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jean-christophe grellety
Pourquoi n'enquetez-vous pas sur une démarche d'entrisme qui aurait pu pour objet de faire croire que des militants de gauche passaient au FN ? -
Philippe HERVE
Je viens de voir l'émission de vendredi. Effectivement, je pense que les gens qui passent de gauche à l'extrême droite sont très peu représentatifs de l'électorat de l'extrême droite. Par contre, je suis assez consternée par l'engouement médiatique pour ce genre d'histoire. De plus, pas une fois dans les analyses (qui tournent en rond autour du pourquoi et du comment, effet Marine, respectabilité de certaines idées sociales...) , j'ai entendu le mot que toute ma génération a appris en histoire en 3ème et Terminal : NATIONALE SOCIALISME. Et oui, Marine Le pen refait les mêmes soupes qu'en 1930. Il ne faut pas oublier qu'Hitler s'est fait élire sur un programme nauséabond mais largement social. Ce que j'entends dans la bouche de la dirigeante du FN ainsi que dans celle de ses sbires à qui vous tendez le micro c'est du Nationale SOCIALISME. Incroyable, non ? -
theblabab
En forçant ses interlocuteurs à reformuler leurs propos, lorsqu'ils tentent de dissimuler les failles de leur raisonnement derrière des formules vagues et ambigües, DS remet à l'honneur la pensée dans les média. Toutefois, je trouve qu’il lui arrive de baisser la garde lors des émissions où l'un des interlocuteurs exprime des idées manifestement "pas de gauche". Dans ces cas là, en face d'un libéral ou bien d'un candidat FN par exemple, le détecteur de langue de bois de DS s'enraye et semble frappé d'une surdité partielle: le côté de l'appareil qui scrute le "côté gauche" devient sourd et toute l'attention du détecteur semble reportée sur le côté "droit". Ainsi, les propos du libéral et du candidat FN font l'objet d'un filtrage anti-langue de bois remarquable, auquel DS nous a habitués. Mais en parallèle, DS laisse passer des approximations, des raccourcis logiques et autres formules convenues de ses invités "qui-sont-plutôt-de-gauche". Autrement dit, il me semble que M. Schneiderman a du mal à appliquer sa démarche de déconstruction du discours de manière symétrique des deux côtés du spectre idéologique droite/gauche. Concrètement:
1) Emission avec le CGTiste frontiste
Les arguments de M. Engelmann sont pour la plupart simplistes et caricaturaux et DS a bien raison d'en relever les failles. Simplement, je ne comprends pas sa réaction agressive et qui frise l’impolitesse après que le syndicaliste ait lu le passage de la charte de la CGT prescrivant toute discrimination basée sur les opinions politiques quelles qu’elles soient : « Bon vous irez défendre ça devant les instances de direction ». Pourquoi ne pas rebondir sur ce point alors qu’il pointe du doigt une incohérence de taille dans les statuts de la CGT, qui aurait pu donner lieu à un débat intéressant sur la difficulté de combattre les idées frontistes dans un cadre républicain et de liberté d’opinion ? Et surtout pourquoi un ton si expéditif envers son invité, qui a su garder une attitude polie et respectueuse tout au long de l’émission ?
En revanche, les chercheurs s'en tirent de leur côté très facilement puisque M. Schneiderman réagit assez peu face aux points simplistes et caricaturaux de leur discours. Deux exemples :
-"Le modèle républicain repose sur l'intégration et la laïcité" dixit M. Crépon. Dommage que DS ne lui fasse pas remarquer qu'il omet le véritable pilier du modèle républicain : l’égalité de tous devant la loi, LE PRINCIPE au centre de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
-Sur l’argument du « développement du racisme anti-blanc » avancé par le candidat frontiste, Mme Mayer choisit de nier le phénomène : « ce n’est pas vraiment ce genre de plaintes que la Halde est habituée à recevoir ». Je pense que DS aurait pu réagir devant cette remarque qui est maladroite car elle minimise d’emblée un phénomène sur lequel nous ne disposons pourtant pas de statistiques ! Et même, à supposer que l’affirmation de Mme Mayer soit vraie, rien ne dit que les plaintes reçues par la Halde sont représentatives du phénomène. En effet, elles peuvent être biaisées par un phénomène de représentation sociale: les membres de l’ethnie majoritaire pourraient avoir du mal à se tourner vers une institution présentée comme étant défenseure des minorités. En outre, Halde ou pas Halde, la représentation sociale dominante de celui qui est une victime du racisme n'inclut pas forcément les membres de l'éthnie majoritaire. Ce n'est qu'un échantillon de questions qui peuvent se poser et qui pourraient donner lieu à un débat intéressant.
D’un autre côté, le spectre du « racisme anti-blanc » est intéressant en soi car il débouche sur la manière dont les média représentent le racisme. En effet, dans les représentations médiatiques, l’on ne montre qu’exceptionnellement ses victimes lorsqu’elles sont asiatiques ou bien originaires de l’Europe de l’est. Pourtant, les relents racistes et xénophobes entourent en permanence les discours anti- mondialistes. Or, les organisations anti-racistes ne s’émeuvent pas de la banalisation des caricatures sur « le plombier polonais » ou bien « les chinois qui prennent le travail des français » ! Ainsi, les média restreindraient-ils notre capacité à percevoir le racisme, lorsqu’il se manifeste à l’encontre de certaines populations ? On serait ainsi peu sensibles au mépris qui touche des catégories ethniques, religieuses et nationales qui ne sont pas désignées comme victimes habituelles du racisme dans les média.
2) L'émission opposant l'avocat fiscaliste face aux deux époux Pinson-Charlot:
Même casting: 2 chercheurs "plutôt-de-gauche" face à un interlocuteur "vraiment pas-de-gauche".
-Très rapidement, le libéral est poussé dans ses retranchements par DS car il a du mal à étayer son principal argument: si on taxe les riches, ils vont tous partir. En effet, il ne propose aucune statistique objective pour prouver cette affirmation d'une part, et d'autre part il ne démontre pas non plus l'utilité économique de cette catégorie de personnes: à supposer que les taxes poussent vraiment à partir, ceux qui partent sont-ils tous des créateurs d'emplois et de richesse comme l'interlocuteur l'affirme, ou bien ne sont-ils que des rentiers économiquement peu dynamiques?
Le principal argument du fiscaliste présente donc deux failles que DS a bien raison de relever.
-L'on se demande pourquoi DS ne procède pas symétriquement à une déconstruction des arguments des époux Pinson-Charlot, qui n'en présentent pas moins des failles logiques flagrantes:
"Les riches pensent que...", "Les riches font ceci, les riches font cela". Qui sont ces « riches? » En écoutant les deux sociologues on a l'impression qu'ils décrivent une collection homogène d'individus identiques, partageant les mêmes valeurs, les mêmes normes, et qui seraient mus par une solidarité infaillible. Pourtant, si les populations qu'ils désignent présentent certaines similitudes sociologiques, elles n'en sont pas moins différenciées au point d'appartenir à des univers très distincts: nobles/non nobles, noblesse de province/ noblesse de Paris, hauts cadres de l'industrie/ de la finance; salariés/entrepreneurs, catholiques traditionalistes/ modernistes voire athées, etc.
Autant de lignes de démarcation qui fissurent le monde des "riches" en une collection de groupes souvent indépendants, parfois opposés par des conflits et qui dans la réalité sont bien loin de la caricature qu'en font les époux Pinson-Charlot. Caricature naturelle chez un homme politique mais suspecte chez un sociologue. N'oublions pas que la sociologie est passée maître dans la déconstruction de catégories sociales naïvement homogènes comme celle de "l'étranger" (Simmel) ou du "pauvre" (Hoggart). Il est par conséquent regrettable que les époux Pinson-Charlot se rendent coupables du délit de généralisation naïve contre lequel leurs illustres collègues luttent depuis des générations!! Donc je pense que DS, pour être fidèle à sa méthode aurait dû les interpeller sur ce point, même si les idées avancées par les époux Pinson-Charlot paraissent séduisantes.
En considérant les deux émissions ci-dessus, il me semble donc que la légendaire impartialité de DS faillit lorsque le débat oppose deux chercheurs « plutôt-de-gauche » face à un interlocuteur « vraiment-pas-de-gauche ». Je ne pense pas que la compétence ou la vertu de DS soient en cause. Je crois plutôt que c’est le casting de l’émission qui induit intrinsèquement de la partialité chez le journaliste, fut-il aussi doué que DS :
1. Les interlocuteurs « plutôt-de-gauche » bénéficient d’un avantage numérique : deux contre un.
2. Les interlocuteurs « plutôt-de-gauche » bénéficient d’un avantage de légitimité : chercheurs dont les propos sont mécaniquement entourés d’un aura d’objectivité scientifique. Or, ils peuvent être très contestables lorsque le chercheur confond opinion personnelle et résultat scientifique. En outre, le chercheur se sait regardé par ses pairs et de crainte de passer pour complaisant envers une idéologie honnie dans son milieu (comme l’ultralibéralisme ou la préférence nationale) peut déployer un zèle excessif dans le débat, peu compatible avec la prudence et la rigueur qui caractérisent une analyse scientifique.
3. L’interlocuteur « vraiment-pas-de-gauche » est de piètre qualité. Malgré tout mon respect pour l’avocat fiscaliste et le candidat FN, je ne pense pas qu’ils soient les représentants les plus adroits de leur camp.
Donc quelques suggestions personnelles pour éviter que @si ne devienne un tribunal où sont jugées les idées de la « droite » mais reste un laboratoire impartial d’études des média :
1. Comme interlocuteur « vraiment-pas-de-gauche » tentez aussi un chercheur de temps en temps. En effet, Chercheur n’est pas synonyme de « de gauche ». Des esprits brillants existent aussi de l’autre côté de la barrière : Raymond Boudon (illustre sociologue mais évitez de lui dire qu’il est de droite, il ne l’apprécierait pas), Jean Tirole ou tout autre économiste de l’école d’économie de Toulouse (dont beaucoup pourtant votent PS, mais dont la plupart des français classeraient les idées bien à droite), ou encore Patrick Messerlin, qui peut défendre la mondialisation et le libre échange d’une manière fascinante et pédagogique.
2. Soyez très attentifs à votre neutralité : scrutez les failles du raisonnement des deux côtés et évitez des manifestations d’hostilité envers les invités « vraiment-pas-de-gauche », surtout s’ils sont en sous-nombre et qu’ils ne font pas le poids. Lors de l’émission sur les matières premières, vous avez par exemple parfaitement repris le journaliste d’Alter Eco sur ses affirmations gratuites sur "l'excès de liquidité", car je pense que la présence de Philippe Chalmain, interlocuteur charismatique, a facilité votre attitude impartiale.
Il serait en effet dommage que le seul moment médiatique français où le spectateur peut se délecter d’une réflexion relativement libre de préjugés idéologiques, glisse au niveau de ses concurrents télévisuels.
Je vous remercie de votre attention. -
alexledingue
Première intervention sur le forum, désolé pour les mauvaises manières probables.
1 – Le FN aujourd’hui, si l’on a bien compris l’émission et les résultats des élections, c’est :
- 100 000 électeurs de moins que pour les dernières cantonales
- Une génération qui prend le pouvoir depuis quelques temps dans l’appareil mais qui y était depuis les années 1990
- Des idées qui n’évoluent qu’à la marge entre un prétendu « ancien FN de papa » et « nouveau FN de Marine » (les socles idéologiques contre l’IVG, l’immigration… sont là et bien là).
Donc en clair, pas d’évolution profonde. Vous me direz, et vous aurez raison, qu’une émission aurait pu justement être le lieu de cette démonstration, qu’il n’y a rien de nouveau au FN. Fut-ce le cas ??? Il ne me semble pas.
2 – Le FN est un parti aux idées réactionnaires mais pas fascistes. Quand on cherche à utiliser un savoir réuni et mis en forme par des scientifiques reconnus et validés par leurs pairs (c'est-à-dire pas Wikipedia) cela signifie que le FN est « Opposé au progrès social et à l'évolution des mœurs » mais qu’il ne cherche pas à mettre en place un « Régime politique dictatorial » (définitions du Nouveau Littré).
Le FN, donc, est réactionnaire :
- De régression sociale : « de retour au plein emploi pour les Français (rappelons que seuls 39% des Français de 55 à 64 ans ont un emploi, et que le gouvernement ne fait strictement rien pour augmenter ce chiffre ». Constat du FN, visible dans la partie Retraite de son pro-gramme. Cela signifie donc qu’il faut mettre les plus de 60 ans au travail pour une politique de « plein emploi ».
- Antilaïque : « Naguère, quatre piliers supportaient l’édifice national : la famille, l’école, la religion et l’armée. Depuis 1968 surtout, la révolution silencieuse de l’anarchie et du mondialisme les ont ruinés. La famille traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de disparaître. » Constat du FN, visible dans la partie Famille et enfance de son programme. Marine et ses amis ont du louper l’épisode de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 qui bien avant 1968 avaient rejeté la religion de la construction de « l’édifice national ».
- Rétrograde sur la question des droits des minorités : « Les cotisations de l’assurance Maladie et de l’assurance Chômage seront, ainsi, augmentées pour les étrangers à prestations équivalentes. Le RMI pour les étrangers ainsi que l’AME seront supprimés. » Proposition de mesure du FN, visible dans la partie Immigration de son programme. Laissons donc les étrangers travailler chez nous, payer plus de cotisations sociales, et quand ils sont inutiles crever de faim…
3 – Tous ces éléments exclus du débat car indiscutablement prouvés (si si), il eu fallu déterminer l’enjeu du traitement médiatique dont fait l’objet le FN (et seulement accessoirement Fabien Engelmann). En d’autres termes, à qui profite le crime ???
- Les journalistes qui ont du « biscuit » en mettant en avant des petites mignonnes (absolument pas représentatives du FN nous dit-on pendant l’émission) et du sensationnalisme suranné ?
- Le FN qui s’achète une image plus lisse ?
- Les partis traditionnels qui cachent leur faillite idéologique et pratique en se cachant derrière une prétendue montée des extrêmes ?
De quoi aurait-on pu (du ?) parler ?
- Du « premier parti de France », l’abstention, et de son non traitement médiatique ?
- Du décalage entre le discours de Marine et du prétendu « nouveau FN » avec la réalité de l’appareil et des électeurs du parti (mais est-ce vraiment le rôle et la place d’ASI ?) ?
- Du décalage de diabolisation (ou de la dédiabolisation) : le pouvoir en place applique de nombreuses idées du FN et utilise une partie de sa rhétorique, il a besoin d’un « repoussoir » à droite pour faire croire qu’il n’applique pas une politique authentiquement réactionnaire et met donc en avant consciemment ou non, avec l’appui actif ou passif des médias, un parti « plus à droite » que l’UMP ?
De cela il n’a été que peu ou pas question. Il a été débattu d’un énième « emballement médiatique » cher à Daniel Schneidermann… C’est bien dommage… -
la sardine
Pourquoi pas une brève d'@si pour montrer ces photos :
Marine Le Pen en photo avec des néonazis -
Anne-Marie COUJARD
Désolée,je suis incapable de suivre ce débat,ça me fait vomir.C'est bien la première fois,j'ai les poils qui se hérissent... -
mass
Beaucoup de personne semble surpris, mais les crises du système capitaliste ont toujours apporté du grain à moudre à deux courants de pensé qui s'affronte sur une analyse assez proche, celle de la crise et de la perte d’intérêt des puissants, de l'oligarchie pour les classes populaires et maintenant avec la fin de "rêve" communiste, des classes moyennes. Déjà dans les années 30, on a pu voir certain faire le saut entre le socialisme (à l'époque ce terme avait un autre sens qu'aujourd'hui en France) et le national-socialisme, rappelons que Mussolini était un socialisme avant de prendre la tête du mouvement fasciste italien.
Donc voir des jeunes, attirés par la facilité de la haine et de l'ignorance peu semblait étrange (moi elle me semble plutôt triste) mais cela n'en est par pour autant si surprenant. Mais elle ne peut venir de gens qui à la base son anti-progressiste et dans les rangs du NPA comme j'imagine dans tout les parties de la gauche non oligarchique, ces personnes existent et sont facilement identifiable.
D'ailleurs se phénomène n'est pas une spécificité française mais bien un constat européen, ce que j’appellerais les rouge-brun, sont actif dans tout les pays d'Europe, cela se traduit souvent par un une peur systémique de l'islam et de la déstructuration de la culture européenne, on comprend de suite dans qu'elle analyse politique schizophrénique ces personnes naviguent.
Maintenant pour moi qui suis ce que l'on appelle communément un gauchiste le passage de la gauche à l’extrême-droite me remplit d'un profond dégout. La sangsue brune même si elle se teinte de parure rouge, n'en est pas pour autant acceptable. Je ne suis pas près à accepter cette politique réactionnaire et qui au final s’accommode très bien du capitalisme, comme si les Le Pen avaient déjà parlé de sortir du système capitaliste ce qui rend leur solution impossible sauf à créer une dictature réactionnaire. -
Kat
Regardez le programme de M Le Pen... Le grand écart, je ne le vois pas, pour ma part. Une bonne partie de son programme est a gauche. Du socialisme en veux tu en voilà. Le FN est devenu un ovni capable de satisfaire toutes les exigences de tous, de droite, de gauche, on prend tout ce qui plait a beaucoup et on promet qu'on va le faire.
Bon. En dehors de ça, moi, je suis a gauche. Plutot écolo, aussi. Je suis même encartée.
Et ben en cas de second tour Marine Le Pen VS droite ou gauche classique, ben... Il y a des chance que je vote pour elle. Sans partager la moindre de ses idées. J'ai d'autre amis qui sont dans ce cas. Qui ne savent pas sur quels pieds danser. Qui refusent de redonner le pouvoir a la même caste en place depuis notre naissance.
Pourquoi? Parce que voter pour elle, c'est voter pour une nouvelle cohabitation. C'est voter pour un parlement qui USE et ABUSE de sa fonction de contrepouvoir qu'il a oublié depuis un petit moment déjà.
Si il faut en arriver là, on y arrivera, tot ou tard. Peut être pas en 2012 , je ne sais pas si psychologiquement je pourrais réussir a mettre un tel bulletin dans l'enveloppe. Mais le hic, c'est qu'il est tout aussi inenvisageable de voter pour un sarkon, un DSK-Aubry-Hollande (rayer la mention inutile) ou juste un vote contre Le Pen, donnant une légitimité de circonstance a un président qui oubliera ses belles promesses une fois élu. Un président qui risque d'avoir la légitimité du parlement quelques mois plus tard. Et c'est ça qui m'inquiète. Avoir une "majorité présidentielle" comme l'a notre cher, très cher président, c'est dangereux. On a l'occasion de le voir a l'oeuvre depuis 2007. M Le Pen n'aura pas cette majorité ;) -
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jean-christophe grellety
Ces jeunes ne représentent qu'eux mêmes et très peu. Heureusement. Les résultats du Front de Gauche ont été bien meilleurs que ceux du FN mais vous n'en parlez pas. Et vous donnez la parole, sans réels contradicteurs, à un Engelmann. Désolant -
Tommy
[quote="Les gens du NPA, les communistes, sont très internationalistes, a-t-elle expliqué à Riposte Laïque. Et cela ne peut pas véritablement avoir de sens social. Puisque, pour qu’une personne aille bien, il faut qu’elle ait un travail. Et on ne peut dire aux Français : oui, on va être internationaliste, tous les produits vont venir de Chine, et vous vous allez être dans la misère".]
Très bonne analyse, je suis d'accord avec. -
clavez
en tout cas le sujet prévu me donne envie de me desabonné. Etudier et disséquer engelmann, pourquoi pas, mais l'inviter.... -
Florent
Je suis assez inquiet aussi.
Ça me semble évident que l'équipe d'@si n'a pas le bagage conceptuel ni politique pour réussir à mettre du relief dans les discours dit "extrémistes".
Nationalisme/Internationalisme, progressif/réactionnaire, matérialisme/idéalisme, marxisme/fascisme... ces mots ont du sens, souvent bien éloigné et bien plus précis que celui que leur donne ceux qui les utilisent. Et je ne vois pas comment on peut éviter les pièges rhétoriques si on ne maitrise pas un minimum ces notions.
Sans parler des concept de "république", de "laïcité", de "populisme", de "nation", "d'identité", etc, qui ne désignent pas la même chose pour la pensée de gauche et la pensée de droite.
Sans compter encore que lorsque le FN fait sien ces mots, ils se réclament du pur bon-sens et refusent une définition bien circonscrite, ce qui est l'exact opposé d'une démarche intellectuelle et philosophique.
Et ce n'est pas dire du mal d'@si que de penser cela, il faut faire malheureusement le constat que les journalistes ont tendance à se placer d'eux-même dans le schéma de pensée qu'ils considèrent être celui du "français moyen". Et avoir ce positionnement face à un bon rhéteur à qui on laisse du temps pour s'exprimer, c'est du tout cuit pour lui, le B.A.BA du militant.
Je ne connais pas Fabien Engelmann, mais en ce qui me concerne il ne reste plus qu'à espérer qu'il se prenne tout seul les pieds dans le tapis... -
emilie bouyer
Un point,c'est tout... -
emilie bouyer
Fermeture des frontières-suppression de l'euro- préférence nationale et bagarre contre les musulmans etc etc . Erreurs économiques.comportements antirépublicains repeints depuis quelques mois et totalement EXTREME DROITE -
acf78
J'ajoute à mon post ci-dessus et pour le corroborer que j'ai personnellement connu deux personnes dans ma boite qui étaient également CGTistes et qui, je m'en suis aperçu en discutant avec eux, votaient FN, alors que je les croyais pourtant bien à gauche.
Franchement, les connaissant assez bien, cela m'avait énormément surpris !
L'"explication" était sans doute à trouver dans le fait qu'ils habitaient une cité dans une banlieue un peu "difficile" comme on dit.
C'était il y a 15 ou 20 ans, rien n'a changé donc.
Bref, l'exemple médiatique d'aujourd'hui n'est assurément pas une exception et confirme l'adage sur les extrêmes.
PS: je ne les vois plus, mutations réciproques obligent, et je ne sais pas du tout ce qu'ils votent aujourd'hui. Par contre je sais que l'un des deux est toujours à la CGT. Je précise : élu CGT. -
Arnaud Romain
Très chers Dan et Sébastien, je reprends deux phrases de la fin de votre article :
... les 18-24 ans constituent certes la classe d'âge qui a le plus voté pour la gauche au sens large (57 % d'entre eux), mais aussi celle qui a le plus voté en faveur du Front national : 18% des 18-24 ans ont choisi ce parti. Dans les autres tranches d'âge, le chiffrel oscille entre 14 et 16%...
D'après l'Ifop. Je comprends mieux, à la lecture de ces chiffres d'où sort l'info insensée et martelée avec assurance par plusieurs hommes politiques depuis dimanche, et qui voudrait que "les jeunes français votent massivement pour le Front National !"... Ecoutez Rama Yade chez Durand cette semaine, sur France 2 : à 3 reprises, elle affirme ceci : "18% des jeunes Français votent Front National !" Et ça la préoccupe la pauvre chérie...
D'abord, il ne s'agit que d'un SONDAGE, et qui indique 16% pour d'autres tranches d'âge : des chiffres aussi proches dans ce cas-là ne méritent pas vraiment d'être relevé puisque la marge d'erreur ne permet pas d'affirmer qui arrive réellement au top du Hit-Parade du vote frontiste !
Ensuite, s'il était vrai que les 18-24 ans décrochent ladite palme, ils décrochent aussi, avec 57%, celle du vote de gauche... ne peut-on pas en conclure simplement que le vote centriste mou les attire moins que leurs ainée et que, mécaniquement, on les retrouve un peu plus vers des colorations politiques plus marquées, quelles qu'elles soient (dans les 57% de votes dit ici "de gauche", il y a peut-être beaucoup de Besancenot et de Mélanchon... ce n'est pas précisé mais vraisemblable) ?
Enfin, on parle là de 18% des jeunes qui se sont déplacés pour voter, donc des jeunes inscrits sur les listes électorales, dans un contexte d'abstention massive... et quelle proportion des 18-24 ans est inscrite sur les listes ? Le sait-on ? Oui, environ 40% seulement. Je veux dire qu'on parle là de quelques dizaines de milliers de 18-24 ans sur des millions : hé oui, 18% de 45% (votants) de 40% (inscrits), ça fait 3,2% de la tranche d'âge des 18-24 ans... et je ne fais pas état du fait que nous parlons là des endroits où le FN a présenté des candidats uniquement... c'est à dire dans les endroits où il pensait faire de bons scores ! Ailleurs, il n'en avait pas présenté ce qui, mécaniquement, favorise son résultat global qui retombe à 10% des des suffrages au lieu de 15 en valeur absolue...
Et tout ça, dans la bouche de Rama Yade, ça fait "Un jeune sur 5 en France vote pour le front National" !!!! Vous en fumez de la bonne madame, simplement parce que, si c'était le cas, le Front national, rien qu'avec les jeunes, aurait accumulé lors de ces cantonales un bon million de voix... or, en tout, il a attiré sous sa bannière 1,5 à 1,7 millions de bulletins ! (entre nous soit dit, moins bien qu'aux cantonales d 2004, beaucoup moins bien qu'aux présidentielles de 2002... mieux certes qu'à celles de 2007. Bref, il oscille dans sa moyenne habituelle. Et pourtant, qu'est-ce qu'on nous pope avec "ça", alors qu'il n'y a rien de nouveau sous le oleil depuis 1984 concernant le Front !!! Ha si : l'arrivée de Marine ! Et ils nous avient prévenus les médias : "Vous allez voir ce que vous allez voir !!!!".... et comme il n'est rien passé de notable, ce sont eux, les médias, qui clapotent dans le bain pour faire de la mousse...)
Ajoutons que ceci se déroule dans un contexte où, on le sait, le front est un parti qui se caractérise par un "plein de voix" à chaque scrutin, c'est à dire que l'abstention frontiste n'existe presque pas (un vote essentiellement contestataire appelle la contestation et pour contester, on se déplace et on s'exprime), et que les suffrages exprimés correspondent au plus juste au nombre de gens qui souhaitaient vraiment voter pour le Front... alors qu'à contrario, le nombre de voix de Jospin le 21 avril 2002 correspond au nombre de socialistes qui avaient une heure à tuer dans leur après-midi du dimanche au retour de la pêche... très différent... mais ils ont pu se rattraper très avantageusement quelques jours plus tard en allant en masse voter Chirac !)
Enfin bref, très souvent, face à des journalistes, les hommes politiques distordent ainsi les chiffres, leur font dire absolument n'importe quoi (qui les arrange) et il ne se trouve jamais personne (là, il y avait au moins 5 journalistes chevronnés face à elle : Kahn, Bonnaud, Durand, Tréard...) et personne n'a bondit en lui disant "Pardon Madame mais il n'y a pas un jeune sur 5 en France qui vote pour le FN ! Il y a juste dans, dans le vote FN de CETTE élection où le FN n'a présenté de candidats QUE dans les endroits où il avait une chance de faire un résultat, 18% de votes issus des 18-24 ans... ce qui n'est pas DU TOUT la même chose, à plusieurs millions près !" Mais, quand des journalistes rétabliront la vérité face aux mensonges des politiques sur les grandes chaînes, il fera chaud ! -
acf78
Rien de nouveau à dire que les extrêmes se rejoignent... Et c'est un fait que les passages de l'un à l'autre sont légion depuis toujours.
On m'a d'ailleurs rapporté un débat sur la 2, émission de G.Durand, où Luc Ferry aurait passé en revue les programmes des deux "Fronts" pour mettre en évidence le fait qu'il sont tout à fait semblables, à l'exception évidemment du sujet de l'immigration... Et donc rien de nouveau, mais rien d'étonnant non plus. -
DanetteOchoc
Je ne vois pas comment vous allez faire pour répondre à une question qui nécessite des études, sur un plateau, avec comme invité un frontiste transfuge de l'extrême gauche. Sa parole ne contribuera qu'à dédiaboliser davantage les idées du FN.
Si vous mettez en avant l'idée de préférence nationale il répondra qu'il n'y a pas racisme mais nécessité de réguler les flux migratoires comme on tenterait de choisir le nombre de personnes que l'on invitera à sa table.
Si vous mettez en avant le libéralisme assumé du parti au niveau purement interne, qui comprend les baisses d'impôt, et le démantèlement partiel du service public, il répondra que le FN est anti européen et que seule l'Europe est à l'origine des problèmes économiques du pays - or les arguments en faveur de cette analyse sont, certes, incomplets, mais très solides.
Le seul moyen d'évaluer le nombre d'électeurs passant d'un extrême à l'autre est d'attendre que des sociologues aient effectué une étude de terrain, ce qui demande du temps, la lecture des statistiques des cantonales n'y suffisant pas.
Bref, l'émission risque de tourner, comme l'a écrit Hurluberlu, au bénéfice de ce transfuge du NPA, en particulier si vous vous adressez à lui sur le même ton que Pascale Clark (qui manifestement ne touche plus terre depuis longtemps), méprisante et hautaine, alors qu'elle n'avait pas travaillé son dossier. -
stan
Il y a toujours eu des vases communiquants entre extrême droite et extrême gauche. Rien de nouveau sous le soleil.