"Au fond de lui, DSK est joyeux" (tribunes Libé)

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Pour éclairer le cas DSK, Libération a sollicité des psychiatres et un écrivain, qui délivrent des éclairages particuliers sur l'affaire. DSK avait également évoqué les rumeurs sur sa vie sexuelle au cours d'un déjeuner "off" avec des journalistes de Libération, le 28 avril.

Page 11 trois points de vue dont celui de "Luis de Miranda, romancier" qui parie qu'"au "fond de lui" DSK est "joyeux"

"C’est entendu, il y a quelque chose de bestial dans le royaume de DSK. Cette sauvagerie du désir n’est sans doute pas respectueuse de la diplomatie qui doit présider à la séduction érotique. Mais nous faisons le pari qu’au fond de lui, aujourd’hui, Dominique Strauss-Kahn est joyeux. Peut-être ne se l’avoue-t-il pas encore. Mais un tel passage à l’acte, à un tel moment de sa biographie, ne peut être que volontaire. J’ajoute qu’il est héroïque."

"Cette chute, il l’a voulue, il l’a désirée. L’esprit en lui s’est allié à l’animal pour effondrer d’un geste vif la machine qui s’édifiait autour de lui, telle une prison prévisible et dangereuse. Cela a commencé par la Porsche. Premier acte manqué. Mais la voiture de sport ne fut qu’un coup d’essai timide. Si la femme de ménage a été agressée, l’ouvrière violentée, alors nous touchons au sublime, au sens kantien d’«au-delà médusant de la représentation». Un suicide politique plutôt que la mort de l’automate ou la possibilité d’un règne déchaîné."

Dans la même page Alain Didier Weil, psychiatre et analyste, parle d’acte manqué

"Cela peut s’appeler un acte manqué. Un acte qui consiste à obéir à cet état de surveillance qui est autour de lui, pour desservir au final son propre destin. Mais si on parle d’acte manqué ou d’un acte irrationnel, on peut dire aussi l’inverse et lui donner un sens contraire. Dans une période où la censure autour de lui est étouffante, surgit une espèce de levée intempestive du refoulement sexuel élémentaire. C’est un autre aspect, et en ce sens ce serait un acte réussi pour ses adversaires."

"Enfin, qu’en sait-on ? On ne peut écarter la manipulation. Mais je me dis qu’au cas où il y aurait un phénomène de manipulation - il y a eu en effet différentes attaques contre lui ces derniers jours, avec la Porsche et ses habits -, la question que cela pose, c’est comment un homme aussi averti que lui puisse se laisser aveugler. S’il y a cécité devant cette éventuelle manipulation, on peut se poser la question de la pratique du pouvoir qui rend aveugle et peut provoquer à ce point des erreurs de jugement."

"Les photos de partouzes géantes, qu'ils les montrent" (DSK, déjeuner avec Libé)


"«Oui, j’aime les femmes, et alors ?»" titre un autre article deLibération, page 4, avec en sous-titre "Fin avril, «Libération» déjeunait avec DSK."

"C’était le 28 avril. Rendez-vous avait été pris en toute confidentialité avec Dominique Strauss-Kahn dans un restaurant duIIearrondissement de Paris. (...) Cordial, souriant, détendu, DSK, au moment de passer à table, interroge :«Avez-vous vos téléphones portables sur vous ?» Lui-même en a deux. Il explique avoir laissé son appareil personnel dans le vestibule et ne conserve sur lui que«le crypté»fourni par le FMI."

"Très déterminé, il évoque la longue - trop longue à son goût - campagne à venir et les principales difficultés à surmonter pour lui. Il en voit trois, dans cet ordre :«Le fric, les femmes et ma judéité.»Mais, au moment de développer, il commence par les femmes. «Oui, j’aime les femmes… Et alors ? […] Depuis des années on parle de photos de partouzes géantes, mais je n’ai jamais rien vu sortir… Alors qu’ils les montrent !» DSK évoque alors une scène où il se retrouve dans une pissotière avec Nicolas Sarkozy, lors d’un sommet international, et lui demande d’arrêter de le salir sur sa vie privée."

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