"Autre austérité" : Quatremer "un rien trahi" par le titre (Libé)

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"Une autre austérité était possible".

C'est le correspondant de Bruxelles, Jean Quatremer, qui l'écrit dans Libération. Un retournement de veste qui étonne le directeur de la rédaction de Rue89, Pascal Riché, sur twitter :

 

Quatremer, repenti de l'austérité ? Pas vraiment. En réponse au tweet de Riché, le correspondant de Libéassure qu'il a été trahi par le titre, qui n'est pas de lui :

Et effectivement, à la lecture de l'article, difficile de voir en Quatremer un repenti de l'austérité. Car si le journaliste reconnaît que "les politiques suivies auraient pu être moins violentes", les autres solutions paraissent peu crédibles. Exemple avec la sortie de l'euro : "La seule question qui vaille est de savoir si un retour aux monnaies nationales leur aurait permis d’éviter l’austérité. Aucun économiste sérieux ne le prétend", écrit Quatremer. Faire défaut pour ne pas rembourser ses dettes ? Pas une bonne solution : "Un défaut en restant dans la zone euro, autre solution, aurait permis d'alléger le fardeau de la dette. Mais, outre une impossibilité, pour longtemps, de revenir sur les marchés - treize ans après, l’Argentine n’y a toujours pas accès -, cela n’aurait rien changé non plus à la nécessité de résorber les déséquilibres économiques : l’austérité aurait toujours été là", assure le journaliste. Et même si la banque centrale européenne était intervenue plus tôt en faisant fonctionner la planche à billets, Quartemer en est convaincu : "dans ce cas, l'austérité aurait été encore une fois inévitable pour purger les comptes publics".

En clair, contrairement à ce qu'indique le titre, Quatremer n'en démord pas alors qu'une étude menée par un économiste de la commission européenne indique que l'austérité a eu des effets néfastes sur la croissance européenne.

L'occasion de lire la chronique de Daniel Schneidermann sur "les fous de l'austérité".

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