-
Bauzil
Les interventions d'Audrey Pulvar dans l'émission "Ripostes" sur les problèmes révélés par la crise en Martinique ne manquent pas d'intérêt et viennent éclairer le propos du film de Canal+, me semble-t-il. -
Cécile Fruchon
Je viens de lire tous les messages de ce forum (et cela fait du boulot!), et j'ai été frappée par le mépris manifesté envers les békés, les insultes qu'ils reçoivent, et surtout par l'acceptation sans questionnement des affirmations du reportage. Sans compter toutes les horreurs que j'ai pu lire en plus dans les messages de ce forum.
Je suis moi-même békée, et j'en ai assez d'entendre et de lire de telles âneries. Nous ne formons pas "une race" (terme raciste en lui-même) comme j'ai pu le lire ici plusieurs fois, nous sommes juste un groupe de personnes avec les mêmes origines, c'est tout. Et non, nous ne nous considérons pas comme les "maîtres" de la Martinique. Où les personnes qui l'ont écrit ont-elles été chercher une idée pareille? Êtes-vous allés à la rencontre de plusieurs békés? Ou avez-vous fait comme tout le monde, nous cracher dessus car cela permet d'accuser tranquillement et d'avoir bonne conscience? Ce reportage est un ramassis de clichés, qui permettent à des gens qui n'y connaissent rien de nous traîner dans la boue.
Je suis blessée de lire depuis plusieurs jours tant de bêtises et d'insultes sur nous, blessée d'apprendre que je ne suis qu'une raciste, profiteuse, nostalgique de l'esclavage, orgueilleuse et aveugle à ce que vivent les autres. Ce doit être valorisant de pouvoir s'indigner ainsi contre de tels minables, vous devez être fiers de votre ouverture d'esprit. Venez donc voir l'autre côté, celui des insultés. Venez vivre les injures que nous recevons par tombereaux entiers, y compris sur ce site. Si je me mettais à reprocher aux Bordelais de profiter indûment de la richesse apportée par l'esclavage, si je leur disais le dixième de ce que je lis sur ce site, vous me traineriez dans la boue, et vous auriez raison. Et pourtant, Bordeaux, La Rochelle et leurs régions ont beaucoup plus profité des esclaves que l'ensemble des colons des Antilles. Et de grandes familles vivent encore en métropole sur des terres achetées grâce au sang de la Traite des Noirs. Pourquoi ne dites-vous rien? Pourquoi ne vous en prendre qu'à nous? Je vous rappelle que l'esclavage a été aboli en 1848, et qu'aucun de ceux que vous vilipendez n'en est responsable. Arrêtez de vous indigner vertueusement et à bon compte.
Petit détail "50% de l'économie antillaise est détenue par les békés, et les autres 50% sont détenus par les métropolitains blancs.". C'est complètement faux!! Qui a bien pu faire courir une erreur pareille! C'est à coup de mensonges que vous nous critiquez, et vous ne faites que jouer le jeu des racistes anti-békés, de plus en plus nombreux aux Antilles. Si vous ne savez pas encore en quoi consiste le principe du bouc émissaire, ouvrez bien vos yeux et découvrez. Je vous signale aussi que malgré ce que vous pensez, les békés ne bénéficient d'aucun avantage particulier. La Martinique fait partie de la France, les lois de la République s'y appliquent, comme partout. Ou alors cela veut dire que vous accusez l'ensemble des fonctionnaires des Antilles de ne pas faire leur travail consciencieusement.
P.S: Si vous avez l'impression d'avoir déjà lu une partie de ce texte, c'est normal, j'ai répondu à un message sur ce forum il y a peu, et j'ai gardé une partie de ma réponse ici car c'est vraiment le cri du cœur. Cela peut vous sembler vif, mais c'est ce que je ressens après avoir été autant traînée dans la boue par tant de gens qui ne me connaissent pas, et qui ne connaissent d'ailleurs aucun d'entre nous. -
MotoTêtedeCon
Bonjour à toute la communauté @SI.
Je viens juste de m'inscrire juste pour répondre à la question d'Oblivion tellement cette question me tient à coeur.
Oblivion, 50% de l'économie antillaise est détenue par les békés, et les autres 50% sont détenus par les métropolitains blancs.
Sachez que dans les antilles, Békés et Métropolitains blancs c'est blanc bonnet et bonnet blanc: ils sont tous soudés et vivent en communauté sans interférence avec la population locale.
Vivement l'abolition de l'esclavage économique!
Cordialement. -
ERIC
Quelqu'un peut-il m'éclairer?
Si un journaliste tourne un documentaire sur un homme qui s'avère être raciste, cet homme peut-il être condamné pour ses propos? -
Ptilou
D'accord avec Patrick Chamoiseau : ce reportage est grossier. Autant s'attendre à des critiques en retour de la même eau.
Rien qu'à voir en image comment le Béké fait déguerpir son chien (en extase devant l'arbre généalogique de la Famille) au moment même où il sort qu'ils ont la main sur le coeur, c'est fort de canne à sucre ! Mais que fait la SPA aux Antilles ?
Bref, tout ça pour dire qu'avoir transposé les relations dominant-dominés du monde de l'entreprise et conflits sociaux actuels sur un reportage lié à l'esclavagisme, parce que tout cela se passe là-bas là-bas au fond dans les confettis de l'Empire, loin des Grognards de Naboléon, de l'autre côté de l'atlantique, c'est simpliste, réducteur et flagrant sur les moyens que se donne Canal+ : encore un journaliste qui a pris l'avion en première classe affaire pour pas cher. -
Oblivion
Ce qui me frappe dans le premier extrait vidéo, c'est l'affirmation dénonciatrice de la suprématie
des Béké sur l'économie alors que les chiffres énoncés ne vont pas dans ce sens.
"Les grandes familles Béké détiennent la majorité du foncier en Martinique.
52% des terres agricoles appartiennent à moins de 1% de la population."
"Les familles Béké détiennent près de la moitié des grandes surfaces.
Ils sont en situation de quasi-monopole, ils peuvent imposer leur tarifs."
Monopole, c'est largement plus que 50%, non ???
Écoutez-bien, le ton est très dénonciateur, mais entendez aussi l'usage du conditionnel et de chiffres approximatifs.
Un cas d'école dans les reportages télé…
Par ailleurs, je ne supporte plus le phrasé "M6 style" usé par l'ensemble des reportages télé.
Les coupures dans la phrase au mauvais moment. La fin de phrase à quatre temps.
Je précise que mon commentaire est juste sur le style pas sur le fond.
À part ma dernière question :
Je me demande (je n'ai pas vu le reportage) pourquoi -si l'économie est détenue
à 50% à peu-près par les Béké- les autres 50 % d'entrepreneurs ne baissent pas leur prix ?
Si quelqu'un a la réponse… merci par avance.
Vais essayer de visionner ce reportage… -
koko
Je me souviens de l'envie du gouvernement de mettre dans les livres d'histoire l'aspect positif de la traite négrière.
Mes copains antillais ne supportent pas le contrôle au faciés et à cause de ça me disait, mais nous, on est Français depuis tellement plus longtemps que notre président...
J'ai cru comprendre que c'est l'industrialisation qui a beaucoup aidé à l'abolition de l'esclavage, main d'oeuvre oblige.
En dehors de la couleur de peau, de la culture, de la religion, le fond est une lutte de classe, le partage des richesses. Le témoignage raciste du Béké dans le documentaire, est d'une violente réalité. Le partage des terres, des ressources, s'est fait dans la violence. La redistribution sera t'elle pacifique ?
La chanson de Tiken Jah Fakoli "plus rien ne m'étonnes" est une petite leçon d'histoire à écouter avec les enfants carte de l'afrique à l'appui. -
Nicolas F.pasS
Le pardon n'existe pas ? Les Français on bien pardonné aux allemands ... ressortir des atrocités datant d'une autre époque n'est pas a mon sens une bonne idée et n'arrange en rien les problèmes.
En ce qui concerne les Békés, il est vrai que c'est choquant de savoir que 1% des guadeloupéens détiennent 98% de l'économie de l'île, mais que doit-on faire ? réquisitionner les terres, les magasins etc... et le redonner à qui ?aux habitants ? Mais lesquels? ca ressemble à du communiste totalitaire mais c'est une idée. Il y a-t-il assez de place pour de la concurrence ( qui est a mon sens LE problème principal )? Pas de concurrence implique que les monopolisateurs ne vont rien faire pour baisser leur coût, donc les prix. Que des Produits alimentaires importés de Métropole soit plus cher cela me parait normal mais dans une certaine limite qui est dépassé apparemment. Que fait la répression de fraudes ? il serrait pas mal qu'il fasse une descente chez les pirates -
Nathalie
J'ai passé 4 semaines en Guadeloupe il y a quelques années, un été de conflit social assez violent. C'est en Guadeloupe que j'ai ressenti pour la première fois le clivage entre blancs et noirs en France. J'y ai découvert que la période de l'esclavage n'était pas du tout digérée par la société actuelle. Dans les musées des plantations, rien n'était dit sur le sort réservé aux esclaves.Cette histoire, je l'ai approchée par la littérature, Simone Schwarz-Bart notamment. -
joelekiné
les békés : "descendants des colons exclavagistes" ça me rappelle les propos de dieudonné sur les négriers reconvertis dans la banque... il a d'ailleurs été condamné pour propos raciste par la justice et les médias puis relaxé par la justice, moins par les médias...
Dans ces ligues juives --(JDD) ce sont tous des négriers reconvertis dans la banque, le spectacle, et aujourd'hui l'action terroriste. Ceux qui m'attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des noirs et l'esclavage. --» (Le Journal du dimanche(JDD)).
en fait c'est assez étonnant le parallèle entre les généralités sur les békés et les propos à la limite entre antisémitisme et anti-sionnisme qu'on peut retrouver dans certains blogs avec entre autres :
-une minorité qui détient telle proportion du pouvoir, des richesses
-des listes d'entreprises pro-israelienne/békés à boycotter
-des vidéos de sionnistes/békés fiers de leur "pureté"
mais bon je n'ai eu qu'un aperçu du reportage... -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
-
Thanatos
Quelle honte...
les "Békés", les descendants des colons blancs de l'île,
Ils ne sont pas responsables des fautes de leurs ancêtres tout de même ! Doit-on me mettre en prison quelqu'un car son grand père était un criminel ?
Après, reste que le traitement médiatique sur le fameux "racisme anti-blanc" est bien plus qu'amplifié par les médias. J'ai vécu 12 ans en outre-mer et je n'ai jamais eu droit à des insultes racistes; je ne savais d'ailleurs même pas ce qu'était le racisme. C'est en allant vivre en métropole que j'ai découvert ça.
Concernant les contentieux qu'il y a en terme de patrimoine issu de l'esclavagisme, c'est à la justice de trancher ça. De même pour les bananes (où je partage d'ailleurs le point de vue de Michel Branchi). De là à dire que c'est parce que c'est des Békés que ce sont des pourris... vraiment quel reportage médiocre.