Bronca d'éditorialistes US contre BHL, pour son soutien à DSK

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"La tribune publiée par Bernard-Henri Lévy pour «défendre» son «ami» Dominique Strauss-Kahn suscite la consternation aux Etats-Unis",

remarque le site Oumma.com.


"Lundi, l’écrivain Bernard-Henri Lévy a mis en ligne sur son site un papier intitulé "Défense de Dominique Strauss-Kahn". Cette tribune sera reprise dès le lendemain sur le site de l’hebdomadaire Le Point. Son propos? L’expression d’une colère quant aux circonstances exactes qui ont entouré l’arrestation à New-York de son «ami de vingt-cinq ans»." écrit Oumma.com

Il réitère son soutien dans une interview à CNN (repérée par Puremedias.com) picto


Oumma.com recense le bouquet de sarcasmes et de critiques qui ont accueilli la prise de position de BHL.

"Au sein même du media US qui a publié la chronique de BHL, un célèbre chroniqueur, Andrew Sullivan, se révèle lapidaire:«Il se manifeste pour défendre sa classe». Dans un article publié par le populaire Huffington Post, Asher Smith a la plume acérée, fustigeant – à propos de l’argumentation de BHL - une «rationalisation pathologique de l’agression sexuelle». Pour Ben Smith de Politico, à propos de «la défense de Dominique Strauss-Kahn par Bernard-Henri Lévy, plus connu récemment pour avoir embarqué la France et nous autres en Libye», on «doit la lire pour y croire»."

"Quant à Jonah Goldberg du National Review, il est impitoyable : «Je suis fier de vivre dans un pays dans lequel une femme de ménage peut faire débarquer un dirigeant international d’un avion en partance pour Paris. Si ce genre de chose est impossible en France, eh bien honte à la France et honte à Lévy pour penser différemment»."

Le même argument est repris par la célèbre chroniqueuse du New York Times, Maureen Dowd, l'une des plus dures.

"Pour le New York Times, Maureen Dowd observe, non sans malice, que BHL n’a pas évoqué l’affaire Dreyfus pour illustrer son plaidoyer. Melissa Bell du Washington Postest davantage affligée : «C’est une méthode classique pour des avocats de la défense de blâmer la victime dans une affaire de viol. Il est honteux que Lévy ait adopté la même tactique».

New York Times 18 mai 2011

"Oh, elle l'a cherché.

Elle l'a vraiment cherché.

C'est le rêve que fait que toute jeune veuve qui travaille dur, en craignant Dieu, en se brisant le dos pour faire de basses besognes dans un hôtel de Times Square pour élever sa fille adolescente, justifier son statut d'immigrante et profiter des opportunités offertes par l'Amérique, elle rêve de voir un fou, un vieux satyre ridé qui fonce tout nu depuis la salle de bains, se jette sur elle et l'entraîne dans la chambre, à la manière d'un homme des cavernes." Ainsi commence la tribune de Dowd.

Puis elle note ironiquement que BHL, dans la défense de son ami DSK, "au moins ne fait pas référence à l'affaire Dreyfus"

défenseurs français Dominique Strauss-Kahn sont jetant autour de théories de la conspiration de noisette, sonnant comme les Pakistanais sur Oussama. Certains ont suggéré qu'il était la victime d'un pot de miel arrangé par les forces Sarkozy.

"Les défenseurs français de Dominique Strauss-Kahn se lancent dans des théories de conspiration à la noix, sonnant comme les Pakistanais sur Oussama. Certains ont suggéré qu'il était la victime d'un piège arrangé par les milices de Sarkozy."

"Alors que les Français s'en prennent au sytème judiciaire américain, soulignant que les photos de Strauss-Kahn menotté sont illégales en France, l'Amérique entend avec fierté les coup de gong du générique du feuilleton Law & Order : Special Victims Unit, un bruit qui rapelle que la justice doit être rendue sans tenir compte de la richesse, de la classe sociale, et des privilèges."

"C'est une belle histoire américaine, où même une femme de chambre peut avoir de la dignité et être entendue quand elle accuse l'un des hommes les plus puissants du monde d'être un prédateur sexuel"

"La jeune femme a échappé aux horreurs de sa Guinée natale, une société patriarcale où le viol est répandu, tout en étant une arme de guerre, un pays où elle aurait été écrasée si elle avait essayé de s'en prendre à un homme de pouvoir. Quand elle a connu l'horreur ici, elle a du s'en souvenir."

BHL lui-même avait rossé (sans le nommer) Daniel Schneidermann à propos de l'affaire DSK, comme il est rappelé ici.

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