Bettencourt : plainte du Monde contre Courroye

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Et de deux. Le Monde a annoncé qu'il allait porter plainte une deuxième fois dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt.

Pour les mêmes raisons, mais sans viser la même personne. Vendredi matin, le quotidien révélait que le procureur de Nanterre, Philippe Courroye a demandé à des policiers de se procurer les factures téléphoniques détaillées de deux journalistes du quotidien, Gérard Davet et Jacques Follorou. Il enquêtait officiellement contre son ennemie déclarée, la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête également sur l'affaire Bettencourt, car il la soupçonne d'organiser des fuites vers la presse.

Dans la foulée de sa révélation, le Monde a donc lancé une procédure juridique se basant sur "l'article 77-1-1 du code de procédure pénale, qui impose au procureur de demander à des journalistes une autorisation avant de se faire communiquer leurs factures détaillées".

Le 13 septembre déjà, Davet et le journal avaient annoncé qu'ils allaient porter plainte contre X, quand ils avaient révélé que les services de police avaient utilisé le même procédé pour identifier les sources du journaliste dans ce dossier explosif. C'est un conseiller de Michèle-Alliot-Marie, David Sénat, qui avait été désigné comme responsable des fuites.

Cette fois, "l'affaire débute après la parution, le 2 septembre, d'un article de Gérard Davet et Jacques Follorou, intitulé «Les policiers sont à la recherche des 'petits papiers' de Mme Bettencourt»", indique Le Monde. Les policiers de l'inspection générale des services (IGS), à la seule initiative du procureur, ont examiné les fadettes des deux signataires de l'article." Le quotidien faisait état d'une perquisition chez Liliane Bettencourt, le 1er septembre, par Prévost-Desprez, qui recherchait des petits pense-bête laissés à la portée de la main de la milliardaire pour lui rappeler ce qu'elle avait à dire.

"Me Kiejman s'était ému de l'article et avait déposé plainte auprès du parquet de Nanterre le 3 septembre, indique le quotidien. L'avocat n'a jamais mâché ses mots, et a clairement indiqué à la presse, le 15 octobre, que la juge «organisait les fuites» en dénonçant «les correspondants habituels de Mme Prévost-Desprez» : Laurent Neumann de Marianne, Gérard Davet et Jacques Follorou du Monde, Hervé Gattegno du Point et les journalistes de Mediapart."

Le Monde rappelle par ailleurs que Follorou a rédigé un livre, avec Prévost-Desprez (Un juge à abattre, Fayard, 2010).

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