Bayrou/Cohn-Bendit : "Minable", "Ignoble", Pédophile (France 2)
Dan Israel - - 0 commentairesEnregistrement apparemment houleux pour "A vous de juger", en début d'après-midi aujourd'hui.
Enregistrement apparemment houleux pour "A vous de
juger", en début d'après-midi aujourd'hui. L'émission sera diffusée ce
soir sur France 2, mais plusieurs journalistes se font l'écho d'aimables noms
d'oiseaux échangés entre François Bayrou (MoDem) et Daniel Cohn-Bendit (Europe
Ecologie) : l'AFP et les sites du
Journal du dimanche et du
Parisien relatent tous trois la même anecdote.
Huit ténors politiques étaient présents, mais c'est le duel Bayrou-Cohn-Bendit,
au
coude à coude dans les sondages pour la troisième place aux élections
européennes qui a manifestement retenu l'attention. Bayrou a accusé Cohn-Bendit
de vouloir "épargner Nicolas Sarkozy dans cette campagne", parce
qu'il entretenait "des relations amicales, sympathiques, formidables" avec le pouvoir. Réplique : "Il y a l'omniprésident et il y a
l'omni-opposant. Reviens sur terre, François ! Les Français savent que je roule
pour Europe Ecologie."
Bayrou a alors glissé que le vert avait déjeuné "trois
fois à l'Elysée". Nicolas Sarkozy avait utilisé le
même argument en décembre au parlement européen, et l'intéressé a qualifié la
sortie de Bayrou d""ignoble" : "Mon pote, je te
dis, jamais tu seras président de la République, parce que t'es trop minable !" a répondu Cohn-Bendit.
Clou du "spectacle" : le président du MoDem s'est alors écrié : "Je
trouve ignoble, moi, d'avoir poussé et justifié des actes à l'égard des enfants
que je ne peux pas accepter"... L'allusion, rappelle
le JDD, renvoie à une polémique
suscitée en 2001 par des écrits de l'ex-leader de mai 1968 sur la sexualité des
enfants, datant de 1975. Daniel Cohn-Bendit s'était alors expliqué, déclarant à
l'époque : "Ce que l'on peut me reprocher à moi, c'est le désir de
provocation (...) Je regrette d'avoir écrit un texte qui est mal écrit. C'est
un mauvais texte."
Décidément remonté, Bayrou s'était déjà accroché à deux reprises ce matin avec Nicolas Demorand, sur France Inter.