Buisson : le Canard critique les enquêtes sur ses sources

David Medioni - - 0 commentaires

Pan sur le bec des confrères !

Dans son numéro paru mercredi 12 mars, Le Canard enchaîné, revient sur les enregistrements Buisson, dont il a été à l'origine avec Atlantico. L'hebdomadaire publie de nouvelles révélations, mais s'interesse également, dans un papier ironiquement intitulé "Un très joli métier" aux enquêtes de ses confrères sur "l'origine des fuites" (à ce sujet lire l'excellente chronique de Georges Marion, sur @si). "Signe des temps médiatiques, à peine le papier du Palmipède était-il dans les kiosques que quelques confrères se précipitaient pour enquêter sur les sources du Canard", note l'hebdo.

Premier accusé : Le Monde qui "vient pourtant de passer trois ans à dénoncer haut et fort la violation du secret de ses sources dans l'affaires des fadettes", consacre une pleine page à l'histoire secrète des enregistrements", peste Le Canard, raillant ensuite la thèse du quotidien : "un reglèment de comptes pourrait être à l'origine de la diffusion des bandes sonores". Et l'hebdo de lancer: "on imagine d'ici la tête des limiers du Monde si demain Le Canard s'amusait à traquer les sources de son dernier scoop". Deuxième accusé : Libération qui s'est demandé deux jours de suite d'où venaient les fuites.

Troisième accusé : les experts de la presse web et notamment Slate qui, juge Le Canard, sont venus "développer des théories complotistes les plus fumeuses sur les dessous et les sources de l'affaire, y ajoutant la piste d'un règlement de comptes entre médias". Andréa Fradin, l'auteure du papier de Slate a réagi sur Twitter disant son "effarement devant l'attaque".

Le Canard, taquin, conclut : "Si aujoud'hui les confrères s'intéressent tant aux sources des autres, c'est peut-être parce qu'ils n'en n'ont pas..." Pan !

L'occasion de revoir notre émission dans laquelle Andréa Fradin explique sa démarche.

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