minutes" sur Arte, tout en faisant ces constatations somme toute pas si abominables... avait intitulé son reportage "Le grand mensonge". Mensonge de qui??? de Chavez, pardi, vous aviez cru à quoi? -
Yanne
Je trouve aussi qu'une émission sur Chavez serait profitable.
Parce que c'est vraiment le sujet idéologique par excellence. La réalité du Vénézuela est brouillée par des points de vue trop orientés politiquement.
Et ce pays est au coeur d'une confrontation très importante entre un monde libéral-capitaliste au nord de l'Amérique, et un autre qui essaie de s'en émanciper au sud. Et l'argent du pétrole de Chavez est au coeur de la nouvelle donne qui lie et sépare ces deux mondes.
Et dans le grand basculement du monde, cette zone reste la seule à tenter vraiment la démocratie, avec des hauts et des bas, mais avec des tentatives réelles d'expérimentations idéologiques qui se confrontent à la réalité. Entre autres parce que l'Amérique est le creuset de plusieurs strates civilisationnelles qui s'interpénètrent et s'entrechoquent en permanence. Et parce qu'elle a commencé plus tôt que les autres. L'Amérique latine a servi de laboratoire pour les deux grands adversaires de la guerre froide, parce que sa sociologie est très plastique.
Elle en a gardé, après la chute du mur, une instabilité qui l'ouvre à toutes les idées nouvelles ou anciennes : Chavez est un caudillo à la mode du 19ème siècle, ces grands chefs de guerre favorables au peuple. Il soutient le Brésil et la Bolivie, qui eux inventent vraiment l'avenir, bien à l'abri de ses pétro-dollars. .
Chavez n'est pas Allende, il en est le successeur et il a appris quelque chose de l'expérience du Chili, et d'autres épisodes aussi sanglants : c'est qu'il ne faut pas compter sur la gentillesse de ses adversaires, et surtout pas sur leur magnanimité.
Il sait aussi que "les ennemis de mes ennemis peuvent être mes amis.", et de toutes façons, il n'a pas le choix.
Ce que je trouve étrange, c'est la criminalité au Vénézuéla, une des plus fortes du monde. Davantage qu'en Colombie. Ce n'est pas forcément dû à Chavez car la criminalité est encore plus forte dans l'état gouverné par l'opposition. -
Jeanphi
Il est temps de nous concocter une petite émission Mr Schneidermann ! Oh oui ! Et invitez donc Alain Duhamel pour sa superbe chronique de ce matin !
http://www.dailymotion.com/video/xu6v85_l-honorable-monsieur-chavez-par-alain-duhamel_news -
mrben
Merci si vous pouvez insister auprès de la rédaction pour parler au journaliste et savoir comment il s'est fait avoir. En particulier reconnaître l'erreur de façon aussi claire dans le second reportage montre qu'il devrait facilement vous répondre pour les détails. -
Fan de canard
Merci, Aurore, pour ce premier billet.
Mode téléspectateur lambda:
Je trouve ça bien, qu'une chaine de télévision reconnue n'ait pas peur d'assumer ses erreurs, et qu'elle les corrige sans attendre. C'est tout à l'honneur des journalistes de la chaine, et du présentateur du JT en particulier. Je ne vois vraiment pas l'intérêt d'un décryptage sur le sujet, puisque le mal a été consciencieusement corrigé illico presto. À se demander si les sites de "décryptage" qui fleurissent un peu partout, et prétendument indépendants, ne sont pas en fait à la solde de l'extrême-gauche visant à promouvoir les dictatures d'Amérique du Sud.
Mode @sinaute:
C'est étonnant, ces erreurs multiples d'une chaine prétendant faire de l'information, et qui prouvent pour le moins que des faits pourtant simples à vérifier posent autant de difficultés. Comme les journalistes de France 2 ne sont pas idiots, on pourrait croire, par pur mauvais esprit, que ces "erreurs" factuelles n'avaient en réalité pour but que d'achever de convaincre les millions de gens qui se contentent de l'information discount télévisuelle, qu'une dictature sévit au Venezuela. Déjà l'orientation est préfigurée dans le titre, "la nature du régime de Chavez". À moins de considérer que les éditorialistes ne soient traversés de violents doutes quant à ce qu'il leur a été donné de lire et d'entendre sur le sujet depuis des années (rires). Bref, il apparait probable qu'il ait été prévu au même moment de les "rectifier" le soir-même, histoire de montrer bonne figure. Et ne parlons pas du billet de Duhamel de ce matin sur RTL.
Un pavé de plus dans la mare aux canards boiteux du PAF.
Merci madame Gorius, pour ce décryptage anti gourous de com' :) -
JIEM 92
Bonjour
Il est aussi vrai qu'une "dictature" qui se fait réélire avec 54% des suffrages ça devrait les faire se questionner sur la véracité de leur vocabulaire. -
constant gardener
'Tain! Je crois que c'est la première fois qu'un article d'ASI parlant du Venézuela ne critique pas Chavez.
Merci à Aurore Gorius.
Il faudrait juste se poser la question du "pourquoi?" de ces désinformations systématiques, en particulier avant les scrutins importants. -
JREM
Plus qu'à faire la même chose avec le "Spécial Investigation" de Canal + diffusé hier.