ArcelorMittal ignore les seuils de pollution à Fos, silence à "La Provence"

En dépit d'une enquête accablante de trois médias d'investigation

Une enquête de "Disclose", du média marseillais "Marsactu" et du pureplayer d'investigation italien "IRPI média" a révélé que l'aciérie géante de Fos-sur-mer a dépassé les seuils légaux de particules fines pendant les deux tiers de l'année 2022. En parallèle, ArcelorMittal a reçu depuis 2013 plus de 392 millions d'euros de fonds publics, français et européens. Des informations qui auraient pu intéresser les habitant·es... et le quotidien régional "La Provence". Mais le journal préfère souligner les efforts d'ArcelorMittal en matière de décarbonation.

Une enquête commune et quatre textes accablants pour l'aciérie ArcelorMittal, fruit du partenariat du média en ligne marseillais Marsactu avec les ONG d'investigation Disclose et IRPI média (pour Investigative reporting project Italy), publié·es de manière concomitante sur leurs sites le 10 mars. Principales informations concernant l'usine d'ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) : d'abord, l'un des sites de l'usine a "dépassé les limites légales d'émissions de particules fines dans l'air sur une période de 240 jours" en 2022. Ensuite, "des fumées orangées chargées de benzène et benzopyrène, deux composants cancérigènes, se [sont] échappées des fours de la cokerie", et ce, "durant 21 semaines, soit...