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BIBI
Quelques réflexions en vrac:
Les enfants ont de moins en mois d'occasions d'écrire: distribution de polycops avec cases à cocher ou juste un mot ou deux par-ci par-là pour compléter;
On ne s'envoie plus de lettres: téléphone, tablette...
Entendu récemment un prof d'arts plastiques: ses élèves sont plus maladroits pour dessiner que ceux des générations précédentes: manque d'entraînement, la main et le poignet passant plus de temps à taper sur des touches qu'à écrire.
Pas de maternelle, je suis allée directement en CP, pourtant je savais déjà un peu lire et écrire en y entrant ; pas de télévision à la ferme et le soir la veillée: la famille sous la lampe autour de la table et chacun lisait ; l'imitation des parents compte beaucoup: un enfant qui voit ses proches absorbés par un livre aura envie de se mettre aussi à la lecture, -
mister Vince
Quand les « innovations » pédagogiques, drapées d'un semblant de science (les fameuses neurosciences ou plutôt ce que certains en font), se font les alliés objectifs du libéralisme (la fameuse « autonomie » des établissements), l'École Publique a du souci à se faire …
Sinon, pour rire un peu (ou pas) :
http://parentsprofslemag.fr/celine-alvarez-celine-dion-ou-les-deux/ -
Tony A
1) "L'être humain n'apprend pas ce qui ne le motive pas."
2) "Tant qu'on impose les sujets, l'enfant ne peut pas apprendre",
Prétendre mener une expérimentation scientifique et énoncer des assertions, certes pleines de bons sentiments, mais... fausses, ce n'est pas très sérieux.
Si on était incapable d'apprendre sans être motivé (sauf à tordre le sens du verbe motiver, pour produire un énoncé tautologique)... Tous le monde aurait d'énormes trous dans ses connaissances professionnelles et dans ses compétences.
Si l'énoncé 2 était exact, les élèves sortiraient de l'école avec les mêmes connaissances qu'à leur entrée, vu que les "sujets" leur sont "imposés"... -
evemarie
a aucun moment vous ne prouvez qu'elle se trompe, seulement qu'elle propose de s'occuper des élèves vraiment. Vous parlez constamment du numérique (confondant numérique et cognitif) mais dans sa classe pas de numérique, pas de tablette, c'est vous qui amenez cela. Votre article n'a aucun sens a part discréditer qq sans apporter AUCUNE preuve d'incompétence . Et si la 6eme puissance mondiale ne peut pas donner de la haute couture a nos enfants, c'est normale pour vous ? Du moment que vos gosses de petit journalistes puissent eux avoir Montesori parce que vous pouvez payer, ça c'est important.
Et ça me fait marrer d'intello, ministre, journaliste, profs qui se réfairent a Freud, le plus discrédité des psy, pour par jalousie descendre qq. Aucune de des théories de Freud, n'a été validé scientifiquement (les rêves c'est le plus marrant, on ne rêve que de notre présent, de manière allégorique, et rarement de sexe, aucun souvenir inconscient la dedans, juste réssoudre notre présent) , mais les zintellos Francais le cite tout le temps et les gens psychologiquement atteint n'on droit qu'a cette méthode inutile plus évidement des médocs dans les centre CMPP, et la ou est l'article, sur la grande supercherie psychanalytique ? (un peu plus important qu'une nana qui a travailler avec 20 gosses). -
BIBI
J'ai fait de l'aide aux devoirs ( bénévolement, je n'ai pas coûté un centime à l'EN); une petite fille en CP n'arrivait pas à lire ,elle s'était repliée sur elle-même. J'ai réalisé que pour elle les mots étaient des idéogrammes,. Je lui ai tout bêtement expliqué qu'ils étaient formés de lettres, ce qu'elle n'avait pas vu et j'ai eu l'impression de lui faire découvrir l'alphabet, alors qu'elle était quand même en CP. Ensuite j'ai utilisé la méthode syllabique. Et elle a enfin démarré.
Je sais, c'est très mal.
D'autant plus mal que je n'ai utilisé ni tablette ni ordinateur, juste un crayon et du papier. -
PolpredoX
J'espère plussoie les remarques d'astrey.
L'article sous entend un besoin de matériel high tech alors que du petit documentaire qu'elle a fait et de ce que je connais de sa méthode via une amie instit, c'est plus des cubes en bois et des tapis...
Pourrait-on avoir les sources et les budgets ?
Plus qu'une simple recension de son traitement dans la presse, l'article donne l'impression d'une fraude et une d'une tromperie de la part d'alvarez. Un tel ton justifie une documentation plus poussée que celle que vous présentez à mon avis.
D'habitude je lis asi en me laissant guider (je sais, ce n'est pas bien), s'il est possible de faire un suivi sur l'article j'en serais ravi.
Bon après-midi,
PDX -
Bruanne
"2) combien ça couterait ? Une assistante mon fils en a eu une ses trois ans de maternelles dans un établissement de quartier (public donc) tout à fait ordinaire. "
Eh non, votre erreur est là : ce n'est absolument pas ordinaire.
les assistantes sont fournies par les municipalités et non par l"éducation nationale, donc c'est différent partout.
Et ça crée une inégalité immense.
De plus, Céline Alvarez en avait 2. De plus, le coût de son matériel pour une seule classe atteint des sommes que je n'ai jamais vues mises à disposition pour une école entière.
J'ai lu tous ses bouquins, et suivi sont travail sur le net.
Beaucoup de choses enthousiasmantes, mais un gros regret : on dirait qu'à aucun moment elle ne porte un regard POLITIQUE, comme si ça n'existait pas. Effectivement, dans ses constats sur le fonctionnement habituel de l'école, elle fait comme si chaque "mauvais" choix était dicté par l'ignorance ou l'incompétence : à aucun moment elle ne pose l'hypothèse que peut-être au fond l'institution ne souhaite pas vraiment la réussite de tous les élèves.
Je dis bien l'institution et non chaque enseignant dans sa classe. -
Monsieur X
Tout ça passe à coté des questions réellement importantes d'un point de vue citoyen:
1) est ce que ça marche (les objectifs pédagogiques sont ils substantiellement mieux atteints, et n'y a-t-il pas de pertes sur d'autres domaines)
2) combien ça couterait ? Une assistante mon fils en a eu une ses trois ans de maternelles dans un établissement de quartier (public donc) tout à fait ordinaire.
Les arguments "méta" sont à mon sens très faibles. "c'est l'école des riches" => c'est ce qu'on disait pour justifier de ne pas scolariser les enfants. Les enfants de pauvre ont toujours une version de l'école des riches d'hier. "ça va servir les libéraux" => faire des enfants plus cons sert les illuminatis, si on en est vraiment à sortir des mots valises fumeux. Peillon complote contre l'humanité en empêchant directement les masses de devenir intelligente avec un libre arbitre ! (je rigole, mais vous pouvez être sur que cet angle existe et va être utilisé dans la propagande d'en face. Et qu'il va porter ! ). Quand aux moyens, on voit que ce n'est probablement pas un problème insurmontable, surtout quand le primaire français marque, cette fois de l'avis général, le pas face à ce que font les autres pays, et pas parce qu'il fait pour moins cher. Il faut garder en tête que certaines des personnes qui ont pris ces orientations inefficaces sont en postes, mal dans leur peau et agressée par ce genre de proposition. Tout le monde peut se tromper mais on gagnerait du temps si celle et ceux qui se sont trompé avait un peu d'éthique et la fermait. Chacun son tour les amis, vous avez joué, vous avez perdu, joueur suivant :) -
Robert·
"à x ans et y mois"
Votre tendance à algébriser l'enfance d'une future cheffe ne risque que de l'encourager. -
poisson
Je ne peux plus lire des mots pareils:
un retard de 28 mois, pour une enfant de quatre ans.
4 ans = 12X4 =48 mois
Elle était donc un "équivalent 20 mois", soit 1 ans et 8 mois.
Mais quelle était sa pointure? -
GPMarcel
Pas besoin de stimuler, de médailles en chocolat, de reconnaissances, d'exemplarité...
Tu es dans ta classe, tu fais, tu proposes, tu acceptes, tu VIS. Mais tu vis AVEC.
Tu travailles ta vision, tu la défends, tu la justifies, tu l'argumentes, tu vis avec les gens qui t'ont confié leurs enfants, dans leur ville, leur village, leurs associations, leurs bonheurs, leurs malheurs...Tu es, toi, un individu qui est avec et non pas la personne qui sait du haut de ses diplômes...alors avec "les gens" tu feras, tu agiras, tu seras un, pas plus et personne ne viendra te faire "Chier".
Dans ma dernière école, milieu rural profond, je suis arrivé en 1970. Classe unique, pédagogie Freinet.
Je suis encore dans le paysage.
Vieux certes, mais vivant, existant...avec les enfants, petits enfants et annexes...
Et il y a toujours une boutanche à dégommer.
Ca existe. Ce n'est pas le paradis. C'est du tactile, du senti, de l'épidermique baveux...
C'est l'implication vraie et honnête dans le respect. Sans plus.
Le reste est blablabla.
Vive la graine d'ortie et la fleur de sureau en faisant le choix. En faisant le choix. Ailleurs et autrement. -
lamenie
A la lumière de cet article, dans la presse, soit Céline Alvarez apparaît comme étant à la solde du capitalisme, soit elle apparaît comme la providence.
L'information se résumerait-elle aujourd'hui à savoir qui il est convenu de louer ou lyncher?
Céline Alvarez a expérimenté quelque chose et, oh surprise, tout n'est pas parfait.
Ne pouvons-nous pas apporter collectivement quelque chose de plus riches et de plus constructif qu'un rejet en bloc dès qu'on fantasme une trahison?
Peut-on rêver d'un journalisme qui dirait plutôt :
Voici les propositions de Céline Alvarez. Voici ce qu'elle a fait. Voici ce qui marche parce que ... , ce qui ne marche pas parce que .... Pour pallier à ça, voici l’expérience de cette personne.
On s'apercevrait de la richesse des initiatives qui existent et on stimulerait la créativité par la mise en lumière de nouvelles idées.
Peut-être? -
Ja.Mes
Je trouve ce genre d'articles assez inutile en fait. Tout comme les articles sur Alvarez. Finalement on continue à parler d'elle (on l'aime? On l'aime pas?) au lieu de parler des gens qui bossent tous les jours, au lieu peut être d'aller voir comment des instits utilisent ses méthodes (je dis "utilisent", pas "appliquent") pour essayer de sortir de la misère dans laquelle la plupart sont, en termes de moyens matériels. Alvarez est peut-être financée par l'Institut Montaigne, et clairement ça ne devrait pas être le cas. Mais si l'Education nationale ne laissait pas le terrain au privé, faute de moyens on n'en serait pas là. C'est pareil dans le secondaire, et à la fac.
Donc finalement, les media ici décrits tombent dans la facilité d'une enquête bateau qu'ils peuvent réaliser depuis leur bureau, au lieu d'aller enquêter dans les classes. "Comment s'en sortir avec peu de moyens au quotidien?" Voilà un sujet d'enquête dont on attendrait que Le Point et les autres s'emparassent. -
sspicco
Comment faire une révolution de l'invention du fil à couper le beurre : peu d'élèves, plusieurs adultes pour une classe, absence de " parcage " par âge des enfants et acceptation du rythme de chacun... En voilà une révolution ??? Personne n'a essaye d'expérimenter le code de la route pour voir si cela diminuait le nombres d'accidents !!!
En substance, je comprends que l'EN à renier le,travail fait pour le motif pédagogique très sérieux suivant : trop cher...
OK -
sgd (bientôt disponible )
cette expérimentation a été réalisée dans une maternelle or, à ce que je sache l'école est obligatoire à compter de l'âge de 6 ans et au cours préparatoire. Quels moyens au CP, année où les enfants sont sensés apprendre à lire, écrire et compter ? -
Al1
Institut Montaigne et neurosciences sont des mots qui clignotent en rouge vif sur mon baromètre des saloperies à combattre.
On peut en savoir plus sur l'apport des neurosciences dans cette méthode pédagogique ? -
Sebastien Melmoth
Derrière le soutien d'Agir pour l'école et de l'Institut Montaigne, pourrait en effet se dessiner un tout autre agenda.
Je ne comprends pas cette nouvelle lubie d'utiliser le mot agenda dans son sens anglais. En français on dit but ou dessein (par exemple), un agenda est fait pour noter ses rendez-vous... -
Al B
Je ne comprend pas vraiment le sens de cet article, pour une fois on parle de méthode alternative dans l'éducation. J'ai la drôle d'impression qu'un petit carcan d'instit ne veulent pas voir modifier leurs méthodes pédagogique pour ne pas déroger à leur petites habitudes bien confortable et pour cela sont prêt à démonter tout se qu'il ne leur ressemble pas. Je pense aussi que les lignes bougent et qu'il y a aussi des instit. qui appliquent ou qui cherche à appliquer ces méthodes. Effectivement se qui peut être dérangeant dans cette histoire c'est la marchandisation de l'éducation qui est le fondement de l'égalité, mais cette libéralisation n'est pas propre aux méthodes Montessori ou autre méthodes alternative. Je pense que la vrai question est de se dire si ça marche, alors qu'elles sont les moyens, matériel, humain et financier à mettre en place et comment l'état peut y pourvoir?
Je pense que l'Ecole public d'oit être en mesure de proposer ce genre d'alternative dans un souci d'égalité. -
petit - saconnex
Merci pour cette très passionnante enquête.Avec peu d'élèves ,une assistante ,on peut faire progresser les élèves. Il n'est guère facile de trancher .Je ne pense pas que les professeurs en général soient hostiles aux innovations . Je crois qu'il faut encourager les innovations. -
CécileDM
Il faut surtout y voir un idéal de ce que devrait être l'école. Le travail est effectué dans des conditions parfaites certes, mais confronte justement l'éducation nationale à ses immenses lacunes : pas de budget, pas assez d'enseignants donc, etc. C'est un choix politique qui n'a jamais été fait.
Pour côtoyer des enseignants, nombre d'entre eux, appliquent en maternelle surtout, des méthodes "inspirées" de la méthode Montessori. C'est le cas dans notre village (il n'y pas de tablette en vue...) dans des conditions tout à fait classiques avec beaucoup d'inventivité et surtout une vraie attention portée à l'enfant. Ces enseignants sont des "frondeurs" admirables et s'il faut une Céline Alvarez et tout le cirque médiatique autour pour qu'ils puissent continuer leur aventure, alors allons-y. Car là n'est pas le sujet. Théoriquement, un portait de cette pédagogue dans un journal quelqu'il soit devrait toujours être enrichi d'un "cas d'école", sur le terrain, en campagne, ville ou banlieue. Parce que oui, les choses avancent, indépendamment des groupes de pression (et là, très franchement, les enseignants qui sont dans cette poursuite-là sont très très loin des préoccupation dites libérales, on est dans le concret, la terre, les mains, la confiance à l'autre).
Cécile