Argentine : l'accusateur du pape, un "pittbull" de Kirchner (WSJ)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Le Wall Street Journal présente Horacio Verbitsky, rédacteur en chef du quotidien Pagina 12, et principal détracteur du nouveau pape François, comme le "pitbull" du gouvernement de Cristina Kirchner que l'ancien responsable des Jésuites argentins a régulièrement affronté.

Pour le Wall Street Journal : "Les Argentins qui veulent transformer leur pays en un nouveau Vénézuéla considèrent le pape François comme un obstacle"

A propos de la nomination du nouveau pape d'origine argentine, Mary O'Grady, la spécialiste de l'Amérique Latine au Wall Street Journal écrit "On aurait pu s'attendre à ce que les autorités argentines soient fières que le pays ait nourri un homme célébré dans le monde entier. Au lieu de cela les journalistes pitbull au service du gouvernement Kirchner - comme Horacio Verbitsky, ex-membre du mouvement de guérilla des Monteneros, et actuel rédacteur en chef du quotidien pro-gouvernemntal Pagina 12 - ont immédiatement lancé une campagne d'insinuations et de rumeurs contre le nouveau pape ausi bien dans le pays que dans la presse internationale."

Dans un entretien à l'hebdomadaire La Maga paru en mars 1992, (cité par Pagina 12 le 28 novembre 2010) Verbitsky se dit péroniste depuis l'âge de 13 ans et reconnaît avoir été, jusqu'en 1977, membre de la guérilla des Montoneros qui a commis de nombreux attentats meurtriers dans les années 70. Comme le 2 juillet 1976, lorsqu'une bombe détruisit les bureaux de la police fédérale à Buenos Aires, tuant 24 personnes, tandis que 66 autres étaient blessées. Verbitsky fut inculpé pour cet attentat, mais il bénéficia de la prescription. En décembre 2007, tous les attentats attribués aux Monteneros ont été définitivement amnistiés, la cour fédérale de Buenos Aires estimant qu'ils ne pouvaient pas être considérés comme des crimes contre l'humanité qui, eux, sont imprescriptibles. Verbitsky n'a donc jamais été condamné pour son action du temps de la guérilla.

Verbitsky a écrit, en 2005, un livre dans lequel il mettait en cause Bergoglio, le futur pape "El Silencio : de Paulo VI a Bergoglio : las relaciones secretas de la Iglesia con la ESMA" (Le Silence : de Paul VI à Bergoglio : les relations secrètes de l'Eglise avec l'ESMA).

Lorsqu'il a appris la nomination de Bergoglio, Verbistky a déclaré : c'est "Une honte pour l'Argentine et l'Amérique du Sud."

Il a accusé le pape d'avoir été responsable de l'arrestation de deux prétres jésuites sous la dictature de Videla, mais n'a donné aucune preuve, et les intéressés, après leur libération, n'ont jamais accusé Bergoglio.

"Orlando Yorio et moi même n'avons pas été dénoncés par le père Bergoglio" écrit, sur le site allemand des Jésuites, Franz Jalics, l'un des deux jésuites arrêtés sous la dictature Videla. Jalics contredit donc formellement ceux qui critiquent le pape François, et l'accusent d'avoir provoqué l'arrestation des deux hommes.

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