BHL : un livre à charge censuré ?

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Feuilleton BHL, suite. Parallèlement à la sortie des deux ouvrages de BHL, un livre sur les ex-"nouveaux philosophes", à charge contre l'écrivain médiatique, devait être publié au même moment. Mais rebondissement de dernière minute, le livre est passé à la trappe. Censure, crie aussitôt l'auteur de ce livre, un professeur agrégé de philosophie. "Impubliable", selon l'éditrice, car le texte est "incompréhensible". Pierre Assouline raconte l'histoire sur son blog et désamorce une affaire "très classique dans un milieu littéraire qui en a vu d’autres".




Le livre de Daniel Salvatore Schiffer intitulé Critique de la déraison pure devait sortir ce mois-ci. Très critique à l'égard de BHL, l'ouvrage était censé être publié en même temps que les deux livres du philosophe médiatique. Mais les éditions Mille Et Une Nuits ont en décidé autrement puisque le livre est passé à la trappe. Sur son blog, Pierre Assouline donne la parole aux deux parties.

L'auteur dénonce une censure : "Il me paraît évident que je suis victime là d’un acte de pure et simple CENSURE de la part de la nouvelle direction du groupe Fayard, outre le fait qu’Olivier Nora déjuge ainsi son prédécesseur, Claude Durand, lequel n’a manifestement plus aucun pouvoir réel en cette maison d’édition… Ce livre, le jour où il sera publié, fera effectivement beaucoup de bruit. J’imagine d’ailleurs, à ce sujet, le bandeau entourant ce livre: "le livre censuré par BHL". C’est là, comme me le disait tout récemment Michel Onfray, une “bombe médiatique”"

L'éditrice évoque plutôt un livre de mauvaise qualité : "On s’était mis d’accord sur un cadre précis après en avoir longuement discuté : un manuscrit de 200 000 signes, incisif, axé principalement sur la pensée de BHL. Et je reçois 600 000 signes, un texte qui, à la fin, part tellement dans tous les sens que ça produit un effet sidérant et incompréhensible. Alors oui, c’est irrécupérable, impubliable car ce serait trop de travail de tout reprendre et je n’en ai ni le goût ni le temps".

Et Assouline de trancher : "si chaque fois qu’un éditeur renonce à publier un texte qu’il juge mauvais il fallait dénoncer la censure, Paris serait Pékin". Il ne reste plus qu'à attendre la publication de cet ouvrage dans une autre maison d'édition pour en connaître le contenu si explosif dixit l'auteur.


Et si vous voulez connaître les coulisses du plantage de BHL à propos du faux philosophe "Botul", regardez notre émission Ligne j@une de cette semaine

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