Les communicants de Zemmour mènent les médias à la baguette

Loris Guémart - - (In)visibilités - Coups de com' - 17 commentaires

"Sud Ouest" interdit de meeting à Bordeaux

En 24 heures, l'équipe de communication d'Éric Zemmour s'est jouée deux fois des médias. La première en excluant le quotidien régional "Sud Ouest" du déplacement bordelais, dans un quasi-silence journalistique. La seconde en offrant une "exclu" aux chaînes info devant le Bataclan, pour laquelle BFMTV a donné "priorité au direct" par rapport à la publicité, événement rare. L'éviction de "Sud Ouest" est mentionnée dans une tribune des sociétés des journalistes (SDJ) de 35 médias contre les menaces de l'extrême droite vis-à-vis de la presse (voir notre mise à jour ci-bas).

Saviez-vous que des responsables de la campagne du presque-candidat (dont le procès pour "complicité de provocation à la haine raciale et d’injure raciale"s'ouvre aujourd'hui suite à des propos tenus sur CNews), avaient interdit à des journalistes d'accéder à un meeting – pardon, une conférence littéraire – pourtant public, au prétexte que ses articles déplaisaient ? Le média refoulé de la réunion publique bordelaise d'Éric Zemmour, au soir du 12 novembre, n'est autre que le grand quotidien régional Sud Ouest. Contrairement aux cas Mélenchon (qui ne voulait pas de journalistes de Quotidienen 2019) et Le Pen (qui avait refusé l'accréditation de Quotidien et Mediapart entre les deux tours en 2017), largement racontés, le bannissem...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s