Béatrice Schönberg-Borloo, et le "dinosaure" cheminot
Dan Israel - - 0 commentaires Voir la vidéoPetit problème de casting pour France 3 hier soir. Après l'intéressant documentaireVive la retraite ?, la Trois avait organisé un mini-débat de 15 minutes pour présenter les positions de divers Français sur la réforme engagée par le gouvernement. Aux manettes pour animer le débat: Béatrice Schönberg.
Rien d'anormal: la journaliste tiendra le même rôle chaque semaine cette année dans le cadre des soirées Hors série. Mais sa position devient plus gênante lorsque le sujet de débat du jour est l'un des dossiers-phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Car Béatrice Schönberg est certes salariée de France Télévisions, mais elle est aussi la femme de Jean-Louis Borloo, numéro deux du gouvernement, ministre d'Etat dont Le Monde indiquait le jour-même qu'il rêve du poste de Premier ministre.
Dans ce contexte, chaque mot prononcé par la journaliste peut être soupesé et analysé comme un soutien éventuel au gouvernement. Soyons clair : dans ce débat de 15 minutes, rien n'a été dit par Schönberg, qui n'aurait pu être dit par un de ses collègues, Carole Gaessler ou Yves Calvi par exemple. Mais dans ce cas particulier, difficile de ne pas dresser l'oreille lorsque la présentatrice s'en prend, courtoisement mais fermement, au statut "privilégié" d'un "dinosaure" de la SNCF, qui devrait peut-être être " le dernier à se plaindre".
D'autant qu'un des invités, Jean-Yves Ruault, rédacteur en chef de Seniorscopie (la lettre professionnelle dérivée de Notre temps, le magazine senior de Bayard presse)… … tape à son tour sur les régimes spéciaux |
Autres passages étonnants : Schönberg demandant à son invité-expert si toute réforme "se heurte au corporatisme" ou lorsqu'elle relaye le message du gouvernement, en indiquant "que le projet de loi n'est pas tout à fait verrouillé, c'est évolutif". Mais dans ces deux cas, Ruault donne un point de vue équilibré, et pas forcément positif pour le gouvernement. |
Le nom de Jean-Louis Borloo n'a bien sûr été prononcé à l'antenne. En octobre 2008 sur France 2, le mari de la présentatrice n'avait pas non plus été cité... grâce aux ciseaux des monteurs de la Deux !