Autobiographie non autorisée d'Assange (presse GB)
Gilles Klein - - 0 commentairesLa sortie d'une autobiographie non autorisée de Julien Assange qui avait d'abord donné son accord et longuement collaboré à l'ouvrage, après avoir reçu une avance de deux éditeurs, avant de finalement essayer de rompre le contrat, est largement commentée par la presse britannique.
"L'homme des fuites victime d'une fuite : l'autobiographie d'Assange diffusée contre son gré": après lui avoir consacré sa Une, jeudi, le Guardian lui a consacré une page entière hier vendredi "Julien Assange et l'étrange histoire des mémoires qu'il ne voulait pas publier".
On apprend qu'Assange signé en décembre 2010 un contrat d'1,2 million de livres avec l'éditeur écossais Canongate et l'Américain Knopf pour une autobiographie signée de son nom. Le fondateur de Wikileaks s'est ensuite entretenu pendant une cinquantaine d'heures avec l'écrivain écossais Andrew O'Hagan (qui aurait été payé 100 000 livres pour servir de nègre), dans la maison britannique où il est en résidence surveillée. Puis, Assange a lu un premier jet du manuscrit fin mars 2011. Mais, explique l'éditeur écossais, en juin de cette année, alors que 38 éditeurs internationaux avaient signé un accord de diffusion, il a voulu annuler le contrat cet été, alors qu'il avait dépensé l'avance de 412 000 livres reçue (entre autres pour ses avocats). Canongate a refusé et décidé de publier sans son accord. Tandis qu'aux Etats Unis, Knopf a simplement annulé le contrat et veut obtenir d'Assange qu'il lui rende la part de l'avance que lui a faite l'éditeur américain. Assange accuse Canongate d'avoir trahi sa confiance, de ne pas avoir respecté le contrat, considérant que cette affaire n'a rien à voir avec la liberté d'information mais qu'il s'agit "d'opportunisme, et de duplicité par des gens qui vous entubent pour faire de l'agent". |
Assange y reconnaît qu'il est peut-être un phallocrate mais se défend, à nouveau, d'avoir violé les deux femmes qui ont porté plainte contre lui en Suède en août 2010. Leur plainte a entraîné l'ouverture d'une procédure contre lui par la justice suédoise. La Suède a ensuite demandé son extradition à la justice britannique, qui l'a assigné à résidence, en attendant une éventuelle expulsion. |
Un nouvel élément pour notre dossier Wikileaks, le trouble-fuites