Aides à la presse : Télérama aborde le cas Télérama
La rédaction - - Financement des medias - 0 commentaires
Grosse frayeur à Télérama. Le magazine culturel fait-il partie de la presse "citoyenne" ou "récréative" ? Va-t-il devoir renoncer, un jour, aux 9,5 millions d'euros versés chaque année par l'Etat ? Télérama voulait en avoir le coeur net, après la publication du rapport du député socialiste Michel Françaix sur les aides à la presse que le député juge "mal ciblées".
Deux journalistes du magazine sont allés interviewer le député. Conscients, dans cette interview, de leur situation délicate de juges et parties, ils en ont profité pour faire le point. "Votre rapport est sévère (...) Faut-il tout changer?" demandent les journalistes qui précisent que leur employeur apparaît à "une surprenante cinquième place" dans la liste des journaux les plus aidés par l'Etat.
Sceptiques, les journalistes s'interrogent encore, un peu plus loin : "est-ce que vous ne gonflez pas artificiellement les chiffres en incluant ces aides postales ?"
Puis vient la question qui fâche : "comment distinguer ce qui est de la presse citoyenne et de la presse récréative, par exemple Télérama ?" Suspens... "Evidemment que vous êtes « citoyen », vous ne faites pas que du programme télé !", répond Françaix. Ouf, Télérama a eu chaud.
Télérama fait partie du Top 5 des publications les plus aidées par l'Etat, après Le Monde, Le Figaro, Ouest France et La Croix, selon le rapport du député Michel Françaix, comme nous l'expliquions la semaine dernière.
Pour le député, les aides doivent être destinées aux publications "citoyennes", d'"information politique et générale" et non à la presse dite "récréative". |
Abordant explicitement leur propre cas, les journalistes de Télérama tranchent en tout cas avec la plupart de leurs confrères, notamment au Monde, toujours très pudiques sur eux-mêmes quand ils traitent des aides à la presse.