Bygmalion : Sarkozy, le militant et le micro (F2)

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"Complément d'enquête", diffusé hier sur France 2, s'est penché sur les nombreuses affaires qui touchent l'UMP. Et en a tiré une séquence saisissante, dans laquelle Nicolas Sarkozy semble tenter de circonvenir un militant un peu trop critique.

Suivi par la caméra de France 2, Thierry Tidona, militant UMP qui a porté plainte contre son propre parti dans l'affaire Bygmalion, se rend à un meeting de Nicolas Sarkozy pour lui poser une question sur le sujet. Un militant qui ne passe pas inaperçu : il est convoqué dans les loges, quelques minutes avant le début du meeting, par l'ancien président. Coup de chance pour les équipes de France 2 : Tidona a oublié de couper son micro.

"Si je suis élu président de l'UMP, vous serez nommé dans la commission financière que je mettrai en place", promet en coulisses l'ancien président au militant UMP. "Vous serez là dans le petit groupe où on va mettre quatre ou cinq personnes, dont un représentant des militants et je vous propose de l'être. Ok ?". Ok, mais peut-il quand même poser sa question sur Bygmalion, cette société qui a organisé tous les meetings de campagne de 2012 et dépassé de 17 millions d'euros le montant du plafond autorisé des dépenses de campagne ? Pas de problème, selon Sarkozy : "Si vous voulez poser la question, moi je vous dis je suis pour la liberté".


Dans les faits, le micro n'atterrira jamais, au cours du meeting, dans les mains du militant. Et pas une question sur Bygmalion n'est posée.

L'occasion de revoir notre plateau sur l'affaire Bygmalion : "Les comptes des partis ne sont pas contrôlés".

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