Chavez et les saboteurs du métro de Caracas

Gilles Klein - - 0 commentaires

Pour avoir protesté contre le mauvais état et les retards du métro de Caracas, 35 personnes ont été arrêtées vendredi dernier. Dimanche, un juge les a libérées, mais dans son discours dominical, le président vénézuelien Hugo Chavez a dénoncé ce "groupe de saboteurs" qui devraient donc être finalement poursuivis.

L'information est reprise par la presse internationale. Exemple avec le quotidien Gulf News du 16 novembre qui cite une dépêche de l'agence AP. "35 manifestants arrêtés lors d'une manifestation dans la plus grande station de métro du Venezuela, ont été libérés dimanche, mais devraient être inculpés de rébellion et de désordre public."

 




L'envoyé spécial du plus grand quotidien argentin Clarin (filiale du groupe indépendant de médias qui porte le même nom) à Caracas raconte que les manifestants ont été arrêtés et frappés par la police, après avoir réagi contre le fait qu'un train arrivé après plusieurs dizaines de minutes de retard ne prenne pas de voyageurs, à 8 h du matin, heure de pointe.

Les voyageurs sont montés tout de même et auraient refusé de descendre. Un communiqué officiel publié par le journal vénézuelien progouvernemental Ultimas Noticias précise qu'elles sont accusées de "terrorisme, complot et désordres publics" tandis que Ramon Gonzales, président du comitié des usagers du métro de Caracas assure qu'aucune des personnes arrêtées n'est un militant politique, et que la manifestation de mauvaise humeur était spontanée. Elle reflète la lassitude des usagers face au mauvais entretien du métro.

Clarin 14 novembre 2010 picto





Dans l'après midi du 12 novembre, un communiqué du ministère du pouvoir populaire pour les transports et les communications (MTC) vénézuelien, repris sur le site d'Ultimas Noticias qualifait de "sabotage" les protestations survenues dans le métro.

Il appellait "les deux millions de personnes qui utilisent chaque jour les quatre lignes du métro de Caracas à ne pas se laisser influencer par ceux qui veulent paralyser les efforts pour construire un système de transports pour tous."

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