Brétigny : des vols de passagers confirmés par le procureur

David Medioni - - 0 commentaires

Drame de Brétigny : place à la phase judiciaire. Le parquet de l'Essonne a ouvert ce mercredi 24 juillet une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires. Par ailleurs, sur la question des vols qui auraient eu lieu sur les victimes peu après l'accident, le parquet affirme avoir la "certitude qu'au moins deux vols ont été commis".

Douze jours après le drame de Brétigny, la phase judiciaire est désormais bien enclenchée. Ce mercredi 24 juillet, le parquet de l'Essonne a confirmé l'ouverture d'une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires. Le procureur de la République, Eric Lallement, a également insisté sur le rôle de l'éclisse dans l'accident. "Elle semble être à l'origine de l'accident. Les recherches vont se concentrer sur les causes de l'absence, de la rupture et/ou du desserrage des écrous de cette éclisse". Nous avions abordé toutes ces questions lors de notre émission consacrée à la façon dont la SNCF avait géré le drame. Elle est disponible ici.

Par ailleurs, le procureur a donné aussi quelques informations sur les vols supposés qui ont eu lieu sur les victimes. Sur cette question, une grande confusion régnait. @si vous en avait d'ailleurs narré les différentes versions, ici. Le parquet de l'Essonne assure aujourd'hui avoir la certitude qu'au moins "deux vols ont été commis au préjudice de deux passagers". Cette certitude a été acquise notamment après l'examen minutieux des images des caméras de videosurveillance. Le parquet a ainsi expliqué que "des objets appartenant à ces passagers ont été retrouvés à la station Châtelet, au cœur de Paris" Il évoque également "des images de vidéosurveillance où les enquêteurs ont pu voir des individus quitter la gare avec des valises qu'ils n'avaient pas en entrant dans le bâtiment." Par ailleurs, toujours sur ce même sujet, Le Monde indique dans cet article que "quatre plaintes pour vol ont été enregistrées par les enquêteurs".

Interrogé sur le sujet, mardi 23 juillet, à l'Assemblée nationale, Manuel Valls avait laissé entendre cette conclusion du parquet sur la question des vols en déclarant : "Il y a bien eu un certain nombre d'incidents que personne ne minimise et qui sont évidemment inadmissibles (...) Il y a eu des jets de projectiles au moment de la mise en place du périmètre de sécurité et il y a eu sans doute des vols et des plaintes qui ont été déposées" mais le ministre de l'Intérieur avait ensuite ajouté : "il n'y a pas eu de scènes de pillage, ni de caillassage d'envergure, ni de détroussage des victimes, comme cela a pu être dit le soir de la catastrophe."

Pour mémoire, le lendemain de l'accident, le 13 juillet, Frédéric Cuviller, ministre des transports déclarait, sur France Info qu'il "démentait les informations qui commencent à circuler sur d'éventuels pillages après la catastrophe" et préférait parler d'une "tentative de vol d'un téléphone portable (d'un secouriste, NDR) et de scènes d'excitations mineures", ajoutant "qu'à sa connaissance", il n'y avait pas eu de "victimes dépouillées".

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