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furax
Un peu audacieux de la part d’un penseur qui ne peut, somme toute, revendiquer à son actif qu’un brelan de concepts pour news magazines comme le « fascislamisme »? Même pas peur.
et le fanachisme alors? -
pompastel
http://tv.lepost.fr/2010/02/09/1931141_bhl-cite-un-philosophe-qui-n-existe-pas-mea-culpa-un-peu-laborieux.html
Difficile de ne pas lui trouver du talent dans le culot.
Evident qu'il aime la lumière et sait en jouer, pourquoi les plateaux télés se passeraient-ils d'un si bon client ?
(Hi hi, je vais finir par devenir une pro de BHL...) -
LPR
Ceci dit, je concois que BHL n'a qu'une seule alternative de defense : celle de celui qui prend bine la plaisanterie
Par contre, je trouve tout de meme sa defense tres etonnante, car ne voulant absolument pas admettre une erreur, il dit en gros "De toute maniere ca ne change rien au fond du discours." Or d'apres ce que jai compris, dans ce passage il veut prouver que Kanten tant que personne, essentiellement dans sa vie sexuelle etait en contradiction avec sa pensee. Or si la reference est totalement inventee, cette contradiction ne tient plus la route.
non ?
Mais bon, moi j'suis pas normalien.... -
Cassandre
" BHL, fier de s'être fait piéger par un faux philosophe " -
asinus erectus
"Le choix de la date ne tombe pas trop mal"
Est-elle volontaire cette contrepèterie? -
Noel
Une nouvelle pièce toute fraiche au dossier : BHL en flagrant délire. BHL dans son nouvel opuscule philosophique auto-justificateur cite largement un auteur anti-kantien qui n'existe pas, fruit de l'imagination d'un pasticheur du Canard. Une simple recherche Google aurait suffit pour s'apercevoir de la supercherie...
(Aude Lancelin qui est plus habituée au panégyrique conformiste, se relâche grave !) -
pompastel
Bon.
Peut-être avez-vous raison.
A ceci près qu'il faut être vachement au point sur l'ensemble de la production de Bernard Henri Levy pour être capable de le démonter de manière aussi pugnace.
Ayant aimé à l'époque "le diable en tête" et plus tard son "Sartre" (et n'étant pas prête à renier ces moments-là comme je l'ai déjà précisé), j'ai du mal à croire qu'il n'y ait rien à sauver dans sa littérature.
Il me semble que si les critiques étaient moins systématiquement à charge, elles gagneraient en crédibilité. -
txo
Sous l'angle statistique qui converge (fatalement) avec le point de vue historique dans une société structurée par un modèle quantitatif, la volonté d'établir si BHL serait ou non, un auteur considérable n'est pas forcément pertinente. Que son omniprésence médiatique apparente mérite d'être questionnée demeure : cependant tout dépendra du cadre de l'analyse. Il pourrait être statistico-économétrique.
Comme Sully Prudhomme (poète et clerc de notaire) ou Pierre Loti (romancier et officier de marine), BHL (normalien et capitaine d'industrie) pratique la langue avec cette assurance partagée par ceux qui l'ont étudié pour ce qu'elle est : un instrument susceptible d'assurer, d'abord, le manger. Un agrégé de philosophie est professeur avant d'être philosophe. Pour exemple, un autre instrumentiste : un plombier qualifié, réalise rapidement de magnifiques soudures qui seront solides et lui vaudront gratifications et primes. La soudure étant à la tuyauterie ce que le silence est au texte ou la méditation à l'amour de la sagesse. Pour autant que l'on salue la qualité de ce travail, en ce qu'il satisfait aux bonnes pratiques de sa spécialité (sujet, verbe, complément et raretés adjuvantes, controuvées ou non), n'en demeure pas moins la question de savoir à quoi participe-t-il au juste ?
À la maintenance du système d'évacuation des eaux vannes d'un immeuble de rapport ou bien à la création du réseau fontainier du château de Versailles ? Les beautés ortho-syntaxiques (selon la rumeur), orthodoxes donc, produites en quantité par BHL, le rapproche d'une sociologie du travail héritée su XIXe siècle, à cent mille lieues de la fin du travail étudiée par Gorz. Le productivisme de bon goût de facture Bé-Hachel-Lienne concerne un échantillon assez réduit de la francophonie - largement chômeuse ou précaire, malheureusement - lequel échantillon recouvre à peu de chose près le lectorat des magazines cités dont il est l'aliment, le combustible et le client - et parfois l'actionnaire.
Il en exprime à la perfection les sous-jacents idéologiques comme Prudhomme ornant l'apesanteur bourgeoise du Parnasse symboliste ou Loti l'exotisme colonial imprégné de libertarisme sexuel au sein d'une société macho-répressive qui aurait expédié madame Chrysanthème à la Petite-Roquette. Cette forme de rétroaction culturelle (ordinairement observable dans le passé) présente l'inconvénient de provoquer une illusion qui engage à une critique excessive, ici et maintenant. Cet excès résulte, d'une part, de la surévaluation de l'importance numérique de l'audience réelle et, d'autre part, de l'exagération de la représentativité sociologique de l'échantillon.
Additionnons les chiffres de diffusion communiqués par les magazines en question ; pondérons-en la somme obtenue en le diminuant des recouvrements mécaniques (ordinaires dans la sphère professionnelle) - le surveil de la concurrence exige du milieu littéraire qu'il lise (épluche) tout, en double ou en triple exemplaires - et du nombre représentant le taux de lecture réelle de ces magazines par le public, c'est-à-dire le nombre de lecteurs qui franchiront la barrière du gros titre. Ainsi une meilleure idée de l'importance quantitative du phénomène émergera-t-elle.
Pour le reste, les fréquents passages à la télévision, notamment, n'ont aucun impact réel au delà de la poignée d'heures nécessaires et suffisantes pour déclencher et concrétiser l'acte d'achat du produit-livre en librairie ou sur le net. L'achat ne signifie nullement que l'objet-livre sera lu, et partant son idéologie assimilée car le spectateur-lecteur est convié à d'autres émissions pour y "découvrir" tous ces livres explicitement présentés comme indispensables à l'honnête homme qu'il est sommé de devenir. La fétichisation de l'objet livre ne fait plus guère débat à moins d'apprécier l'hypertrophie des truismes dont les pipoles sont les porte-voix désignés.
La prestation de BHL se réduit donc à gérer un problème dérivé de la liberté de la concurrence (pure et parfaite avec main invisible inside) entre les éditeurs en lice ce jour là et le sien ; un jeu où il excelle. Faire triompher ses intérêts et ceux de son éditeur : voilà ce à quoi, au fond, tout couple auteur-éditeur aspire. Critiquer un capitaine d'industrie sur la base de sa performance intrinsèque de vendeur n'est-ce pas exposer et exciter une plate jalousie ?
Enfin pour ce qui est de créer un moment de télévision, l'affaire s'avère autrement plus difficile que le simple fait d'y paraître. Il n'est pas anodin que les archives télévisuelles considérées comme représentatives d'une forme de mémoire collective en la matière comptent un nombre réduit de figures : le brûlage du billet de banque par Gainsbourg, la désertion tonitruante de Clavel (rejouée un ton en dessous par Peillon avec force emberlificottements post-opératoires)... définitivement l'art télévisuel réclame des qualités et une authenticité qui n'appartiennent pas de droit divan (lapsus péri-lacanien) aux forts-en-thème.
Définitivement, si l'accumulation des productions de BHL parait peu signifiante au plan de l'histoire des idées (selon les analyses portées par Aron et Vidal-Naquet inter pares), parce que la plupart d'entre-elles ont été mieux exprimées avec plus de concision et de précocité par d'autres, leur production participe au bon fonctionnement de l'édition en langue française dans le cadre réglementaire actuel. Critiquer l'auteur parce qu'il décline le discours normatif moyen en le spécifiant à l'aide de sélecteurs sémantiques en relation avec ses déterminants personnels revient à se tromper de dispositif critique.
Ainsi l'égarement français, que l'anti-Bé-Hachel-Lisme un peu trop systématique résume et caricature, se donne-t-il carrière au détriment de ce qui faisait la force de sa culture originale (comme un haut fonctionnaire parlerait de son corps d'origine) : la solidité (c'est-à-dire : la congruïté scientifique) de son criticisme. L'oublier c'est risquer de se livrer au dénigrement.
À pas feutrés, d'autres instrumentistes s'approprient les sièges encore tièdes de l'orchestre disparu pour entonner l'air de la calomnie...
P.S. Sans doute pour les "amateurs" d'autodafés, un autre mécanisme mental vaut-il mais celui-ci (me) dégoûte. -
sgd (bientôt disponible )
«Barbès Vertigo» (extrait)
«Je me fixais impitoyablement dans le miroir piqueté de taches brunes. Sous l'éclairage blafard du néon, mon visage retrouvait peu à peu ses traits fins et réguliers. Réconfortante vision. Roborative Même. Et plus que roborative, rassérénante. Signal d'un soulagement pour ainsi dire renforcé et revigoré. Je savais pourtant que la barbarie pouvait, elle aussi, avoir ce beau visage, humain, grave, aux longs cheveux bruns, aux sourcils bien dessinés, au regard impliqué et volontaire, au crâne intelligent. Je bus un peu d'eau à même le robinet. «Abreuvez l'homme, vous irriguerez sa pensée. Donnez-lui des pneus, il fera de la vodka», m'a dit un jour Soljenitsyne. DHL
Pour ceux qui veulent continuer la lecture de ce témoignage passionnant... c'est là... ou ici -
ron_a
Rarement entendu, lut et observe un tel intérêt médiatique pour la sortie de livres d'un intellectuel. Une telle influence auprès d’un pays est quasiment unique. Son judaïsme qu'il porte aussi héroïquement qu’un chevalier porterait sa lance et son bouclier , en fait aussi un message celui du « Tikkun Olam. » Son œuvre qui est aussi appuyé pas son engagement pour les causes importantes de notre siècle me rappel historiquement, ces histoires de grand rabbin qui confronte les puissants de ce monde pour leur inspirer la justice et le droit. Il est une projection ancestrale de cette force qui a jalonne notre histoire depuis des siècles pour être aujourd’hui le témoin incontournable de notre histoire passe et présente. -
Aurélia
Tiens Tiens, Sébastien Rochat.
J'ai eu plaisir à vous lire, c'est toujours agréable, réconfortant, de marcher dans les pas de celui qui a vaillamment traversé en pionnier les contrées marécageuses ; ces discours atrocement pompeux et inconscient de leur narcissisme obscène, qui s'appuient et se gonflent au contact du ton vraiment insupportable qu'a le journalisme servile lorsqu'il cherche à faire genre on va dans les profondeurs du texte (tout le monde ne sait pas aller d@ns le texte, justement...).
Pour rester dans la même métaphore, je dirais que ce midi, grâce à vous, comme naguère avec les commentaires de Judith Bernard sur le même genre de torchons, je me sens moins embourbée dans mon pessimisme lorsque je vous entend demander si on est pas un peu en train de se foutre de nous, à nous fourguer du BHL-Jésus qui marche sur l'eau, et qui de son aura en or massif, auréole de vertu les morceaux de la toile qui parlent de lui au milieu des poubelles.
Et donc pour ça, merci. -
Photine
Et il marche sur l'eau ?
merci, merci pour ce rire ! -
Patrice Guyot
Ne surtout pas oublier, en cet instant éditorial crucial, que BHL est à la philosophie ce qu'Eparcyl est aux fosses septiques !
Mais qu'il soit cependant ici remercié d'avoir assez prouvé et depuis suffisamment longtemps le vide sidéral de sa pensée pour qu'il soit possible de compisser ses nouvelles déjections (la petite et la grosse) sans aucun risque d'erreur et sans craindre d'être démenti par une seule phrase pertinente issue des papiers qui, souillés par l'encre qu'il fit répandre dessus, est - hélas - devenu impropre à sa fonction hygiénique autrement plus nécessaire à l'humanité !
En fin de compte la seule utilité de Bernard H. L'Hermite est de servir de piste d'atterrissage aux pâtisserie crémeuse de Noël Godin.
Et son rôle dans l'existence c'est "comique involontaire", noble fonction qui lui évite d'aller tirer la sonnette du pôle emploi et d'y tendre la main comme un mendigot (associé au fait que son papa a eu le bon goût de lui laisser des masses de pognon qu'il n'aurait pas su gagner avec sa culture de navets... Détail qui lui a aussi permis de s'acheter une Barbie grandeur nature - croisée avec une poupée gonflable assez dégonflée quoique sévèrement gonflante - et de financer les opérations et injections hebdomadaires d'icelle)
Ici Saïgon, le JT quotidien, les photos et les vidéos
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pompastel
Mince !
Où a disparu la très très longue intervention de l'asinaute dont j'ai hélas oublié le pseudo (en 3 syllabes, consonance vaguement slave si je me rappelle bien), qui m'accusait avec suffisance d'appartenir à la classe moyenne, de quête de supplément d'âme au rabais, et qui décrivait la production de BHL de telle manière qu'il me semblait entendre parler de Paolo Coelho ou Marc Levy ?
Certains d'entre nous ont-ils le pouvoir de faire disparaître des files de discussion ? -
alain-b
Joliment écrit.
Euh....je parle de l'article. -
Patrice Guyot
Je ne suis pas pour le Cessez-les-Tartes comme je le disais hier
Après Moix, Monsieur Dombasle, et l'effroyable Angot... C'est l'enfer, et pas celui de Dante !
En plus Monsieur Dombasle fait semblant de connaître Sainte-Beuve (l'homme qui expliquait l'oeuvre par l'homme et sa vie) et aussi Proust qui démontre en détail que Sainte-Beuve était un parfait crétin en supposant qu'une oeuvre s'explique ainsi.
C'est naturellement Proust qui a raison, d'ailleurs Proust est un immense écrivain tandis que Sainte-Beuve est un écrivaillon rance et aigri (parfait modèle pour Monsieur Dombasle, donc...)
Je vois avec tristesse que le niveau de la littérature (celle dont on parle du moins) a rejoint celui des égouts et des fosses septiques...
... Ce qui n'est pas une bonne nouvelle !
Ah ! La prose Angotienne (Angrotesque ?), il y a de quoi se flanquer par la fenêtre !
Ici Saïgon, le JT quotidien, les photos et les vidéos
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Alain Gérard
"Et là, vous vous dîtes..." (première ligne du dernier paragraphe)
Je me dis qu'à @si, tous rédacteurs confondus, on a une étrange attirance pour l'accent circonflexe. BHL pourrait faire un pavé là-dessus. -
Watson
Si vous désirez connaître la boutade de Bourdieu sur Bernard Henri Lévy, voyez l’extrait (à la quatrième minute). -
Hurluberlu
[quote=Bernard Henri Lévy déclare à propos de son site:]J'aime bien Internet. Ce site que consacre à mon travail, depuis dix ans, ce professeur de Hofstra University, Liliane Lazar, est une bibliothèque virtuelle. L'exact contraire de la poubelle, ou de la machine à décerveler, qu'on nous décrit".
Or je suis allé faire un petit tour sur le site en question... Plusieurs billets sont sans commentaires (ce qui laisse augurer d'une faible fréquentation de cette "bibliothèque virtuelle", ahlala, comme les grands génies sont incompris de nos jours), mais le premier post avec commentaires m'a tout l'air d'avoir été assailli par les Fatals Flatteurs...
PS: pour mémoire, je signale un de mes récents posts sur ce forum où je rendais compte d'un autre éloge de Béhachelle dans une revue dont, suprême hasard, il est le glorieux directeur. -
Noel
Pour en finir par mon immodeste évaluation de ce sinistre personnage, comment ne pas voir tout de même que sa chemise de minet germanopratin cache très mal l'opportunisme foncier des pensées assez lourdement virevoltantes du personnage ? Il est vrai que Bhl qui cabotine et qui ment c'est dans la nature des choses; il n'y a pas de quoi à s'énerver.
Le souci principal en fait, c'est la propension des médias de masse à porter aux nues des modèle de "ready-thought", et de faire passer du prêt-à-penser paresseux pour de la grande philosophie (qui est plus que jamais reléguée aux marges académiques ou/et médiatiques).