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Compunet
http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Iran-concerts-annules-a-cause-de-la-presence-de-deux-femmes/%28gid%29/1160442#
pas grand chose à rajouter
avec le port imposé de voiles, niqab ou autres accoutrements, on peut aussi trouver, entre autres, l'exclusion de femmes musiciennes d'un orchestre... ....
je suppose que le seul instrument autorisé à ces femmes est la batterie de cuisine !
bigre l'humanité avance !! -
Peerline
Voile au NPA...:
Ca tire plus fort à gauche qu'à droite. La gauche parle de laicité, l'UMP parle politique politicienne...
Logique puisque pendant ce temps là tranquillement, en silence et en toute impunité, l'UMP tue la laicité, ils seraient bien en mal de l'invoquer. Faut faire plaisir à tout le monde.
Pour résumer donc, un voile est à gauche plus dangereux pour la laicité, qu'un parti se réclamant directement catholique.... L'UMP se frotte les mains! -
charlie Martel
Et si on declarait l'Islam radical comme étant une Secte ? -
Compunet
http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Un-pere-s-est-battu-pour-que-sa-fille-ne-porte-pas-la-burqa/%28gid%29/1131775
peut-être que si la justice utilisait des lois déjà en vigueur, en particulier contre les sectes, il n'y aurait plus à débattre ?.. -
Compunet
sur la burqa qui est tout de même un vrai sujet d'actualité, je verrai bien une Ligne Jaune avec Odon Vallet, historien spécialiste des religions, une jeune femme qui se bat aujourd'hui pour porter la burqa en France (quand ses soeurs se battent ailleurs pour ne pas la porter et se font parfois trucider pour ça mais bon !), l'imam d'Epernay-sur-Seine : Abdelali MAMOUN, et André GERIN qui a présidé la Commission d'enquête sur la burqa.....
voilà une émission qui me plairait bien en fait.. -
Peerline
Le terrorisme intellectuel du NYT, ce ramassis d'extrémistes a encore frappé dirait on!! -
Compunet
ce midi dans l'Edition Spéciale de Canal plus : http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3355-c-p-edition-speciale.html
Partie 3 à 17'54
la vie d'un imam à Epernay-sur-Seine, Abdelali MAMOUN qui prône un islam de France et pour qui : "...Sur la burqa aucun verset aucun texte du Coran n'oblige à porter la burqa...... Le visage n'est pas une partie indigne que la femme doit dissimuler, au contraire.... le masquer est superflu, incompatible avec l'islam..."
comme une sorte de coquetterie provocatrice de quelques centaines de femmes en France qui viennent pourrir en donnant un message tronqué sur cette pratique sectaire, la vie de milliers de françaises qui vivent un islam à la française !!
j'espère que celles qui portent la burqa par coquetterie ici ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir dans notre pays, et qu'elles ne tarderont pas à militer en faveur de toutes celles qui, de par le monde, sont contraintes à la porter au risque, elles, de leur vie !! -
claudie
Je viens de lire certains propos aberrants au sujet de la burqa. On cause, on disserte, on argumente, on dit n'importe quoi sur un sujet que le commun des franco-français-gaulois que nous sommes maîtrise peu ou mal. Et si nous laissions la parole à des femmes concernées, de culture musulmane, éprouvées par cet islam intégriste, clamer haut et fort leur révolte ? Je vous livre le texte d'une allocution de Djamila Ben Habib face aux sénateurs un vendredi 13 novembre 2009, un peu long certes, mais tellement puissant et digne :
MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL
Texte de Djemila Ben Habib lu devant les sénateurs du Palais du Luxembourg à Paris le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes
Mesdames les Sénatrices, Mesdames les Présidentes, Mesdames et Messieurs les dignitaires, Chers amis,
Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du Droit International des Femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes.
C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.
Voilà encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité. Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde. Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas. J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La Peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes. J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant. Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme.
Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultra minoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.
En 1984, l'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.
Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.
Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front Islamique du Salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d'algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.
Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos soeurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer. et qui l'a obtenu. Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire..
La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement, mais pas seulement. Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.
Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème
ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vue grandir.
L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.
Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cour même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!
Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État ? Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?
Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.
Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.
L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l'un de vos élus.
J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel. L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes.
J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l'encontre des femmes.
Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connue le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie.
Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France. En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.
Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de
même une banlieue française qui est le théâtre du film /La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la république française, le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité. Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités
et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa. Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée Législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée Législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.
Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.
A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.
Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde.. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout.
Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : «on a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.
«Djemila Benhabib»
et pour que ce cri de Djemila fasse écho en nous, il convient que nous fassions silence de nous, en nous. -
Peerline
rue89 -
Peerline
Quand je dis que ce n'est pas la peine de répéter vos arguments sur le sexisme, c'est que je les connais par coeur, comme vous connaissez mes contre arguments.
Beaucoup plus intéressant donc est votre point de vue sur la consitution.
Par simplissime, on pourrait répondre si vous vous foutez de la constitution, pourquoi voulez vous que d'autres la respectent, sur la laicité, le respect des lois etc.
Là où vous vous méprenez, c'est sur la signfification de la constitution, d'une constitution. Vous parlez de mode d'élection, ça n'a rien rien à voir, et l'abolition de la peine de mort, fait dur roi, n'avait rien d'anticonstitutionnel. Qu'une loi contre dise la constitution, ne dépend pas de son mode d'adoption, vote, 49.3, ou promulgation de décrets, ou d'arréts. Une loi qui ne correspond pas à la constitution signifie qu'elle est contraire à la République, et là le mot n'est pas usurpée, puisque c'est la constitution qui définit la république. Par exemple, si cela était pour des raisons de sécurité, option Coppé donc, il faudrait assortir cette loi de tant d'exceptions, que la loi deviendrait une loi d'exception ce qui est contraire aux principes des lois qui se doivent être d'application générale, en gros pour tous, tout le temps.
Admettez qu'aujourd'hui proposer une loi anticoinstitutionnelle pour faire admettre à autrui que sous le coup de cette loi leur comportement ne correspond pas à la valeur constitutionnel, valeur républicaine, de la laicité, c'est assez osé, alors qu'aujourd'hui même leur comportement n'enfreint aucune loi, aucun principe légal.
Vous pourrez me dire , mais alors aucun nouveau délit ne peut être créer. Si, biensûr, mais la loi qui définit le délit doit être subordonnée aux valeurs constitutionnelles, valeurs car on y trouve aussi la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Et la constitution étant supérieur à la loi, en tant que celle-ci doit se conformer à la première, la volonté absolue de faire une loi dans ce domaine, alors que toutes les formulations arrivent au même constat, remet en fait en cause, la constitution elle-même, La République telle que nous la vivons.
Concernant les rapports d'équité, je ne considère pas les rapports humaisn comme une lutte, qui aurait besoin d'équiter pour être juste. Que Coppé se sente sur un pied d'inégalité alors qu'il a la grande maitrise du verbe, de la comm', des arguements, des duels politiques, des oppositions frontales, alors que la jeuine femme ne maitrise aucun de ses domaines, en dit long sur la mauvaise foi de cette argument. Jamais vous n'êtes à équité avec autrui, c'est un terme qui fait joli, mais qui n'a rien à voir avec les relations humaines plus basés sur l'esprit et le coeur, que sur un rapport de force où il faudrait instaurer à priori une équité. Chacun s'addapte tous les jours, à ses interlocauteurs, et ne demande pas par avance, à discuter "toute chose égale par ailleurs", ce qui par principe impossible.
Et puis quite à vouloir comprendre sur l'extérieur, un voile en dit plus long sur la personnalité, que ce que ne pourrait le dire un simple visage. L'inéquité est plutôt à votre avanatage puisque vous savez à priori d'où parle la personne, selon quelques cas assez précis, chose qu'un simple visage ne vous dira jamais. Cela regarde ces femmes, et elles seule, si elle veulent afficher à la place de leur visage, une part plus intime de leur personnalité, leur religion, leur mode de pensée, ou bien si la femme voilée en face de vous n'est pas en état de soumission conjugale ou parentale.
Vous qui vous battez contre cela, le voile a le mérite de montrer du doigt ces cas à la vie difficile, quis seraient sinon totalement invisibles dans la société. De la discrimination positive, en quelque sorte, aussi. Vous gangez av ec le voile sur la personnalité, ce que vous perdez avec le voile sur l'instant et la non vision des expressions immédiates, qui avouez le aussi sont peuy de choses par rapport à la personnalité d'autrui. -
Ignatius Reilly
Burqa : 74% des Français approuvent les persécutions. -
JREM
[quote=une loi qui l'autorise]
Une loi qui l'autorise...vous plaisantez?
Il n'y aura qu'une loi interdisant ou pas de loi du tout.
Je prends le pari que toute loi interdisant un vêtement quel
qu'il soit sera déclarée anticonstitutionnelle...
Mais ce n'est pas grave.
Et puis de toute façons la constitution vous vous en foutez, non? -
Peerline
Ca y est , nous somme donc:
L’Assemblée nationale «affirme que le voile intégral est contraire aux valeurs de la République que sont la liberté, la fraternité et la dignité de la personne humaine» et «demande que cette pratique soit prohibée sur le territoire de la République», formule le texte qui sera finalisé la semaine prochaine, lors de la remise des conclusions de la mission au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP).
Selon le texte, l’Assemblée affirme encore «le soutien de la France, qui à ce titre se doit d’être exemplaire, aux femmes victimes de violences et de discrimination» dans le monde. Elle apporte «son soutien aux élus, aux associations et à tous ceux qui combattent le port du voile intégral».
«Toute la France dit non au voile intégral»
Enfin, les députés rappellent «que la liberté de conscience ne peut s’exercer que dans le respect du principe de laïcité» et proclament que «c’est toute la France qui dit non au voile intégral car c’est la République qui le demande».
Et pas de n'importe quelle manière, de la pire des pires:
* Ce n'est donc pas une loi, mais une résolution de l'assemblée.
Ceci implique tous les défauts d'un principe coercitif, la loi, par la stigmatisation, ici non plus sur la Burqua, mais sur le voile intégral, explicitement nommé, sans ses avantages supposés, la coercition.
Une résolution, nouveau principe constitutionnel, qui n'a aucune valeur sur le terrain, une résolution, car il s'est avéré, qu'aucun texte de loi ne passerait le conseil constitutionnel!!
Le parlement a donc désormais le droit d'ériger des résolutions sur tout et n'importe quoi, SANS AUCUN CONTROLE D'AUCUNE PART!
Demain si une résolution venait "j'emmerde les musulmans", elle passe haut la main!
* Evidemment on en appelle à la République, et à tous les français
Quelle république, la république de Sarkozy, sur mesure, pour des résolutions de ce type, sans aucun contrôle. Ce n'est plus la 5ème, ni une 6ème république, c'est la république UMP
Et ceux qui s'y opposeront, ne seront pas des républicains, ni de bon français.
*En filigrane, se dessine, le bon musulman, ici la bonne musulmane, chaque pratiquant den'importe quelle religion un peu connaisseur appréciera le distinguo
*Le bon musulman, avant le bon français promis par l'identité nationale!!
Je vomis un peu.... ouf ça fait du bien.
Le tout pour quoi?? pour rien, puisque ce n'est pas une loi! Une provocation???
Sincérement comment ne pas se poser la question quand on lit:"
"valeurs de la République que sont la liberté, la fraternité et la dignité de la personne humaine"
Ca a au moins le mérite de la franchise?? Où est passée l'égalité? Disparue, en toute tranquillité. Pour une résolution inégalitaire, c'est cohérent, extrêmement cohérent.
Demain, après avoir mis la pression sur le conseil constitutionnel, comme c'est déjà commencé, après le rejet d'Hadopi et surtout de la taxe carbone, nous aurons une loi, où là on nous expliquera, que ce n'est plus au nom des principes de la République, d'une république, soyons juste, mais au nom de principes de sécurité, que le voile intégral est interdit!!
De qui se moque t on?? de la loi, de la constitution, des citoyens, de tous les citoyens!
En l'état actuel des choses, cette résolution est une pure provocation puisque complètement inutile sur le terrain, qui fait disparaître l'égalité et les principes de la 5ème au nom d'une constitution UMP!!!
YG vous êtes content?? -
Djac Baweur
"il renvoie ailleurs le débat"
? -
Djac Baweur
Tout est dit -
Oz
Mais pourquoi cette entêtement des médias et de beaucoup d'autre à titrer "burqa" quand il s'agit seulement de voile intégral ou de ce qu'on appelle niqab ?
Est ce par simple ignorance ou pour permettre au gens de faire la liaison "burqa" ==> Afghanistan ==> taliban et donc être plus vendeur ? a moins que ca ne soit un gros mélange des deux ! -
production code
Puisqu'on parle de piscine j'ai été très intéressé par cette chronique (Tariq Ramadan et son double) de Caroline Fourest à la fin de laquelle elle met un lien vers un document sonore où le double discours de Tariq Ramadan apparait au grand jour (dans ce cas là il se prononce contre les piscines mixtes). -
Ignatius Reilly
@ El Abatidor :
Ceci voudrait que les autres personnes qui vont se baigner ne sont pas habillées décemment.
Pour elle, oui. Cela peut se comprendre. Comme je comprends que certaines personnes soient choquées de croiser des femmes en burqa. C'est vraiment une question culturelle. Je pense qu'il faut pouvoir tolérer les différences, (ce qui ne veut pas dire TOUT accepter).
Nous sommes tous différents, nous pensons tous différemment. Si nous ne tolerons pas les différences, nous courrons à notre perte. Autant s'entre tuer tout de suite.
comment voit-elle les hommes en maillot de bain moulant ? avec dégoût ou avec envie ? ( soit l´un soit l´autre, ce ne peut pas être neutre)
Elle a quand même le droit d'avoir un avis, même si cet avis est différent du votre. Que cela la degoute ou pas, ce n'est pas votre affaire. Libre à vous de ne pas aimer les gens qui portent des mini-juppes à fleur...
comment voit-elle les aborigènes, pygmées et indiens d´amazonie qui vivent quasi - voire totalement- nus ? Les voit-elle comme des humains ou avec le regard du blanc européen du XIXe siècle, celui qui a inventé l´anthropologie, anthropomorphisme, le psychomorphisme et autres joyeusetés dont le seul but était de démontrer la supériorité de l´homme ( le mâle) blanc, occidental et chrétien ?
Alors déjà vous n'en savez rien de ce qu'elle pense, et de toutes façons c'est le cas d'énormément de personnes, y compris des hommes en cravate, des femmes seins nus, des cathos retardés, etc... Donc ce n'est pas un argument pour discriminer les femmes musulmanes...
D'autant plus que ceux qui luttent pour l'interdiction du voile sont certainement davantages choqués par les indiens d'amazonie (qui sont surement pour eux des bêtes sauvages arriérés d'un autre âge, tout justes bon pour le folklore, et tant pis s'ils crevent pour qu'on puisse avoir des meubles en Teck - la modernité n'attend pas) à la différence de ceux qui sont pour une certaine tolérance et un respect des culture différentes qui composent le monde en général et la France en particulier.
Est-ce elle qui parlera de racisme et d´austracisme si on refuse qu´elle nous impose une tenue vestimentaire inadéquate dans une piscine , puisque la mode est à la confusion (orchestrée et volontaire par des groupuscules religieux extrémistes) ?
Bon alors déjà rien n'indique qu'elle veuille nous imposer une tenue vestimentaire (en l'occurrence c'est strictement le contraire : nous voulons lui imposer une tenue vestimentaire). Si elle voulait nous l'imposer, je m'y opposerait farouchement, mais ce n'est pas le cas. Elle veut vivre suivant ses traditions, sa façon de penser, bref sa culture. Est ce si gênant pour nous ?
Après je trouve cette femme ridicule, mais l'histoire qu'on en fait (et son instrumentalisation massive) est tout aussi ridicule.
La confusion, en France, est davantage orchestrée par une droite "décompléxée" (entendez presque ouvertement raciste, en tout cas clairement anti-musulman) que par des extremistes religieux (bien qu'ils fasssent aussi partie de cette droite - mais nos extremistes à nous sont moins dangereux n'est-ce-pas ?).
Et ceux qui ont vraiment peur qu'Al Qaeda nous envahisse, posez vous serieusement la question de votre conditionnement mental. -
Balthaz
"tout ce je voulais, c´est aller à la piscine habillée décemment"
voilà l´argument de la jeune femme dans l´affaire dite de la piscine.
Ceci voudrait que les autres personnes qui vont se baigner ne sont pas habillées décemment. Ce doit être une véritable torture pour cette jeune femme d´être entourée par autant de gens dépravées. Alors pourquoi va-t-elle à la piscine municipale. Pour se baigner décemment ?
comment voit-elle les hommes en maillot de bain moulant ? avec dégoût ou avec envie ? ( soit l´un soit l´autre, ce ne peut pas être neutre)
comment voit-elle les aborigènes, pygmées et indiens d´amazonie qui vivent quasi - voire totalement- nus ? Les voit-elle comme des humains ou avec le regard du blanc européen du XIXe siècle, celui qui a inventé l´anthropologie, anthropomorphisme, le psychomorphisme et autres joyeusetés dont le seul but était de démontrer la supériorité de l´homme ( le mâle) blanc, occidental et chrétien ?
N´est ce pas un comble que ceux qui prétendent lutter contre la décadence des sociétés occidentales utilisent les mêmes mécanismes ?
Est-ce elle qui parlera de racisme et d´austracisme si on refuse qu´elle nous impose une tenue vestimentaire inadéquate dans une piscine , puisque la mode est à la confusion ( orchestrée et volontaire par des groupuscules religieux extrémistes) ?