Bern : "les sujets sur les révolutionnaires ne marchent pas" (Le Monde)

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Récemment nommé "Monsieur Patrimoine" par Emmanuel Macron, l'animateur de Secrets d'Histoire sur France 2 répond, dans un portrait du Monde, aux critiques qui l'accusent d'être monarchiste et de proposer une vision orientée de l'Histoire de France.

Le Monde, 10 octobre 2017

Mandaté par Macron en septembre, et chargé d'établir dans les six mois une liste de monuments de bâtiments en péril en France, Stéphane Bern n'est plus "seulement" animateur télé. C'est cette nouvelle vie que raconte Raphaëlle Bacqué dans Le Monde. En revenant sur les critiques qui le touchent depuis plusieurs années, sur son côté "vieille France" et ses positions monarchiques.

En mai 2015, Alexis Corbière et Jean-Luc Mélenchon, notamment, avaient écrit une lettre à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, pour contester le contenu idéologique de ses Secrets d'Histoire, reprochant à l'émission de donner trop de place aux monarques, et pas assez à la République. Les signataires avaient fait les comptes : 60% des émissions étaient consacrées aux monarques, et seulement 6% à des personnalités ou des lieux liés à la République. Bern, qui dans une interview à La Libre Belgique en 2011, assumait "parfaitement" d'être monarchiste", montrerait-il à ses (nombreux) téléspectateurs une vision orientée de l'Histoire de France ? "Il y a eu 700 ans de monarchie et moins de 250 ans de République. Et puis, les sujets sur les révolutionnaires ne marchent pas !", répond l'animateur au Monde. Avant d'en donner la preuve par... les audiences de son émission : "C’est simple, pour Louis XVI – Louis XVI, il n’est tout de même pas si populaire ! – nous avons fait 4,5 millions de téléspectateurs. Pour Clemenceau, 2,5 millions. Danton et les femmes dans la Révolution, cela a été pire…".

Soupçonné par ses détracteurs de vouloir ouvrir le patrimoine au mécénat privé dans le cadre de ses nouvelles missions, Stéphane Bern sera entendu dans les prochaines semaines par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.

Et en attendant, l'occasion de voir ou de revoir la chronique de Mathilde Larrère : "Non, Macron et Bern, ce n'est pas François Ier qui a imposé le français en France"

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