AFP/connivence : Le Canard enchaîné aussi (Le Monde)

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Une fête «privée» devenue…très publique. Sylvie Maligorne, ex-chef du service politique de l’AFP, avait organisé son pot de départ le 3 avril dans les locaux de l’agence. Des politiques étaient présents… Un peu trop au goût de certains internautes qui suivaient l’évènement depuis leur fil Twitter. Le Monde donne la parole à Maligorne, qui précise qu'elle a financé elle-même la réception. Et en passant, Le Monde assure que Le Canard organise chaque année des fêtes similaires.

"Hollande-Mélenchon, la rencontre (presque) secrète" : ainsi était titrée la chronique du matinaute, rendant compte du pot de départ de Sylvie Maligorne, auquel assistait une partie du Tout-Etat, dans les locaux de l'AFP à Paris. C'était une fête privée, se défend aujourd'hui la journaliste, qui révèle que l’agence n’a pas versé un denier pour la réception, le 3 avril dernier. « Une fête privée,organisée avec mes petits sous… », précise l’intéressée au Monde. L’AFP n’aura fait que prêter ses locaux.

Une fête «privée» à laquelle Sylvie Maligorne avait invité «tout le monde» : aussi bien des employés de l’AFP que des personnels de la cantine, sans oublier ses «interlocuteurs du quotidien»: les politiques. Et ils étaient nombreux: François Hollande, Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Louis Debré, Jean-Vincent Placé, Pierre Laurent, Michel Sapin, Valérie Pécresse, Christian Jacob.

Emmanuel Hoog, directeur de l'AFP, rend hommage à Sylvie Maligorne, le 3 avril dernier

Le Monde s'emploie aussi à relativiser l'événement. Ce "petit moment de connivence", comme l'a appelé Le Canard Enchaîné, en est un parmi tant d'autres. L'hebdomadaire satirique organise d'ailleurs pareil évènement une fois par an, assure Le Monde, et sans jamais en rendre compte dans ses colonnes.

Journalistes et politiques : des liens étroits bien connus en France. Mais pas seulement. Selon Le Monde, The Economist, le magazine hebdomadaire britannique, serait aussi un adepte des fameuses "fêtes annuelles". Même topo en Allemagne et aux Etats-Unis.

L’occasion de relire la chronique de Daniel Schneidermann «Le cocktail clandestin du tout-Etat».


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