Argent public pour trading haute fréquence (Cash investigation)

Laure Daussy - - 0 commentaires


De l'argent public pour financer le "trading haute fréquence" des banques...

Après une série de révélations et de confrontations parfois musclées, Cash investigation, l'émission d'Elise Lucet diffusée le vendredi sur France 2, ne relâche pas la pression.

Vendredi dernier, l'émission a détaillé une étrange particularité. Les entreprises ont droit à un crédit impôt recherche, qui permet de défiscaliser une partie de leurs dépenses en faveur de la recherche et du développement. Les banques y ont droit aussi : en 2009, elles se sont ainsi partagé 65 millions d'euros, avec le secteur des assurances. Or, elles s'en servent notamment pour concevoir des algorithmes servant à réaliser des transactions financières à très grande vitesse.

C'est ce qu'on appelle le "trading haute fréquence", qui est capable de déstabiliser un marché financier en quelques secondes, en dehors de tout contrôle.

Une filiale de la Société générale explique que le crédit d'impôt recherche lui a permis de mettre au point ses logiciels de gestion ultra-performants "trois fois plus vite". France 2 a interviewé Gilles Babinet, ancien président du Conseil national du numérique, qui, en septembre, a été l'un des premiers à avoir dénoncé l'utilisation du crédit d'impôt recherche par les banques. Une intervention qui est mal passée du côté du pouvoir : il confie s'être fait "engueuler" par l'Elysée pour avoir osé critiquer les banques françaises.

L'occasion de revoir notre émission consacrée au trading haute fréquence.

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