Amnesty International dénonce les entraves au droit de manifester

Anne-Sophie Jacques - - 27 commentaires

L'état d'urgence, prétexte pour brimer les contestations

C’était un sentiment, c’est devenu une évidence : l’état d’urgence mis en place après les attentats de Paris en novembre 2015 pour lutter contre le terrorisme permet aussi – et surtout ? – d’entraver le droit de manifester. C’est la conclusion du rapport d’Amnesty International rendu public ce mercredi 31 mai, publication décalée d’un mois en raison des élections présidentielles.

"Le droit de manifester menacé" : le titre du rapport d’Amnesty International rendu public ce mercredi ne donne pas seulement le ton. Il s'appuie sur un constat cinglant formulé ainsi : "l’application de l’état d’urgence et un usage disproportionné de la force ont restreint ce droit fondamental de manière préoccupante". Un constat relayé par de nombreux médias aujourd'hui, et notamment le site Reporterre qui livre ces chiffres : depuis la mise en vigueur de l'état d'urgence au lendemain des attentats de Paris le 13 novembre 2015, "155 arrêtés ont été pris pour interdire des rassemblements publics sur le fondement des pouvoirs ex...

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