Bettencourt : Libé contredit (prudemment) l'ex-comptable

Gilles Klein - - 0 commentaires

L'affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy fait encore la Une de Libération, celle du Figaro et de La Tribune. Libération semble contredire les affirmations de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, selon lesquelles un retrait de 50 000 euros en espèces, fin mars 2007, aurait eu pour but de financer la campagne de Nicolas Sarkozy. Mais cette réfutation n'est pas annoncée à la Une du journal.

 

 

En page 4 Libération semble contredire les accusations de la comptable "Les pages de mars et d’avril ne confirment pas une remise d’espèces de 50 000 euros comme elle l’avait indiqué, lundi, aux policiers.(...) Fin mars2007, le retrait bancaire de 50 000 euros a été consigné dans ses carnets. Mais les sorties qui suivent (84 000euros) sont l’addition de multiples remboursements de toute sorte (...) «Il n’y a pas le moindre élément qui permette de dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche à André Bettencourt,  analyse MeGeorges Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt.  A chaque fois, c’est justifié dans les moindres détails. Il est incontestable qu’elle a retiré 50 000 euros, mais on en trouve l’emploi au centime près.»"




Libération jeudi 8 juillet 2010




"François Fillon premier rempart de Nicolas Sarkozy. Voilà bien une des leçons de la crise politique que traverse l’exécutif avec cette affaire Woerth-Bettencourt. Le président de la République, qui ne veut pas donner l’impression de céder à la pression médiatique en s’exprimant à la télévision, envoie donc son premier ministre au front. Alors que l’Élysée s’enfonce semaine après semaine dans le silence, Matignon ouvre petit à petit ses portes." estime Le Figaro en page 3.

"Depuis 2007, on nous explique que le chef de gouvernement au mieux gère l’intendance, au pire ne sert à rien. Depuis trois ans, et selon les phases du mandat présidentiel, François Fillon tente de faire mentir ces deux définitions qui ni l’une ni l’autre ne sont à son avantage. Hier, il s’est posé en bouclier. (...) Nul ne peut dire que l’« affaire Bettencourt » marque la fin de l’« hyperprésidence », mais elle permet en tout cas à l’opinion de redécouvrir que l’exécutif a bien deux têtes. Même si, depuis trois ans, on en a vu une plus que l’autre."

pictoLe Figaro jeudi 8 juillet 2010







"Fillon rassure les députés UMP inquiets de la stratégie de Sarkozy" titre La Tribune

"Les Français gagnés par le sentiment du « tous pourris »" titre un deuxième article "Selon l’enquête BVA-« La Tribune »-BFM, 54 % des Français estiment que les hommes politiques sont « le plus souvent corrompus »".


La Tribune jeudi 8 juillet 2010picto

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