Alsace / Lalique : articles sous pressions (Rue89 Strasbourg)
La rédaction - - 0 commentaires"Alors, content ?
" Quand les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) publient des papiers sur le musée Lalique (Wingen-sur-Moder, Bas-Rhin), ils le font savoir au conseil régional d'Alsace et à son président UMP Philippe Richter. Il faut dire que quand l'ancien ministre des collectivités territoriales "croise Francis Hirn, directeur général des DNA, le président du conseil régional ne se prive pas de lui en toucher un mot" rapporte Rue89 Strasbourg. Et visiblement, en particulier à l'occasion d'une exposition, Richert a peu apprécié la faible couverture médiatique accordée au musée, dont le budget est couvert par le Conseil régional à hauteur d'un tiers (582 000€ sur 1,6 million) et la fréquentation en baisse.
Dans un échange de mails de novembre 2013, le directeur général du quotidien régional assure le directeur de cabinet de Richert qu'il a "essayé d'arranger les choses" suite à leur "conversation". Bingo : le 1er décembre, l'édition de Strasbourg des DNA est aux couleurs de Lalique, célèbre maître verrier et bijoutier de la région. "La Une + la une du cahier Région + une pleine page dans le supplément Art de vivre, spécialement consacrée à l'expo. Content ?" demande Hirn. Plutôt, à en croire la réponse du dir cab "Philippe Richert m'a demandé de te remercier très chaleureusement pour les différents papiers sur Lalique, il en a été très heureux". La Une des DNA du 1er décembre 2013 Si le Syndicat National des Journalistes s'est saisi de question, s'inquiétant des nombreux articles publiés dans le journal, Hirn et Richert ont démenti toute pression. "On a des actions à mener avec le musée Lalique dans le cadre d’un partenariat commercial, mais c’est tout. Bien que responsable de tout ce qui est publié dans les DNA, jamais je ne donne d’instructions à la rédaction et je ne le ferai jamais" assure le directeur général des DNA quand Richert indique avoir simplement "signalé" à Francis Hirn l’intérêt de l’exposition. "Je ne suis pas responsable des interprétations" ajoute-t-il. Mais il en est très heureux. |