BNP pas seule lourdement pénalisée (presse US)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Deux banques US lourdement pénalisées. D'autres banques américaines pourraient être aussi durement traitées que BNP Paribas, contrairement à ce qui a été écrit en France jusqu'à présent. Par ailleurs, plusieurs responsables de la BNP et une douzaine d'employés pourraient quitter la banque sous la pression des autorités américaines.

Le gouvernement français demande (en vain, il ne peut agir sur la justice) à Obama la clémence des autorités américaines, tandis que certains soulignent que BNP Paribas subirait (avec une amende de 10 milliards évoquée jusqu'à présent) un traitement plus dur que celui réservé aux banques américaines.

Or Bank of America, pour son rôle dans la fameuse crise des subprimes, serait en négociations avec le ministère de la Justice pour payer au moins 12 milliards de dollars d'amende indique le Wall Street Journal.Et il ne faut pas oublier que JP Morgan a payé 13 milliards de dollars pour la même raison.

Pour arriver à un accord avec les autorités américaines qui allègerait l'amende encourue pour avoir contourné l'embargo américain avec des pays comme l'Iran ou le Soudan, la BNP négocie actuellement. La banque française pourrait accepter le départ de l'un de ses dirigeants, Georges Chodron de Courcel et d'autres responsables, au moins une douzaine selon le New York Times, sur demande de Benjamin Lawsky, ex-procureur, et actuel patron du Department of Financial Services (DFS), le régulateur des 1 900 banques et des 1 700 compagnies d'assurances présentes dans l'Etat de New York.

Après plusieurs mois de discrétion, médias et politiques français traitent abondamment cette affaire, en faisant même -avec l'Ukraine- l'un des enjeux diplomatiques majeurs des célébrations du 70e anniversaire du débarquement, qui ont multiplié les occasions de rencontre entre dirigeants français et américains.

Plusieurs ministres français ont laissé entendre que les négociations TAFTA pourraient pâtir d'une trop grande sévérité de la Justice américaine à l'égard de la banque française. En réponse, Obama a sèchement assuré qu'il ne se mêlait pas d'affaires judiciaires.

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