Auvergnats : Hortefeux avoue son mensonge (Lemonde.fr)
La rédaction - - 0 commentaires Voir la vidéo"Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes..." La phrase est célèbre, tout comme les explications maladroites de son auteur. Mais c'est seulement aujourd'hui que l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux le reconnaît : ce n'est pas des Auvergnats qu'il voulait parler.
Qui était visé par la blague douteuse de Brice Hortefeux, capturée par les caméras de Public Sénat et dévoilée par Lemonde.fr en 2009 ? Le ministre de l'Intérieur d'alors s'était empêtré dans des explications peu convaincantes, assurant qu'il parlait des Auvergnats et non des Arabes. Souvenez-vous, c'était à l'université d'été UMP |
Petit évènement aujourd'hui: au bout de trois ans, le partenaire de flûte de Didier Porte a finalement abandonné cette partition. Hortefeux a admis au Monde, pour la première fois, que l'alibi auvergnat était bel et bien bidon.
"Le jeune homme et des amis avaient trouvé ça pour me soutenir, reconnaît-il. Sur le moment, je ne les ai pas contredits. A vrai dire, je ne sais même pas de quoi je parlais. Je voulais allernager. Mon commentaire stupide pouvait à juste titre être mal interprété. L'atmosphère était à la blague potache, je me suis laissé aller et j'en ai eu honte.", peut-on lire sur Le Monde.fr.
L'actuel vice-président de l'UMP avait été le premier ministre condamné pour injures raciales, en 2010, avant d'être relaxé un an plus tard par la Cour d'appel, qui avait requalifé ses propos de "méprisants et outrageants".
L'orage passé, Hortefeux reconnaît son mensonge et avoue que l'épisode de "la blague auvergnate" constitue son "pire souvenir politique". Mais il en aura au moins tiré la leçon suivante : "Dans notre société telle qu'elle fonctionne médiatiquement, où tout n'est qu'images volées, un ministre ne doit parler que dans le cadre prévu à cet effet. Je suis beaucoup plus prudent maintenant."
(Par Antoine Machut)
Un point d'orgue à notre dossier Hortefeux raciste ?