Apocalypse, maintenant

Anne-Sophie Jacques - - 0 commentaires

Diantre ! Quand Jean-Pierre Mustier, ancien patron de Jérôme Kerviel, sort de sa réserve, il ne fait pas dans la dentelle, comme le raconte Irène Inchauspé, journaliste de Challenges.

Invité lors d’un colloque de l’Ecole des Mines à parler bonus et rémunérations des banquiers, l’ancien haut dirigeant de la Société Générale a stupéfait la vingtaine de personnes de l’auditoire en entamant son exposé ainsi : "Les bonus, c’est bien gentil, mais je crois que vous ne vous rendez pas compte que d’ici deux jours, ou une semaine, notre monde pourrait disparaître. C’est Armageddon."

Mustier accuse les Etats, "qui se sont surendettés et ont manqué totalement de discipline", les régulateurs, "qui prennent de mauvaises décisions et ne font qu’aggraver la situation" et – surprise – les banques qui "ont dégagé des taux de rentabilité trop importants". L’ancien dirigeant de la SocGen semble accueillir la crise avec soulagement car, selon lui, "c’était intenable, sinon il n’y aurait plus eu que des banquiers et des avocats et les autres acteurs de l’économie seraient morts".

Après une description apocalyptique de la crise, Mustier a résumé la situation : "Soit c’est 1789, soit c’est un changement majeur de notre industrie, comme ce qui s’est passé pour internet après 2000." Selon lui, les choix des banquiers sont réduits : "Se désendetter, retourner sur leurs marchés domestiques, et faire des produits de plus en plus simples." Ils auront donc "de plus en plus de difficulté à octroyer des crédits à leurs clients, notamment aux PME", précise Challenges.

Le gérant de fonds Olivier Delamarche serait-il en train de se faire souffler la première place dans la catégorie prophète de malheur ? Jugez-en par vous-même en regardant @ux sources que Maja lui a consacré.

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