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Lafargue
Le Jeu des sept erreurs -
Arthur GAUTRAND
On a beau dire, il n'est pas rancunier le Robert Ménard. Ou il ne fait que peu de cas de l'histoire.
Il défend bec et ongles l'Église Catholique, entre autres avec sa crêche, malgré le massacre de Béziers, commis au nom de ladite Église et dirigé par le légat du Pape Amaury (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_B%C3%A9ziers ). Suis-je le seul à trouver cela ironique ?
Cela dit, ces derniers temps, pour appeler à la rescousse politique l'histoire de France et la Tradition, on évite de remonter trop loin dans le temps, de peur de trouver des contre-exemples. -
Strumfenberg ( Aloys von )
C'est à Naples que les crèches sont les plus belles. Mais attention, ne pas trop s'approcher du petit Jésuve. -
Diogene
Tradition ou pas tradition, on ne peut pas interdir à des fonctionnaires de porter des signes religieux visibles et même temps installer une crèche chrétienne dans un espace administratif. Libre au maire de Bézier, par contre, d'aider une église de Bézier à construire une crèche. Financement associatif, ça s'appelle.
Si on objecte que le maire est de tradition catholique, il faudrait alors qu'il accepte d'avoir des fonctionnaires d'origine saoudienne en burka pour cause de tradition saoudienne, des fonctionnaires avec crète de punk pour cause de tradition punk, etc. Je crois qu'il s'en mordrait les doigts, mais dans ce cas, promis, je viens visiter la mairie de Bézier. :D Surtout s'ils ont une deuxième crèche avec Jésus-Vampire, Satan et Lilith, pour cause de fonctionnaire de tradition sataniste! :D -
Diogene
Plutôt que de faire une crèche géante dans la mairie, le maire de Bézier ferait mieux de créer des places en crèche. Parait que ça manque beaucoup, à Bézier. -
BIBI
La Vierge dans la crèche sera-t-elle voilée? Suspense...
Car " Quand il y en a une ça va...C'est quand il y en beaucoup qu'il y a des problèmes" -
caius lapsus
Une crêche dans une mairie d'extrême droite ,dirigée par le fondateur de reporters sans frontières quel scandal.... Enfin le vrai scandal c'est que Menard ait éte le chef de reporters sans frontières pendant moult années,,avec les félicitatons du jury..!! -
Eric
"Avec la Séparation l'Eglise deviendra une association comme les autres"
L'abbé Gayraud
La Séparation -
PONTEUXIN
La laïcité en France a mis beaucoup de temps pour s'imposer.Sans aller chercher jusqu'à la lutte du pouvoir royal pour échapper à la pesante tutelle de l'église catholique (pragmatique sanction de Bourges...) tout le 19ème siècle pour pouvoir ouvrir de petites fenêtres de laïcité donc de liberté.En finir avec les lois sur le mariage,le divorce,le BLASPHEME,l'éducation des filles...
La loi de 1905 n'a pas été octroyée par l'église catholique comme on pourrait le croire à la lecture de "La Vie (catholique)".Elle a été accueillie par de grandes VIOLENCE à l'occasion des "inventaires" ou lors des déposes de crucifix dans les mairies et tribunaux.Elle n'a jamais été acceptée vraiment.L'ambition des religieux restant de reconquérir l'espace public et les lieux de pouvoir.
En attendant de jouir pleinement du pouvoir de plier les esprits à leurs voeux les diverses religions se gavent d'argent public et essaient de faire revenir le temps du blasphème et de l'intimidation.Voir les procès intentés aux journaux et aux publicitaires ainsi que les violences contre des cinémas lors du "Vicaire","la dernière tentation du Christ","Ave Maria"...Les grandes affiches "publications interdites à la jeunesse" et la cote de l'office catholique du cinéma ne suffisent pas à assurer la CENSURE!
Il ne faut pas s'imaginer que le triomphe des religieux serait un avènement de la liberté y compris pour eux-mêmes parce que
leur détestation mutuelle est suffisante pour engendrer des brimades (voir l'Irlande,lesconflitssunnites/chiites,orthodoxes/catholiques,musulmans/hindouistes) -
emilie bouyer
Chapeau Sandy pour votre patience et la clarté de vos explications. Je me veux tolérante mais je suis très vite énervée par le prosélytisme religieux d'où qu'il vienne aussi bien des gens de la manif pour tous que des intégristes de tous poils. -
Eric
On ne voit pas pourquoi, sur la voie publique (l' "espace civil") la croyance religieuse n'aurait pas les mêmes droits que n'importe quelle autre opinion. Donc procession, manif des taxis, prières de rue, manif contre la loi Macron, etc. relèvent de la liberté d'expression (sous la réserve de l'ordre public).
En revanche la sphère de l'autorité publique (la mairie, le conseil général...) doit rester neutre. Elle est au service de tous, or une crèche dans une mairie signifie une forme de rejet à l'égard de ceux qui ne partagent pas cette croyance. -
Aline Marchetto
Et bien oui le début de la laicité "inclusive " serait elle en marche ? Car bien sur on accorde aux uns ce qu'il n'est pas permis à d'autres, mais il faudrait être hypocrite, pour ne pas voir qu'on s'interdit de critique les liens de connivences entre certaines communautés et que l'on bannis d'autres (justement sur le principe de laicité pour tous) et qui va oser voir la vérité en face ? Pas grand monde je crois..:
Contre les babouches ?
Hannouka !! Elysabeth Levy en parle d'ailleurs là..Mais la haine envers les musulmans se lâche partage le plus facilement entre des communautés "laique" ou censés l'être avec le même ennemi que la communauté dite "juive" qui elle ne s'arrête pas du tout au principe de laicité :
une ménorah géante à Paris cette année comme en 2013 ??
Alors libérons le discours de haine; envers les musulmans, au prétexte de laicité et fermons les yeux pour des minorités qui elles ne respectent pas d'avantage ce principe sacré issu de la révolution de 1789 ! -
Eric
La laïcité face au communautarisme et à l’ultra-laïcisme par Catherine Kintzler
Deux confusions symétriques peuvent ruiner cet édifice.
La première consiste à dissoudre le principe de laïcité dans le principe de tolérance, à étendre à l'autorité publique le régime de la société civile : à accepter que la production du droit s’effectue en fonction des appartenances et que celles-ci soient légitimées en tant qu’autorités politiques. Voilà pourquoi « l’affaire du voile » était décisive : s’y jouait la question de la reconnaissance ès qualités d’appartenances dans un lieu qui par principe doit les suspendre. Ce mouvement de dissolution – que la loi du 15 mars 2004 a opportunément désavoué et bloqué – conduit au mieux à une juxtaposition paisible de communautés, au pire à un affrontement de celles-ci en l’absence de principe qui les transcende et rende possible leur coexistence pacifique, tout en rendant possible celle des individus qui ne se réclament d’aucune appartenance.
La seconde consiste à durcir l’espace civil en prétendant le soumettre au régime qui gouverne la sphère de l’autorité publique, en prétendant y substituer le principe de laïcité au principe de tolérance. Mais si l’on exige que le principe d’abstention qui règne dans la sphère publique s’applique aussi dans la société civile, on prive tout simplement celle-ci d’une de ses libertés fondamentales, la liberté d’expression (que pourtant la sphère publique doit fonder, constituer et garantir). Cela conduit inévitablement, par exemple, à interdire toute manifestation religieuse dans la rue ou dans un lieu accessible au public et à la cloîtrer dans l’espace strictement privé. Position qui ruine non seulement la tolérance mais aussi la laïcité, dont l’un des objets est précisément de rendre possible une large jouissance du droit de manifester ses opinions. Position qui en outre contredit la laïcité puisqu’elle consiste pour la puissance publique à professer une doctrine anti-religieuse. -
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PONTEUXIN
J'ai cru discerner ici et là dans ce forum des confusions,hélas de plus en plus fréquentes,entre lieux PUBLICS et PRIVES,
et aussi entre CULTUREL et CULTUEL.
Ecouter une messe de Bach devrait se faire dans une église pour laquelle ce genre d'oeuvre a été écrit. A la rigueur certaines salles de concert présentent l'acoustique ad hoc. Mais en pleine rue au milieu des pétarades de pots d'échappement et des chalala,"petit papa noël"??
De même l'émotion ressentie devant une crèche est probablement plus vive dans le silence d'une église au milieu des vapeurs d'encens que dans la rue et même dans une mairie où elle peut être l'objet de diverses injures comme celles subies par le "sapin" de Mr Mc Carthy.
En fait ces crèches ne sont que l'une des manifestations de la volonté de reconquista d' une seule sorte d'église!
On peut y ajouter les "processions du vendredi saint" avec porteurs de croix en carton au milieu des villes! -
Helico
Le paradoxe c'est que toutes les mairies de France installent depuis quelques années d'immenses marchés de noel sur les places publiques. On y retrouve le gros vieillard rouge à tous les stands, des gadgets en toc made in china, des victuailles appetissantes et grasses...
Nulle référence au christianisme sur le marché toulousain, mais le Dieu consumériste y figure en bonne place.
Noel comme fête du pognon triomphant ça m'embête plus que la crèche. -
Cocomuze
Le problème est simple : comment demander sans rire, par exemple, aux musulmanes de se dévoiler (école, fonction publique, ...) et mettre en même temps une crèche dans une mairie ? "Oui mais bon ça ça va quoi, l’État est laïque mais un petit peu catholique quand même m’voyez"
C’est nul, ça ne tient pas debout. Le sapin, symbole païen associé à Noël (elle-même fête païenne phagocitée par le christianisme), est suffisant pour le côté culturel. Merdalors. -
Cultive ton jardin
Après avoir joué l'air de notre laïcité sainte et sacrée, les voilà qui entonnent aujourd'hui le refrain plus antique de "nos racines chrétiennes". À,quand une nouvelle Saint Barthélémy? À quand de" nouvelles guerres de religion? Deux admirables traditions, bien françaises et bien chrétiennes. On ajoutera une autre tradition, européenne celle-là, le rétablissement de la Sainte Inquisition. -
emilie bouyer
Si tu es athée, si tu es républicain , tu es doublement malheureux aujourd'hui. Dans un espace public ouvert à tous, quelle que soit leur religion ou leur profond refus de croire, un drôle de type profite de sa fonction de maire pour imposer un machin catho inapproprié. Pour lui, la mairie a cessé d'être la maison de tous; il la prend pour son palais. Dans une région ,une élection partielle n'a attiré qu'un quart des électeurs et aboutit à un résultat qui n'a aucun sens. Pauvre pays laïc que l'on insulte. Pauvre république que l'on bafoue.. -
samuel_
La question n'intéresse pas que les catholiques, ou chrétiens, elle ne met pas seulement en jeu la notion de laïcité, et on passe à côté de sa complexité si on voit, de manière un peu "bête et méchante", une crèche comme un objet purement religieux. Les bâtiments religieux catholiques, clochers de villages, cathédrales ou abbayes, les fêtes chrétiennes, telles Noel, Pâques, ou la fête du Saint-patron de telle localité (ou disons aussi, pour plaire, les fêtes gitanes de Sara aux Saintes-Maries), les santons et les marchés aux santons de Provence, etc... : toutes ces choses-là font partie du patrimoine, ou de l'histoire, culturels, de la communauté culturelle installée depuis longtemps sur le sol français, aujourd'hui encore tres majoritaire sur ce sol, voire, mais cela se discute peut-être, de la société française elle-même. Cette communauté culturelle majoritaire, à laquelle on ne sait plus quel nom donner, étant donné que le nom qu'on avait l'habitude de lui donner est celui de la société française, à laquelle elle ne peut plus être identifiée, la société française étant devenue une société dont une partie significative n'appartient pas à cette communauté culturelle majoritaire, ou comme on dit de manière un peu euphémisée, une société "multi-culturelle". La question soulevée est donc moins celle de la présence d'objets religieux, que d'objets culturels, dans un espace public, de même qu'on peut se poser la question de la place d'autres objets culturels dans l'espace public, comme d'autres fêtes, traditions culinaires, objets divers... Faut-il effacer toute trace culturelle dans les espaces publics, pour leur donner une parfaite neutralité culturelle, et sans doute leur donner un côté assez froid, ou au contraire, faut-il laisser des choses culturelles imprégner ces espaces publics, mais de quelle manière, et qui décide de quoi en la matière ? Il n'y a pas lieu d'être effrayés par une telle question, qui peut être traitée comme le sont généralement les autres questions politiques. La réponse légitime à la question est celle voulue par une majorité de citoyens orientant leur pensée vers le bien commun de leur société ou de leur localité. Parfois la question est décidée à un échelon national, parfois à un échelon plus local. Ce qu'on considère comme représentant cette volonté générale de la société, ou de telle localité, ce sont les élus nationaux ou locaux. Sur la question de la présence d'objets culturels dans la mairie de Béziers, par exemple, c'est le maire et le conseil municipal de Béziers qui sont habilités à décider. Sur la question dont on se préoccupe ici, c'est donc Ménard qui est dans son droit, et ce sont les gens qui lui cherchent des poux qui sont en tort ; c'est donc eux qui font du scandale pour rien.