Bretagne : agro-alimentaire "indéfendable" (Bakchich)
La rédaction - - 0 commentairesBakchich revient sur les causes de la crise bretonne dite des "Bonnets Rouges", qu'il s'agisse d'abattoirs ou de poulets. Il évoque cette filière agro-alimentaire hier gavée de subventions européennes, qui voit cette manne céleste se tarir.
"Si les abattoirs ferment les uns après les autres en Bretagne, c’est parce que cette filière ne fonctionnait que par les aides de l’Europe", rappelle Bakchich. De plus, "pendant des années, les chambres d’agriculture des départements bretons ont défendu l’indéfendable. Tous les rapports avaient démontré que les choix directeurs de l’agro-alimentaire en Bretagne étaient voués à un suicide final. Il faut dire que des industriels de la bouffe comme le groupe Doux ont largement rempli leurs poches avant de mettre la clé sous la porte." |
Les politiques n'ont pas été choqués par les aides européennes : "On imagine que les pourfendeurs de l’assistanat sous toutes ses formes auraient dû hier et devraient encore aujourd’hui s’en indigner. Eh bien non, l’agriculture assistée bretonne leur va bien. L’UMP adore, le PS ne déteste pas, même le FN y voit un poujadisme agraire bien compris.
De plus, il faut un jour ou l'autre payer cette fuite en avant : "Les dégâts collatéraux en sont énormes : l’environnement, d’abord, avec la pollution des sols, des eaux et des plages par les algues vertes, qui nous vaut des condamnations méritées de Bruxelles et une belle image de salopards, le social ensuite, car la fin annoncée de ce modèle économique laisse effectivement une situation catastrophique pour plusieurs milliers de gars, sans compter les emplois induits."
L'occasion de lire la chronique de Daniel Schneidermann Le portail de Morlaix, champ et contrechamp