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Balthaz
Quand un enseignant remplit correctement sa fonction, sa première tâche est d’apprendre à ses élèves à reconnaître l’existence des faits qui les dérangent, je veux dire qui les dérangent dans leurs partis pris; et tous les partis pris -y compris les miens, par exemple- rencontrent ce genre de faits extrêmement dérangeants."
en fait les gendarmes n´ont pas cherché autre que de faire de la sociologie appliquée selon le fondateur de la discipline. Voilà !!!! -
MoOn (® FDC)
Cela peut avoir un intéret aussi:
"Lors de ce contrôle, 6 étudiants ont été trouvés porteur de STUP, dont un avec 34 grammes et une petite balance électronique sur lui pour la revente."
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/12/fouille-anti-dr.html -
Jelomar
N'oublions pas, non plus, l'intrusion de la police dans les écoles pour en expulser les enfants dont les parents sont en France sans papiers.
Dernier épisode à Grenoble:
http://www.educationsansfrontieres.org/?article16689
M'inspirant des propos précédents d'un @sinaute, quand le bleu déteint il devient toujours brun ! -
andré massoni
Il y a un moyen simple de s'opposer à ces intrusions ou du moins à leurs déroulements c'est de demander immédiatement aux élèves de faire au moins une minute de vacarme (je l'ai expérimenté une année et je n'ai "tenu" que 35 secondes!!) ils ont extrêmement doués pour cela.
Un professeur en colère
André Massoni -
Variation
Il y a encore mieux. Là, chez Eolas : Des képis dans le préau -
Benoît
Premier post de ma part sur le forum d'ASI. Malheureusement pour exprimer mon effarement devant ces pratiques. C'est vraiment indigne de la part de policiers ou de gendarmes d'adopter de tels comportements et de faire le genre de réflexions du genre de celles qui ont été relevées par les deux témoignages.
Le bleu devient de plus en plus terne, et semble même virer vers le brun... -
Olivier
Houla, comme dirait Daniel, si @si a bien traité du sujet de France 2 sur les brutalité au collèges de Marciac, le site n'a pas relevé que le JT s'est bien gardé de traiter des faits les plus scandaleux, insultes, palpation à l'intérieur des sous-vêtement, dégradation commise par le chien policier !
C'est regrettable de la part d@si, qui a raté là une occasion de disséquer l'impact d'images choisi.
On connait tous les propos du père de Zoé qui raconte la fouille de sa fille. Ici, son interview, saucissonnée, ne fait pas apparaître ce témoignage.
En dissimulant les faits les plus grave, le JT de France 2 ne permet pas de se faire une véritable opinion sur ce qui s'est vraiment passé. A vrai dire, un fois qu'on a vu le reportage, on se demande bien pourquoi un tel raffut. A moins d'aller chercher des infos supplémentaires sur Internet, mais combien iront ?
Encore une fois, les JT n'osent jamais renvoyer un miroir peu flatteur de la France afin de ne pas déplaire aux pouvoirs en place. C'est scandaleux, mais @si n'a pas relevé, dommage. A moins que le site ne prépare un papier de fond ? -
Nicolas F.pasS
La lutte anti drogue ne me gene pas, meme au lycée laissons les policiers et gendarmes aller la ou il les trafics de drogue peuvent etre le plus lucratif. Par contre j'ai écouté les questions du gouvernement sur France 3. Il 'semblerait' qu'un jeune fille de 14 ans a été ( selon le député socialiste du gers ) fouillé , déshabillé, humilié par des gendarmes, masculins. ils lui " aurait " fait enlevé ses sous vêtements. SI cela a bien été le cas, j'en suis indigné et malgré le fait que je soutienne a 100 % les forces de l'ordre dans leur lutte anti drogue, Je serrais aussi a 100% d'accord que ces "pseudos-Gendarme", soit suspendu, qu'il y ai une enquête , et surtout qu'on les mette en prison en attendant d'en savoir plus !! -
William ARAUJO
Je suis choqué d'apprendre que des proviseurs autorisent des gendarmes accompagnés de chiens (sans muselières apparemment) à entrer dans des classes de cours pour faire des contrôles qui ressemblent plus à des délits de "sale gueule".
Je pensent qu'il y a pleins d'autres moyens d'agir plutôt que de faire débarquer des flics dans une classe de cours où ils n'ont rien à y faire.
C'est la série en ce moment avec les soit disant terroristes de chemin de fer, les journalistes traités comme des criminels pour une plainte en diffamation et ces contrôles musclés dans les collèges, je pense que l'on commence à subir la vision d'une société uniquement répressive d'un ancien Ministre de l'intérieur devenu depuis Président.
J'espère que les choses changeront, ça commence à sentir mauvais et dire qu'il faut attendre au minimum trois ans ...... :-( -
Olivier
Parlant à table ce midi de l'affaire du Gers devant une fillette de 11 ans, celle-ci nous a raconté que, justement, deux policières étaient venus parler des "dangers du dehors".
Hier donc, dans un collège des Hauts-de-Seine, des fliquettes se sont livrées à un long monologue sur, si j'ai bien compris, le danger des pédophiles et de la violence.
Elle n'ont insulté personne, on dirait bien, elle étaient "polies et sympas", selon la jeune fille. En revanche, elles sont rentrées sans frapper, elles ont raconté que voler le goûter d'un copain, c'était le premier pas vers la délinquance et que gaffe à vous, "maintenant, on met les enfants en prison, hein !". Lorsqu'elles sont reparties, le prof a confié assez agacés aux élèves qu'il n'avait pas été mis au courant de cette visite.
Pas d'insultes, pas de palpation dans la culotte, encore heureux, mais un vrai respect de la consigne de "bonne insécurité" chère à la procureure du Gers.
La fillette a trouvé ça "bizarre". Pourquoi ? Parce qu'elles "nous menaçaient des pires trucs si on faisait un truc de travers et qu'elles le disaient en souriant."
Les visites de flics aux écoles, même avec les formes, demeureront toujours une inadmissible intrusion. Mais comme ça fait des années que flics et gendarmes rêvaient d'y pénétrer, ils ne vont pas lâcher ce plaisir facilement.
Quand aux prisons pour enfants, on déplore deux suicides cette année. La France de Sarkozy nous prépare une jolie génération de punks : "No Future !" -
Zed
bonjour, je viens d'écouter Europe 1 où JMM demande de réagir sur cet évènement qui pour eux est arrivé hier.... donc le 2/12. L'évènement survient quand les journaux en parlent ou quoi? -
fer
Si on relie cette ignoble affaire à d'autres affaires actuelles d'abus de la police, de violation d'enceintes d'écoles pour rafler des enfants de sans-papier au fait qu'André Santini veuille supprimer la culture générale pour les concours de la fonction publique de niveau B et C (donc ceux que passent les policiers, les gendarmes, certains personnels administratifs des établissements scolaires et des ministères), alors il me semble que tout cela fait sens et rappelle furieusement Vichy, comme je l'écrivais ici ce matin. -
Gaspard Grenier
C'est très bien de foutre un peu les jetons aux gamins, on banalise bien trop ce hachich marocain qui cause pourtant des ravages, de sa fabrication à sa consommation en passant par son transport et par sa revente.
Il n'y a pas eu ni mort, ni violence physique directe, les enfants s'en remettront bien plus vite que tous ceux qui postent ici leur crainte de la "dictature" dont Sarkozy serait l'initiateur. Balivernes. -
Variation
Moon,
L'Ecole ne peut transmettre le savoir que s'il elle apprend à chacun à faire un usage de la raison.
C'est cet apprentissage de l'autonomie du jugement qu'elle devrait, normalement, viser. L'idée, inventée par les Grecs, que l'ordre et la mesure, les proportions et l'harmonie, ne régissent pas seulement les nombres et les figures mais aussi les phénomènes célestes puis physiques, et enfin la Cité elle-même, est le fondement de la démocratie. Obéir au logos, à la parole rationnelle, celle qui peut s'échanger dans le dialogue -- être débattue, justifiée, critiquée, bref discutée -- c'est refuser l'arbitraire comme principe de vie sociale (hasard, force, émotion, tradition, hiérarchie aveugle, etc.).
L'irruption des forces de l'ordre dans une salle de classe, au prétexte de la lutte contre la drogue, constitue un viol de cet espace public réservé à la culture de la raison. Un viol commis au nom du Bien, évidemment. Mais même sans les chiens et les humiliations, ce type de contrôle n'en demeurait pas moins ce qu'il est : un acte de terreur et de violence institutionnelle. Il me semble que le minimum qu'un enseignant devrait faire, confronté à de telles descentes, c'est de s'adresser à ses élèves et de refuser catégoriquement de consentir à ces fouilles.
Par ailleurs, je remarque aujourd'hui une extrême confusion entre la sphère privée et la sphère publique, confusion qui me rappelle l'Ecole soviétique, celle des uniformes, de la vérité officielle et du contrôle de la vie des individus par les fonctionnaires bien-pensants. Bref, le système dans lequel plus personne n'est responsable de rien et où tous les hommes sont devenus des lâches. -
alain-b
Certains chefs d'établissements font des formations avec la police http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoaftfhD.html (déjà posté plus haut),
d'autres entrent en résistance.
Même si il n'est pas encore d'actualité de lâcher les chiens dans les maternelles (mais bon au rythme où ça avance...),
un directeur d'école est passé outre sa hiérarchie et a adresser directement une lettre à Sarkozy tout en la rendant publique http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/.
Il était convoqué ce matin par l'inspection académique http://www.midilibre.com/articles/2008/12/02/20081202-GRAND-SUD-L-39-instituteur-convoque-apres-sa-lettre-a-Sarkozy.php5,
peut-être pour le féliciter ? -
RPapoune
Peut-on lier la révélation tardive de ces affaires à l'action entreprise pour surveiller le "terrain subversif" et étouffer les "révoltes", fussent-elles verbales ?
Si oui la coupe est pleine ! Nous approcherions alors à pas de géant du totalitarisme, basé sur la peur et le mensonge ! -
Compunet
DE FILIIPIS, "ces jeunes rudoyés dans le Gers", les "terroristes de l'ultra gauche" (dixit les RG) qui sortent un à un de prison : dossier sans doute vide, des innocents sans papiers enfermés dans des camps de concentration : la police et la justice "aux ordres" de ce pays font de plus en plus peur ; ça avait commencé avec sarko à l'intérieur, avec sarko président ça atteint son point d'orgue !!
petite lumière perso ces derniers jours : LAVILLIERS en promo = que ça fait du bien des gens comme lui qui osent encore dire ce qu'ils pensent... c'est vrai c'est une autre génération d'artistes !!
les concerts à l'époque avaient une autre tenue ; non seulement on pouvait boire et fumer mais en plus se rebeller.... dans le discours s'entends ;
mon dieu le mot est lâché : "se rebeller", bientôt les flics nous attendront à la sortie des concerts de LAVILLIERS ou HIGELIN ; 3000 personnes au poste, fouillées au corps.. wouaw !!!
les prochains procès à la mode "élyséenne" : la diffamation ; attention aux dirigeants d'ASI avec tout ce qui se dit sur vos forums, l'Elysée veille, vous n'êtes pas à l'abri de vivre une petite expérience matinale à la DE FILLIPIS.......
c'est tout sauf drôle !! -
Olivier
Le Monde a demandé à des internautes de témoigner de gards à vue brutale. Le résultat est édifiant, impressionnant, non pas dans le détail des récits, dont on ne peux vérifier l'exactitude, mais dans l'impression d'ensemble qui s'en dégage, que la police en France est l'ennemi public.
http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-3224,49-1125632@45-5777,0.html
Mais beaucoup d'internautes ont également accusé Le Monde dans leur texte. Accusé de ne se soucier de ce sujet car un confrère en a été la victime. Le quotidien a mis les missives en ligne, c'est courageux de leur part. On vit là un rare moment de vérité. C'est cinglant.
[quote=Ce n'est pas qu'un problème de garde à vue, par Eric Lévy
Vous cherchez des témoignages sur les méthodes de garde à vue parce qu'un directeur de publication a été maltraité. Pourquoi attendez-vous de parler de ça maintenant ? Parce que cette histoire concerne l'un de vos confrères ? C'est encore plus scandaleux ! Les méthodes honteuses de la police française existent depuis bien longtemps mais vous n'en parlez pas tant que votre profession n'est pas touchée. Et il n'y a pas que les méthodes de garde à vue en cause. Même quand on est arrêté par la police pour un simple contrôle en voiture, ils nous gardent parfois près de trois quarts d'heure alors qu'on a des enfants à l'arrière qui commencent à s'impatienter. Si on a le malheur d'aller les voir pour leur dire de se dépêcher, ils nous regardent avec un regard en coin et ne nous répondent même pas. Les méthodes honteuses de la police existent depuis trop longtemps, votre journal aurait dû se réveiller depuis bien longtemps, mais quand ça vous concerne pas, vous vous en foutez complètement. Réveillez-vous, un journaliste n'est pas le centre du monde !] -
DanetteOchoc
Filipis est en ce moment sur le plateau du grand journal...