Aquilino Morelle, et le grand flou du conflit d'intérêts

Sébastien Rochat - - 30 commentaires

Ces scandales médiatiques qui se dégonflent devant la justice (3)

Un gros coup de pompe. En moins de vingt-quatre heures, Aquilino Morelle a été contraint à la démission. C'était le 18 avril 2014. La veille, Mediapart avait allumé le conseiller de François Hollande en racontant qu'il avait fait venir un cireur de chaussures à l'Elysée. Au-delà du symbole, l'accusation de conflit d'intérêts était la plus grave : Mediapart a découvert qu'en 2007, Morelle avait travaillé en secret pour un labo alors qu'il était en poste à l'IGAS (Inspection générale des affaires sanitaires). Ce soupçon de conflit d'intérêts lui a été fatal. Moins d'un an après, l'enquête préliminaire a pourtant conclu que l'infraction était "insuffisamment caractérisée". Condamné médiatiquement, blanchi par la justice, Morelle a-t-il été accusé à tort par Mediapart ?



Aquilino Morelle tient sa revanche à la une du Parisien. "Blanchi, l'ex-conseiller de Hollande contre-attaque", annonce le quotidien, lundi 9 mars. Dans une "interview exclusive", Morelle explique avoir "été innocenté par la justice". La prise illégale d'intérêts ? "Cette accusation "ronflante" n'a jamais eu le moindre fondement. Elle n'était qu'une calomnie destinée à me contraindre à quitter mes fonctions (...). Le dossier est vide. Je suis lavé de toutes ces allégations mensongères que la presse a relayées sans aucune retenue. Mais que vaut la présomption d'innocence face à un lynchage médiatique organisé", ...

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