Charlie : Berruyer n'ira pas manifester
La rédaction - - 0 commentaires"Je vous encourage donc à rendre hommage à l’équipe de Charlie Hebdo dimanche en boycottant la “manifestation” de dimanche."
Le blogueur Olivier Berruyer (bien connu des @sinautes) n'ira pas manifester aujourd'hui. La raison principale est qu'il ne veut pas "s'associer à l'Otan", explique-t-il, en référence aux nombreux chefs d'Etat qui ont annoncé leur présence à Paris. "L’OTAN qui annonçait le lendemain du massacre avoir largué 5 000 bombes en Irak ? (et on s’étonne donc des retours de flamme ?)" Parmi les chefs d'Etat présents, Berruyer ne veut surtout pas défiler aux côtés du président Ukrainien, Petro Porochenko (et même si le ministre russe des affaires étrangères Seguei Lavrov se trouve aussi parmi les personnalités présentes).
Sa deuxième série d'arguments concerne le magazine Charlie Hebdo lui même. "NON, désolé, je les pleure, mais Je ne suis pas Charlie [...] Alors que plein de dessins de Charlie sont d’une intelligence extrême, la plupart de ceux-ci, ceux qui ont causé tant de problèmes et de dégâts, ne sont pas drôles, ne véhiculent aucune message, ne poussent pas à la réflexion : ce sont de simples provocations gratuites, sans talent, destinées à choquer, humilier, blesser (je ne dis pas non plus qu’il faudrait les interdire, bien entendu). Et que je vois mal où est la “liberté d’expression” là-dedans (car je ne vois pas “l’expression”, et je ne suis pas le seul)", explique Berruyer en rappelant quelques uns des dessins les plus violents contre les religions.
Et à la façon du journaliste américain Glenn Greenwald, Berruyer joue la provocation en publiant des dessins antisémites d'un proche de Dieudonné, intitulés "Shoah Hebdo". "Puisque les “belles âmes” nous disent qu’elles soutiennent un droit absolu à la liberté d’expression de blesser, j’imaginent qu’elles défendent aussi le droit de ce dessinateur de publier ça (en pastichant Charlie Hebdo) ?"
Enfin, Berruyer estime qu'afficher "Je Suis Charlie" dans tout Paris pose un problème de "sécurité" pour ses "concitoyens". Il regrette surtout les différents appels adressés aux musulmans français de manifester : "ami musulman, tu n’as rien à prouver".