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Julot Iglésias
Si Catherine Kirpach démissionne de le Média TV "pour une, et une seule raison : le plateau de de C. El Khal sur la Syrie", on peut sans doute dire que Le Media ne perd pas grand 'chose. Faut pas s'énerver comme ça et prendre son temps pour décider
Quand à Noêl Mamère, s'il ne collabore plus à Le Media, il ne collaborera pas non plus, on peut le présager, avec RT France, c'est sûr. Noël "n'aime pas "les médias russes".
Le media TV se souffrira sasn doute pas trop de l'absence de ce monsieur.
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BIBI
Thomas Friedman: "L'intégration économique de la planète requiert la disposition de la puissance américaine à utiliser sa force contre ceux qui, de l'Irak à la Corée du Nord,menaceraient le système de mondialisation. La main invisible du marché ne peut fonctionner sans un poing caché-McDonald's ne peut pas prospérer sans McDonnell Douglas, qui construit les F-15. Et le poing caché qui rend le monde sûr pour les technologies de la Silicon Valley s'appelle l'armée, la force aérienne, la force navale et les Marines des Etats-Unis "
Extrait de The Lexus and the Olive Tree: Understanding Globalisation. New-York, 1999
Des invités qui -peut-être-n'ont pas voulu s'intégrer au système de mondialisation:
4 juillet 2008: invités par Sarkozy: entre autres l’Égyptien Moubarak, le Tunisien Ben Ali, le Syrien Bachar Al-Assad... Que voulait Sarkozy, qui ensuite invita Kadhafi? L'Union pour la Méditerranée, un projet qui n'a pas trouvé preneur chez ses invités?
Ensuite ont éclaté les ""printemps arabes""dans tous ces pays, ""printemps"" fortement soutenus par les pays occidentaux. Le poing caché s'est abattu sur ces pays.
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Al1
Celle-là aussi je la remonte, elle est de Jean-Marc Fiorese :
De l'aigreur et encore de l'aigreur. C'est à croire que dès que quelque chose pourait être beau et ben non ce n'est pas bien il faut le détruire.
Depuis Macron et même Hollande avec Valls et Macron (encore lui), la couleur obligatoire est le gris, le goût obligatoire est la fadeur, le sentiment obligatoire est la sinistrose, l'espoir obligatoire est la fatalité, la création obligatoire est la destruction, la relation obligatoire est la guerre...
Pauvres journalistes j'envie peu votre vie de chien de garde et préfère que vous me jetiez des cailloux pour mon hérésie qui me fait vivre au lieu d'accepter la vie que vous voulez m'imposer et et qui pue la mort.
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Al1
Je la remets là :
Prochainement sur vos écrans : Julien Salingue quittera-t'il ACRIMED suite à un tweet Bachardo-Poutinesque-révisionniste de Henri Malher ?
Vous le saurez en restant abonné à @si ou en vous abonnant au Monde, ou Libé, ou…
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Deeplo
impossible de se désabonner:
"FORMULE D’ABONNEMENT EN COURS
- Nous sommes encore en train de finir de migrer des abonnements. En conséquence, il se peut que certaines données affichées ici soit fantaisistes."
Impossible d'acter un désabonnement !!! - Daniel Schneidermann, vous connaissez la différence entre la France insoumise et votre petite association de diffameurs?
Pour militer pour la France insoumise il faut se donner la peine de lire le programme politique et engager, souvent seul, des actions qui permettent de diffuser le programme et augmenter le socle électoral. Difficile d'y entrer, facile d'en sortir.
Avec vous c'est l'inverse. Facile d'entrer et de faire un chèque, impossible de sortir et de marquer le départ. Vous continuerez à vous prévaloir de mon abonnement alors que j'abhorre vos méthodes et vous tiens pour être un type dangereux qui attise les haines.
Votre je m'enfoutisme et irrespect à l'endroit de vos propres souscripteurs battent tous les records.
- Nous sommes encore en train de finir de migrer des abonnements. En conséquence, il se peut que certaines données affichées ici soit fantaisistes."
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constant gardener
Un lien indispensable :
Couverture médiatique de la Ghouta : ou comment faire le jeu des djihadistes
Où l'on voit qu'Olivier Berruyer, une fois de plus, fout la honte à Schneiderman.
Bravo Olivier, et merci. Merci aussi à Deeplo qui, dans les recoins d'un autre forum, signalait cet article.
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folavril-170143 folavril
Sinon, en rapport avec les disgressions ici (et ailleurs) sur le populisme de gauche, l'avis éclairé de Robert Guédiguian (chouchou <3. Par pitié, ne m'apprenez pas des horreurs sur lui !!) :
https://www.france.tv/france-5/c-politique/saison-9/428503-c-politique.html
Avec en cadeau Bonux, son avis - timoré mais de bon sens - en tant que signataire du manifeste fondateur du Média qui n'a pas retiré son soutien, et celui de l'islamiste (LOL) Karim Rissouli sur l'affaire du traitement de la Syrie. On apprend incidemment qu'il va y avoir un grand débat sur la question syrienne sur Le Média. Voilà une idée qu'elle est bonne y qui mettra fin à cette polémique, enfin, espérons-le. Maintenant, ça ne peut pas marcher si certains se drapent dans leur vertu toute relative pour refuser de discuter. Espérons que Lundi matin sera sur le plateau.
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Bonne prestation aussi d'Olivier Besancenot chez Ruquier samedi soir, un peu dans le sens "populiste",, alliance avec la petite bourgeoisie (parce que ce sont les suivants sur la liste des délocalisations, ubérisations, etc.).
Hauts les coeurs, les amis/copains/camarades/internautes ! Faut pas se laisser dégoûter ni abattre : si même Berlusconi est devenu végétarien, tout est possible, y compris l'union des gauches :-)
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folavril-170143 folavril
Alors à moins de soupçonner Henri Malher, lui aussi, de "négationnisme en temps réel", voilà sa réaction, de là où il parle et d'où il a toujours parlé depuis la création d'Acrimed, à tout ce bordel :
https://twitter.com/HMaler/status/970344741773733889
Ajoutons que même France info dit qu'il faut se méfier de ce qui circule sur la Goutha. De toutes façons, comme pour Alep que personne ne saurait plus situer sur une carte, dans 2 mois, plus personne ne se souviendra même du nom de ce quartier/région/banlieue/campagne (même là-dessus, les journalistes ne sont pas d'accord).
Ce qui interroge ici, et il faut arrêter de détourner l'attention de la Syrie, à moins qu'un Asinaute la connaisse comme sa poche et sache tout des parties en présence, c'est le traitement fait au Média par les autres médias et à ce stade, par Le Monde.
Heureusemet qu'il y a les Oscars, tiens. Avec un peu de chance, il y aura un "incident textile" et un sein nu pour qu'on passe à autre chose.
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Luimême
Oui, cela devient assez clair : la crise, c'est bien celle d'Arrêt sur Image, beaucoup plus que celle du Media.
Et pas du tout parce que ASI a apparemment décidé de se payer le Media ...
Personnellement, je ne reconnais plus ASI : de l'à peu près (dans les exemples récents : le détail de l’absence de Aude Lancelin, pas rectifié par exemple me choque, de même que la non ou mal précision du contexte de la vidèo du Media qui avait été tournée pour les seuls socios) des à priori gros comme le bras (non, franchement, l'utilisation du terme bolchevik !) Des titres « saturés »,loin de toute mise à distance sereine, des expressions Le Media « des insoumis », non, tout cela c'est pas sérieux, c’est plus du décryptage, quand bien même il y a des choses à critiquer, à prendre du recul. Ce n’est plus de l’analyse, c’est devenu autre chose, mais vous n’êtes plus dans votre cœur de métier. Et puis cette fixette sur ce seul sujet, comme s'il n'y avait plus rien à décrypter ailleurs.
Non, je ne vous reconnais plus, votre anniversaire des 10 ans vous a été fatal, il vous est monté à la tête et vous n’êtes plus à la hauteur de ce que vous fûtes.
J'ai donc réalisé aujourd'hui qu'une page s'était bel et bien tournée à ASI. Même si cela ne me fait pas plaisir, il me faut m’y résoudre. On semble très très loin de ce média qui avait su nous initier au décryptage des médias, à questionner les dispositifs, à débusquer les plans com, ce média qui savait parler à sa communauté, de l'époque des piques niques, de l'appel aux dons que vous aviez lancé il y a quelques années, et auquel beaucoup avait répondu. Cette communauté, elle avait entre autre chose un support : le forum, qui était quand même un modèle du genre. Un forum génial. Tout cela est envolé. J’ai cru pendant deux mois que c’était un accident. Je crois que cela n’est malheureusement pas le cas. C’est pas un accident mais un virage. C'était le ASI d'avant (c'est très tendance actuellement), animé par le Daniel d'avant.
Dans le ASI de maintenant, du nouveau monde donc, vous semblez chaque jour un peu plus seuls. (Vous imaginez, dans le contexte que vous avez crée, faire un nouvel appel aux dons pour sauver ASI d’une situation périlleuse : impossible même de se l’imaginer.)
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Le plantage de votre site n’est pas uniquement un problème technique. Au bout de deux mois, on n’est plus dans la panique des difficultés de mise en ligne. C’est en fait un symptôme. On peut même se demander si ça ne fait pas partie intégrante d’un nouveau message.
Je passe sur les problèmes techniques qui sont quand même immenses (tous vos abonnés n’ont pas récupéré leur possibilité pleine de se connecter et visiblement, c’est le cadet de vos soucis, vous ne répondez pas aux questions et mails).
En matière de com, votre silence, Daniel, face au plantage de votre nouveau site, est assourdissant. On ne peut pas ne pas communiquer, et votre plan com est, cher Daniel, désastreux. Il met une distance abyssale entre nous.
Ne pas avoir inclus dans le cahier des charges de votre nouveau site la reprise des principes qui faisait le succès de l’ancien forum, c’est criminel. Et c’est pas un problème technique. C’est ne pas avoir été conscient de ce qui fondait pour beaucoup d’entre nous la valeur de ce site et qui expliquait le plaisir de se connecter (je parle pour moi, mais il me semble avoir repéré dans avis similaires)
Voir tant de personnes parler de ne plus renouveler leur abonnement (il y en a un paquet, même si toutes ne mettent pas à exécution), ça ne me parait pas une super bonne nouvelle pour vous. Il y en a un paquet quand même dans les forums, je suis pas sûr que tous méritent l’étiquette de bolchéviques ou d’insoumis (d’extrême gauche) sectaires qui ne supportent pas que l’on critique le média. Et ce d’autant que je ne vois pas qui cette « nouvelle formule d’ASI » pourrait tenter : sur ce créneau, la concurrence est rude
Peut-être voulez-vous simultanément changer de cible, de positionnement et créer de la disruption ? Ça aurait été bien de nous le dire.
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Jean-Marc FIORESE
Bon ben dès le chapeau de l'article on comprend : « la webtélé des Insoumis »... Avec cet anathème on sait donc d'emblée que cet article sera une charge contre Le Média. Une de plus pour faire plaisir aux grands maîtres du monde médiatique.
Il y a peut-être quelques arguments qui mériteraient qu'on s'y arrête dans cet article mais quand on sent la mauvaise intention pleine de fiel dès le chapeau de l'article ça ne donne pas du tout envie...
De l'aigreur et encore de l'aigreur. C'est à croire que dès que quelque chose pourait être beau et ben non ce n'est pas bien il faut le détruire. Depuis Macron et même Hollande avec Valls et Macron (encore lui), la couleur obligatoire est le gris, le goût obligatoire est la fadeur, le sentiment obligatoire est la sinistrose, l'espoir obligatoire est la fatalité, la création obligatoire est la destruction, la relation obligatoire est la guerre... Pauvres journalistes j'envie peu votre vie de chien de garde et préfère que vous me jetiez des cailloux pour mon hérésie qui me fait vivre au lieu d'accepter la vie que vous voulez m'imposer et et qui pue la mort. -
shuppy
Jour 1
-ASI c'est nul
-ASI c'est tous des incompétents
-ASI c'est de la merde
je me désabonne !
Jour 2
-ASI c'est nul
-ASI c'est tous des incompétents
-ASI c'est de la merde
je me désabonne !
Jour 3
-ASI c'est nul
-ASI c'est tous des incompétents
-ASI c'est de la merde
je me désabonne !
https://www.youtube.com/watch?v=4wxWv241V3g
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ALICE De CIAN
quelle belle affaire pour tous les médias de se focaliser sur les soubresauts d'une rédaction ou de journalistes dans ce nouveau média qui vient de s'installer dans le paysage !!!
D'abord , il y avait du Mélenchon ou pas Mélenchon , média stalinien, etc... maintenant on évoque pendant des semaines et des semaines chaque battement de cils des présentatrices ou journalistes et leurs états d'âmes... et surtout de leurs amis et amies venues cautionner par leur signature le lancement qui vont de plateau télé en plateau pour donner leur avis avisé sur tout .
Il est étrange que tout cela vous passionne tant alors que le licenciement d'Aude Ancelin Directrice Adjointe à l'Obs , propriété des Dirigeants du Monde n'avait pas soulevé autant de débats et autant d'articles sauf qu'elle a du se défendre elle même dans un livre très intéressant et très documenté sur l'ambiance qui règne dans ces MEDIAS très neutres !!!! Tellement neutres qu'elle a gagné son procès et que son licenciement a été considéré comme abusif.
De même pour le Directeur Général de ce même journal qui était chargé de la "liquider" parce qu'il a eu le culot de valider la couverture sur les migrants avec M. Macron encadré de barbelés.... Je n'ai pas vu beaucoup d'articles des médias à la botte du gouvernement pour dénoncer ces abus de pouvoir et la censure??????Deux poids deux mesures !
Alors arrêtez de scruter chaque mot et chaque geste chez Le MEDIA et parlez nous de tous les autres avec autant de passions que pour celui-ci.
Et tant mieux si le Media TV se débarrasse de ses scories le plus rapidement possible s'il veut aller de l'avant... parce qu'avec des amis de cette qualité on n'a plus besoin d'ennemis si leurs convictions s'évaporent à la moindre alerte et font une tempête dans un verre d'eau.
Merci d'avance
adc
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jean-françois copé-décalé
à Neity :
Des extraits du JT en question :
"(présentateur) Si je t'entends bien, la seule certitude, c'est qu'il y a deux versions des événements.
-(Claude El Khal) Exactement. Il y a une première version rapportée par l'OSDH, qui malgré son nom emphatique se résume à une seule personne basée en Grande-Bretagne. Cette personne dit avoir un réseau d'informateurs sur le terrain. Ce qui veut dire que les informations et les images qui nous parviennent de la Ghouta ne peuvent venir que des combattants qui tiennent l'enclave ou des fameux White Helmet ou éventuellement de civils qui y habitent. C'est-à-dire qu'aucune de ces informations et de ces images n'a été vérifiée de manière indépendante, et vu que la Ghouta est totalement encerclée par l'armée fidèle à Bachar Al Assad, il est impossible de vérifier leur véracité. (...)
La seconde version est basée sur des informations et des images rapportées par l'agence officielle Sana ou par des sources militaires du régime, ou même des civils habitant Damas. Là non plus, aucune de ces informations et de ces images n'a été vérifiée de façon indépendante. (...) Dans un cas comme dans l'autre, quelle que soit la version des faits, présenter ces informations non vérifiées comme des vérités équivaut à travestir la vérité.
[Conclusion] C'est pour cette raison que nous avons choisi de ne vous montrer aucune des images qui circulent dans les médias."
Il apparaît donc que pour justifier le choix tout à fait défendable de ne pas diffuser de vidéos (bien que d'après un certain nombre de journalistes, celles-ci puissent être authentifiées), Claude El Khal affirme que :
1/ seule l'OSDH centralise et produit de l'information. C'EST FAUX, les équipes de journalistes étrangers et les agences de presse ont leur propre réseau et leur propre mode de collecte de l'information
2/ les médias occidentaux reprennent fidèlement la "version" de l'OSDH sans la vérifier. C'EST FAUX : l'OSDH est considérée par eux comme une source assez fiable, mais pas unique, d'information
3/ Il est impossible de vérifier les infos qui remontent. L'AFP et L'orient le jour expliquent que si, et comment ils font. Notamment en croisant les sources : un grand nombre d'images et de vidéos qui leur parviennent ne sont pas diffusées car leur authenticité est sujette à caution ; les rares qu'ils diffusent sont crédibles, car recoupées.
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Deeplo
Daniel Schneidermann, Gérard Miller a fait votre boulot. Quand vous qualifiez via tweeter de "belle enquête" le tract glauque de Ariane Chemin, lui prend le recul nécessaire, utilise son cerveau, et livre une belle analyse de la faillite du journalisme que vous incarnez. Car cette dame fait comme vous: du procès d'intention, de l'accusation sans preuves, du bourrage de crane idéologique.
Respectez Miller, Chikirou et ceux qui ne pensent pas comme vous davantage, arrêtez d'insulter la terre entière, et profitez de votre temps pour vous instruire:
EDITO : UN TROUBLANT EXERCICE DE STYLE
A propos d’un article d’Ariane Chemin sur le Média
(Le Monde, 3 mars 2018)
Ariane Chemin est une journaliste que je connais bien. Nous ne sommes pas des amis, mais on discute de temps en temps, il nous est arrivé de déjeuner ensemble et quand l’un appelle l’autre sur son portable, l’autre répond aussitôt. Récemment encore, nous avons parlé de son métier, et comme la plupart de ses confrères qui ont le sentiment de faire honnêtement leur travail, Ariane trouvait fort injuste que les journalistes soient tellement décriés par nos concitoyens. Or il se trouve que le 1er mars dernier, dans le cadre de l’enquête qu’elle menait pour le Monde sur le Média dont je suis l’un des co-fondateurs, elle m’a téléphoné, me demandant de répondre à un certain nombre de ses questions, ce que j’ai fait longuement, sans en écarter aucune. Deux jours plus tard, je lisais son enquête qui me laissait — comment dire ? — perplexe.
Ne voulant pas que cette perplexité m’encombre, je vais en rendre compte ici, souhaitant que cela serve éventuellement à expliquer ce qu’il n’est pas toujours illégitime de reprocher aux journalistes : la dissimulation de leurs présupposés et de leurs partis pris sous le masque trompeur d’une objectivité proclamée.
Beaucoup d’entre nous ont déjà éprouvé ce sentiment étrange quand un article concerne des faits que l’on connaît personnellement. Très souvent, on y trouve un certain nombre d’imprécisions, de confusions, d’erreurs, et on se prend à penser que s’il en est de même pour tous les articles qui traitent de sujets qu’on ne connaît pas ou mal, ce ne serait guère rassurant. C’est assurément exagéré, mais en tout cas, dans l’article d’Ariane Chemin, je dois bien avouer n’avoir rien retrouvé de ce que j’ai vécu au Média et rien non plus de ce que je me suis efforcé de lui raconter pendant plus d’une heure. Pour ne pas infliger au lecteur la liste de tout ce qui cloche à mes yeux dans cet article et ne pas donner l’impression fâcheuse d’être un mauvais coucheur, voire un censeur, je me contenterai de prendre le début, les premières phrases, celles qui donnent le ton, créent l’ambiance et préparent psychologiquement le lecteur à adopter le point de vue spécieux de l’auteur. Car l’article d’Ariane Chemin est un modèle de ce qu’on pourrait appeler, en hommage à Raymond Queneau, un troublant exercice de style.
Ariane Chemin commence par quelques mots aussi précis qu’un constat d’huissier : « Montreuil, métro Robespierre, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Jusque là, rien à dire. Encore que souligner dans un article la station de métro la plus proche de l’endroit dont on parle doit avoir une utilité. Pour ma part, si j’écrivais un article sur BFM, je ne commencerai pas par ces mots : « Paris, métro Porte de Versailles, lundi 19 février, 9 heures du matin. » Evidemment, l’avantage avec la station Robespierre, c’est qu’on peut imaginer par exemple la guillotine et ça tombe bien. Car de quoi s’agit-il tout de suite après ? De décrire justement une scène inquiétante, une scène de procès comme les robespierristes, assoiffés de vengeance et de sang, sont supposés en avoir eu le goût à leur époque.
Deuxième phrase : « La journaliste Aude Rossigneux a été convoquée la veille par un mail lapidaire. » Dès la deuxième phrase, pas d’hésitation, on comprend bien pourquoi le Média s’est installé à un jet de pierre de la station Robespierre : les mails qu’il envoie ne sont pas concis — ce qui est quand même le cas de bien des messages, textos et autres, que nous nous échangeons —, non, ils sont lapidaires, ce qui est déjà menaçant. Limite angoissant. On imagine le mail lapidaire en question : « Aude, descends à la station Robespierre, emprunte la rue Lénine, puis l’avenue Fidel Castro, et arrive jusqu’à nous. »
La troisième phrase vaut son pesant de cacahuètes : « Dans la cuisine du Média, au sous-sol des nouveaux locaux de la télé proche des « insoumis », le dos au réfrigérateur, elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion un brin solennelle. » Ça, je ne l’aurais pas inventé : « le dos au réfrigérateur ». Aude s’est assise où elle a voulu, on est dans une cuisine, il y a un frigo, et la voilà… le dos au mur, pardon, « le dos au réfrigérateur ». Si elle voulait s’enfuir par là, impossible — elle est prisonnière ! Et comme un lapin pris dans les phares d’une voiture, « elle cherche à comprendre l’objet de cette réunion. » Bon, la rédaction du Média était en ébullition depuis des semaines, Aude était au centre de très vives tensions — il est difficile de croire qu’elle tombait ce jour-là des nues, mais peu importe. Pour paraphraser Hitchcock, « demander à un journaliste qui veut raconter une histoire à sa façon de tenir compte de la vraisemblance est aussi ridicule que de demander à un peintre figuratif de représenter la réalité avec exactitude. » Poursuivons donc notre lecture.
« De l’autre côté de la table en bois clair, trois hommes lui font face : le psychanalyste Gérard Miller, le réalisateur Henri Poulain, accompagné de son directeur de production et associé, Hervé Jacquet. » On n’est qu’à la quatrième phrase de l’article et j’espère que chacun apprécie le talent de l’auteur : l’angoisse est à son paroxysme, Ariane tient la scène. Aude est seule, alors que le nommé Henri est venu « accompagné » dont ne sait quelle âme damnée. Aude est seule, « le dos au réfrigérateur », alors que « trois hommes lui font face ». Aude est seule et, pétrifiée, « elle cherche à comprendre » ce qui se passe. Le grand Alfred, que je viens d’évoquer, appelait ça l’anticipation. Au cinéma, expliquait-il, un coup de fusil ne fait pas peur. Ce qui fiche la trouille au spectateur, c’est le fait de l’attendre. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le lire, Ariane Chemin, en toute objectivité bien sûr, a fait le job : on sait de quel côté de la « table en bois clair » est le côté obscur de la force, on tremble, on s’attend au pire — il viendra.
Cinquième et sixième phrases : « A quelques tasses de café, enfin, la réalisatrice Anaïs Feuillette, compagne de M. Miller, et tout au bout, Sophia Chikirou. « Comment dire tout ça ? » commence la directrice générale de la chaîne, avant de passer la parole au psychanalyste. » Là, plus de doute, on vit la scène comme si on y était et on entrevoir l’incroyable dispositif mis en place, digne des procès en sorcellerie : face à l’innocence persécutée, Savonarole et ses deux assesseurs, et loin sur le côté (à gauche ou à droite, on ne nous le précise pas) deux femmes, dissimulées derrière des « tasses de café », deux femmes dont l’une, « tout au bout » (curieuse indication : derrière elle, il y a quoi ? la porte de l’enfer ?), dont l’une, « tout au bout » ouvre le bal en prononçant une sentence elliptique, quasiment codée : « Comment dire tout ça ? », avant de replonger dans l’ombre et de céder la parole à l’un des trois hommes.
Arrive la septième et dernière phrase de cette introduction si peu orientée : « L’ancien « mao » parle « d’embarras», de « mauvaise ambiance », de « quelque chose qui s’est mal emmanché », avant de lâcher : « Aude, on a en tête de te parler de la possibilité que tu quittes la rédaction ». Ah, c’était donc ça : on cherchait du côté de Florence (Savonarole), on était prêt à regarder vers Moscou (Vychinski), il fallait penser à Pékin (Mao). Un des trois hommes était un « ancien mao », reconverti donc dans les médias — tout un programme ! Bon, même dans la description peu flatteuse qui est faite de lui, le procureur rouge semble plutôt embêté et laisse même entendre qu’il s’agit pour Aude de quitter la rédaction, pas le Média, mais foin des nuances — Ariane Chemin peut être satisfaite, elle a produit son effet : en sept phrases, pas une de plus, son exercice de style atteint son but. Elle a décrit un « procès » (c’est le signifiant qu’elle n’hésitera pas à utiliser quelques lignes plus tard) et tout le reste de son article peut être à l’avenant. Partiel et partial, ne laissant entendre qu’un seul son de cloche et faisant le procès du Média tout en lui reprochant d’avoir fait celui d’Aude.
Allez, je tire ici le rideau. Mais j’ajouterai encore une chose : cette scène mensongère et blessante par laquelle la journaliste-romancière a ouvert son papier, j’y étais — on l’aura deviné, pas elle. Comme Fabrice à Waterloo je n’y ai peut-être pas tout vu, mais je peux en tout cas affirmer que la description d’Ariane Chemin est absolument fausse. Comme elle n’a jamais parlé ni avec Anaïs, Henri, Hervé et Sophia (ont-ils eu tort de se méfier d’elle ?), et que je sais ne lui avoir rien dit qui puisse corroborer ses propos, ou elle a inventé ce qu’elle a décrit, ou elle a repris à son compte, sans recul, sans contre-champ, la description que lui en a faite la sixième personne présente, Aude Rossigneux. C’était tout à fait son droit, bien évidemment, et je ne saurais le lui reprocher.
Mais alors, une question : est-ce qu’il n’aurait pas été préférable qu’elle prévienne ses lecteurs de son incroyable parti-pris ? Oh, pas grand chose, juste quelques mots, en petits caractères : « Attention, je vous ai décrit une scène à laquelle je n’ai jamais assisté, mais en faisant comme si j’y étais, et ce pour les besoins de ma démonstration. Je tiens à préciser que cinq sur six des participants présents l’ont vécue tout à fait autrement, mais je m’en fous, car je suis convaincue que j’ai raison et qu’eux ont tort. D’ailleurs, tout mon article est du même acabit. J’enquête, mais au final je juge autrui à mon aune, je n’entends que je veux écouter et je n’écoute que ce qui me convient. Subjectif mon article? Je l’assume. Honnête ? Je vous laisse juge.»
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MaxLecolo
9 Articles dans la rubrique "en ce moment" => 3 sur le Media...
3 Articles dans "les essentiels" => 1 sur le media...
Le Media qui fait environ 20K de vue par journal sur youtube... Perso le Media je regarde 3/4 fois par semaine et basta. Des journaliste qui quitte un journal naissant avec si peu d'audiance vaut vraiment une telle couverture ?
Pendant ce temps-là... Les destructions social qui s'accelèrent a une vitesse jamais connus, avec la complaisance des médias. Ajoutons un site illisible et plus de forum
Je commence a vraiment regretter mon abonnement. @si a décider de s'autodétruire ?
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constant gardener
En réponse à Kadife (message de 17H11), la dernière en ce qui me concerne :
Vous êtes probablement trop intelligent-e pour les forumeurs -euses (?) qui ne pensent pas comme vous. Ce doit être pour ça que vous ne comprenez pas ce qu'elles / ils écrivent.
Mais vous avez certainement raison.
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jean-françois copé-décalé
Bon bah j'ai envie de dire que JLM a gagné.
On vit en ce moment même les effets de la stratégie du "populisme de gauche" inspiré de Mouffe / Laclau : Une foule de supporters (l'analogie avec les supporters de foot est faite par Mouffe elle-même) s'unit autour d'une grande Cause fétichisée (Le Média / FI / le Programme...) contre un bloc d'ennemis eux-aussi fétichisés (Les médias mainstream / les macronistes / le système / l'OTAN ou que sais-je encore). C'est la guerre. Toute critique même minuscule fait de vous un suppôt du système. L'examen rationnel des arguments des uns et des autres devient impossible.
Mais au-delà du traitement médiocre de cette affaire par Asi, qu'on peut très légitimement critiquer, je n'ai toujours pas lu ou entendu de réponse convaincante aux principaux reproches faits au Média quant à son traitement de la question syrienne :
-El Khal dit que les sources vidéos sont absolument impossibles à authentifier => C'EST FAUX. Elles peuvent l'être dans une certaine mesure. Il s'agit d'un boulot standard de journaliste, qu'il pouvait éventuellement présenter avec des pincettes et des réserves, mais qu'il n'a pas fait.
-El Khal sous-entend que toute information en provenance de la Syrie s'assimile à de la propagande de l'un des deux camps en présence. => C'EST FAUX. Cela revient à nier le travail des journalistes étrangers qui entretiennent des réseaux d'informateurs depuis plusieurs années et parviennent à en tirer des informations fiables. Cette fiabilité n'est évidemment jamais complète et toujours à interroger (comme tout travail journalistique), ce qui n'implique pas que toute information se réduise à de la propagande.
-En somme, le Média choisit de ne pas informer ses socios sur la question de la Ghouta, en s'appuyant sur les mauvais arguments présentés ci-dessus ; et critique TOUS LES AUTRES MEDIAS parce qu'ils ont l'ambition d'informer sur ce qui se passe dans la région (donc font le travail journalistique que El Khal n'a pas fait, consistant à examiner les sources, à croiser l'information brute qui leur parvient et à entretenir un réseau fiable d'informateurs).
Est-il étonnant dès lors que les médias attaqués se défendent d'être des suppôts d'un système de propagande ?? El Khal attaque "LES MEDIAS" sur la probité, le professionnalisme et la déontologie de leurs journalistes. Est-ce que quelqu'un ici se rend compte de la violence de l'attaque et, circonstance aggravante (cf. arguments ci-dessus) sa fausseté ? Est-il si incompréhensible, donc, que Kirpach et Mamère choisissent de se barrer du Média pour cette unique raison extrêmement lourde ?
(-Accessoirement, ce positionnement converge objectivement avec la propagande d'Assad et des poutiniens ("le bras de fer à 50/50, les médiamenteurs occidentaux, propagande contre propagande, etc."). Vous remarquerez que je n'ai pas dit qu'El Khal était pro-Assad ou poutinien, je n'en sais rien et je m'en fous. Ce qu'il faut noter, c'est que ce choix de traitement de l'information converge avec la propagande du régime et de son allié russe)
J'aimerais beaucoup lire une réponse RATIONNELLE, et pas une série d'anathèmes, à toutes ces critiques que le Média a pour le moment balayés d'un revers de la main en pointant une cabale contre lui.
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thierry.caruana-141812 thierry.caruana
Trop c'est trop, vous ne m’apprenez plus rien. Vous reprenez, sans enquête sérieuse ce que l'on peut retrouver sur les média "mainstream". Quelqu'un pourrait-il m'indiquer comment on peut mettre fin à son abonnement (je ne comprends rien à ce qui est stipulé sur mon compte).
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Nielda
J’ai tendance à penser que ceux, parmi les soutiens du Média, qui, aujourd’hui, pointent du doigt les pitoyables « piques » de A. Rossigneux à Macron ou son manque (réel) de naturel l’auraient défendue bec et ongles si ces mêmes critiques avaient été faites ici avant son éviction de la rédaction.
Des « supporters », rien de plus. C’ est la grande faiblesse de la France Insoumise ; une soumission totale à la direction.
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folavril-170143 folavril
Si on comprend bien la version de Chemin, Kirpach, en désaccord avec El Khal, plutôt que de "débattre" (mot sacré selon Pujadas, Salamé, etc.), a préféré se faire porter pâle dans un premier temps, puis démissionner dans un deuxième.
Et s'en expliquer par 1 tweet alors qu'elle n'était pas sur les réseaux sociaux, avec son petit mari derrrière pour confirmer et "enquêter" (et faut voir comment - le mec est nul) à sa place sur les auteurs de l'article Lundi Matin (l'une serait une militante férocement anti-chiite, comme monsieur Attal a bien été obligé de le reconnaître après que l'intéressée lui ait expliqué qu'elle faisait de l'humour noir très rigolo à propos du gazage des chiites).
Tout ça est super logique, vachemement "courageux" (LOL). Elle les recrute où, Chikirou, ses journalistes ? À l'école primaire ? La minette qui se cache derrière son mari sur les réseaux sociaux ? T'imagines un seul instant Aude Lancelin laisser Frédéric Lordon répondre à sa place ?
Noël Mamère a été invité à débattre avec El Khal, idem : "je n'y remettrai jamais les pieds".
Finalement, j'attendrai que Gérard Mordillat s'explique pour me faire une opinion. Il a toujours soutenu Mermet malgré les histoires de harcèlement moral, de journalistes sous.payés, etc. Il a donc fatalement une excellente raison d'avoir jeté l'éponge pour Le Média, et j'espère qu'il la donnera, si possible de manière plus développée que dans 1 tweet.
Jusqu'ici, autant on pouvait critiquer - et on ne s'en est pas privé - le point de vue de Claude El Khal, autant celui des pères-la-vertu apparentés PS me semble un tantinet faux-cul.