Bénéficiaires d'assurance vie lésés : les medias à la rescousse

Comment un sujet médiatique contrebalance (difficilement) le lobbying des assureurs

"Le scandale des assurances vie en déshérence". Le thème est repris périodiquement dans les médias depuis 10 ans. Année après année, loi après loi, l’intérêt médiatique pousse le législateur à s’intéresser (mollement) à cette masse de contrats d’assurance vie non réclamés, et dont les assureurs se gardent bien de rechercher les bénéficiaires. Derniers épisodes (en date) de cette odyssée médiatico-législative en trois actes : la loi Eckert, entrée en application le 1er janvier 2016, qui durcit les obligations des assurances, et un documentaire de France 5, diffusé le 19 janvier dernier.

700 millions selon les organisateurs (les assurances), 5 milliards selon le gendarme (l’autorité de contrôle). Les sommes en jeu dans le dossier des contrats d’assurance vie en déshérence font l'objet, depuis des années, d'un bras de fer en coulisse. Cas typique : après le décès d'un souscripteur, le bénéficiaire ne se manifeste pas (soit décédé lui aussi, soit parce qu'il n'était pas au courant qu'il était bénéficiaire).

De 700 millions à 5 milliards (ou davantage...)

D’un côté, les géants du secteur répètent depuis le milieu des années 2000 que le montant ...