Agressions Cologne : un "monde arabe sexuellement frustré" ?

Anne-Sophie Jacques - - 0 commentaires

"Une immense frustration sexuelle à la base des violences de Cologne"

: c’est le point de vue de la journaliste Laurence D'Hondt paru le 11 janvier sur le site belge Levif.be.

Selon cette journaliste spécialiste des régions musulmanes – qui collabore avec des journaux belges, suisses et français, et notamment Valeurs actuelles"les faits qui se sont déroulés lors de la nuit de Nouvel An à Cologne ressemblent à ces violences vécues en Egypte : des hommes entourent en nombre de jeunes femmes sur lesquelles ils fondent littéralement dans l'objectif de les toucher, de pousser leurs mains où ils peuvent, de palper ce qui dans leur société est si difficile d'accès". Et de préciser que "le viol dans ce cas est rare et généralement le fait d'un homme isolé qui a une intention délibérée de passer à l'acte". D’après les derniers éléments de l’enquête, 32 crimes ou délits ont été enregistrés à Cologne "dont 3 à caractère sexuel. Une femme a notamment subi de graves et multiples attouchements qualifiés de viol".

Sans vouloir excuser les violences mais en cherchant à les comprendre – à l’image des féministes interrogées cette semaine par @si, D'Hondt préfère évoquer "la frustration sexuelle qui hante le monde arabe : la plupart des jeunes hommes, - et des jeunes femmes -, qui grandissent aujourd'hui dans les sociétés arabo-musulmanes ont une sexualité totalement bridée. […] Une situation identique au Yémen et qui devient monnaie courante en Irak ou en Syrie où l'effondrement des structures d'Etat laisse libre cours à la violence à l'égard des femmes. […] Les premières victimes de cette frustration sont donc arabes et non occidentales."

Comment la journaliste explique-t-elle cette frustration ? Pour des raisons d’abord économiques puis religieuses : "en l'absence de moyens dus à l'absence de perspectives économiques, les hommes sont obligés de rester vivre auprès de leur famille et n'ont qu'un seul exutoire à leur sexualité : tenter leur chance auprès de prostituées ou d'étrangères. Depuis quelques décennies, ces blocages économiques ont été renforcés par des considérations religieuses restrictives : avec pour modèle le wahhabisme saoudien, hommes et femmes sont poussés à vivre dans des mondes séparés". Résultat : "il n'est pas rare dans les pays arabes de rencontrer des hommes qui a 30 ou 35 ans n'ont jamais eu l'occasion de toucher une femme. […] Il ne s'agit donc pas d'excuser les comportements de la nuit de Cologne, mais de donner un éclairage sur leur origine. L'intégration des migrants passe aussi par la prise de conscience de l'univers sexuel dans lequel ils ont grandi."

>> L’occasion de relire notre article Viols et agressions sexuelles en Allemagne : des féministes tentent d'expliquer

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