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Asinaute sans pseudo 3ebd6
Mouais, mouais... En 2015 tout le monde considérait les "Syriens" (qui ne l'étaient pas toujours) comme des réfugiés. On est en 2022. Que la forme de leur gouvernement nous plaise ou non, la Syrie, l'Irak ne sont plus des territoires en guerre. les réfugiés ukrainiens du moment sont indubitablement des réfugiés de guerre. Ceux qui arrivent du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord ce n'est pas toujours le cas (Afghan et Erythréens oui, les autres ?) .
Il suffit de consulter les statistiques de l'Ofpra pour s'en rendre compte.
Pour ma part, j'ai très directement contribué à obtenir une carte de séjour à : 1 famille biélorusse, 1 famille péruvienne, 1 dame colombienne, 1 jeune fille Mauritienne, je suis donc nettement au-dessus de la moyenne française en ce qui concerne l'ouverture aux migrants et il ne me viendrait pas à l'idée d'être choquée par la différence de traitement dans les discours actuels entre Ukrainiens et migrant d'autres sources (à part les 2 nationalités citées ci-dessus).
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Yanne
Je sais que ça ne fait que repousser le problème à des décisions antérieures, et pour lesquelles les arguments énoncés dans l'article sont tour-à-fait valables, mais il y a une distinction énorme entre un Ukrainien et un Afghan : c'est que l'Afghan a besoin d'un visa pour entrer en UE, tandis que ce n'est pas le cas des Ukrainiens qui sont autorisés à rentrer dans l'UE sans visa, et qui ne doivent régulariser leur situation que s'ils restent davantage qu'un mois.
Cette différence en droit est tout de même très importante. Cela explique pourquoi les réfugiés débarquent dans nos villes et où ça ne pose pas de problème pour le moment.
Ils ont un statut de réfugiés, comme ce serait le cas pour des Polonais par exemple, des Antillais ou des Portugais, si ce genre de chose leur arrivait. Sauf que ces derniers auraient un temps plus long pour régulariser, voire pas besoin...
C'était juste un point de droit.
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Ghis
"Quand vous entendez le mot «migrant», vous pensez tout de suite à Calais, vous voyez en général un homme noir qui arrive depuis l'Afrique en bateau, relève Bittencourt. Le terme a une connotation négative. Il est aussi souvent associé à la criminalité."
On en serait donc là... Quand on entend migrant, on devrait entendre droits humains,droits de circulation, conditions indignes, droits non respectés, etc et ce qu'on entendrait ce serait "connotation négative (homme noir !)", ou un mot associé à la criminalité... !!
Merci sinon pour l'article, important ! Au-delà des mots utilisés, je trouve que la comparaison est aussi valable sur la place accordée dans les médias, on a pas mal entendu parler de l'Afghanistan par exemple, mais à côté de l'Ukraine, c'est négligeable il me semble. Et sur ASI,on peut aussi le constater. Voir l'accueil, où on ne trouve que des articles (à l'exception de 2 ou 3 contenus) sur cette guerre : https://www.arretsurimages.net/
Je ne me rappelle pas d'une telle masse pour l'Afghanistan ou le Proche Orient.je ne sais pas quelle est la bonne quantité, celle qui serait "adaptée", mais le déséquilibre me semble intéressant à noter. -
M_
Alors le monde entier peut l'être ! Il n'y a qu'une seule humanité. Mais s'il faut commencer par un bout, commençons par former un peuple souverain. Le « peuple européen », qu'est-ce que c'est ? Je ne me sens rien de commun avec les pays baltes. C'est le bout du monde, même les Romains ne sont pas allés là-bas ! La grande matrice de l'Europe, ce sont les frontières de l'Empire romain.
On a le culturalisme que l'on veut.
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kucing
Le sociologue Jean Viard qui a son rond de serviette à France Info déclarait samedi dernier :
"...les scènes qu'on voit c'est épouvantable, c'est des villes comme les nôtres, des voitures comme les nôtres..."
A écouter ici à 2'55". Curieusement, la partie sur "les villes comme les nôtres et les voitures comme les nôtres" a disparu de la retranscription.
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Tatanka
Allez, disons fin d'année/début d'année prochaine après la "dénazification" des Russes en Ukraine.
Gros titres:
Les Mafias Ukrainienne et albanaise ont échangé des rafales d'armes légères lors d'affrontements à "nom d'un banlieue chaude d'une ville Européenne".
"La police a saisi un stock d'armes à xxx, dans une maison appartenant à un homme d'affaire Ukrainien qui la louait à des réfugiés venus d'Ukraine. Les premières investigation semble montrer que les armes faisaient parti d'un stock livré par l'Allemagne à l'Ukraine lors de l'invasion Russe."
J'en ai d'autres comme ça ... :-)
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didierh
« Si les personnes accueillies sont soulagées d’avoir enfin un endroit où dormir, reste une incertitude, selon la nationalité des réfugiés. “Pour l’instant je suis encore choqué, je ne sais pas quoi faire. Retourner en Ukraine après, vivre ici…”, raconte un réfugié de nationalité algérienne, dont la femme est ukrainienne. »
Une différenciation également à l’arrivée au centre d’accueil de la Porte de La Chapelle entre les exilés selon leur nationalité : les ukrainiens reçoivent une autorisation automatique de séjour de 3 ans en France, pour les réfugiés vivant auparavant en Ukraine avec un passport Africain ou autres l’état n’a pas encore décidé.
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Jiemo
Au fait....https://www.mediapart.fr/journal/france/070322/nice-l-heure-de-la-priere-la-police-inflige-du-porno-aux-oreilles-des-sans-papiers-en-retention
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Vacinenkov
De l'importance d'exporter les conflits quitte a générer des migrants, pour éviter les guerres sur nos sols, avec leurs cortèges de réfugiés.
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Chris
pour résumer : les étudiants basanés qui tentaient de fuir l'Ukraine ont été bloqués et ont dû poireauter dans le froid pendant que les garde-frontières laissaient passer les animaux domestiques des "caucasiens"...
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totoro45
Dans le mot "réfugié" , il y a peut-être l'idée d'un danger imminent, d'un danger en cours .
Le "refuge", c'est le lieu où on se met à l'abri pour échapper à une menace .
Il y a donc l'idée de fuite . Le réfugié fuit un danger immédiat
Dans le mot "migrant", l'idée globale est celle du changement de lieu : le migrant, c'est celui qui quitte un endroit pour aller ailleurs . Dans le dictionnaire du CNRTL, le migrant, c'est celui qui a quitté sa demeure pour trouver du travail ailleurs .
Pour qui a du temps; il serait peut-être intéressant d'interroger l'emploi des 2 mots dans les écrits savants pour déterminer si leur utilisation revêt une connotation particulière .
Utilisation du mot "migrants" dans le fichier des Thèses
Utilisation du mot "réfugiés" dans le fichier des Thèses
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Zap Pow
Il y a un détail qui me turlupine, et c'est cette histoire de voitures, celles des réfugiés ukrainiens ressemblant aux nôtres, qu'on a entendu dans plusieurs bouches (d'égout). Les voitures des "migrants" syriens, irakiens ou afghans seraient-elles différentes ? Seraient-elles vendues avec tapis de prière intégré, appel à la prière, klaxon diffusant une sourate, etc. (oui, je sais, ils ne sont pas tous musulmans)? Leur C/V ne seraient pas des chevaux-vapeur, mais des chameaux-vapeur ? Ou alors, serait-ce que l'on reproche audits "migrants" d'arriver à pied, et donc sans voitures qui ressemblent aux nôtres (pourtant, leurs chaussures, elles, ressemblent aux nôtres, je crois)?
Voilà bien un argument qui sent le gaz (oil).
Les "bonnes raisons" des racistes sont bien déraisonnables, vraiment.
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Antoine Gallais-Billaud
Bonjour, j'ai cru lire que le refoulement des réfugiés de couleur était une intox russe? Je me trompe ?
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Jiemo
Donc nos parents qui ont vécu l'exode en 1940 étaient des migrants ! La perte de tout sens commun dans le langage néo-libéral .
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Cobalt 60
Merci beaucoup pour cet article. Je suis moi aussi très choqué par ce deux poids deux mesures. L'appel aux dons qui s'affichait lors d'un JT de France 2 dernièrement m'a particulièrement révolté de ce point de vue. Je ne me souviens pas en avoir vu un lors de la guerre en Syrie ou lors de la prise de l'Afganistan par les Talibans., pour ne rien dire des réfugiés soudanais ou éthiopiens. Décidément, mieux vaut être blanc et chrétien pour avoir droit à quelques égards dans le bruit médiatique.
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pierre orth
Pour moi, le terme de " réfugié" désigne un statut auquel on accède après examen de son dossier par l'OFPRA. Quand un Syrien ou autre arrive en France , il est " demandeur d'asile". Puis, après une procédure lente et difficile, il peut obtenir le statut de "réfugié", qui lui permet de travailler . Cela a été le cas de la famille syrienne que nous avons accueillie chez nous : demandeuses d'asile ( elles étaient 5 , mère , grand mère et trois filles ) , elles ont suivi la procédure avant d'obtenir, après passage à l'OFPRA, le statut de la " protection subsidiaire", un peu en-dessous de celui de "réfugié", car valable 4 ans , au lieu de 10 , mais qui permet de travailler . Nous envisageons d'accueillir chez nous des Ukrainiens, qui, j'imagine, s'il veulent rester en France, demanderont le statut de " réfugié", et ont toutes les chances de l'obtenir, puisqu'ils auront fui un pays en guerre ( comme les Syriens... )
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sgd (bientôt disponible )
Migrants : quand les mots décident du destin
« Réfugié » ou « migrant » ?
Des chercheurs ont ainsi montré que dans les discours médiatiques et politiques, le « réfugié méritant » (« raisons politiques »/« migration forcée ») est plutôt connoté positivement alors que le « migrant peu méritant » (« raisons économiques »/« migration volontaire ») est connoté négativement.
Au-delà de cette opposition binaire (« migrants » versus « réfugié »), une dichotomie s’opère au sein même de la catégorie « réfugié ». Le « réfugié légitime » devient alors, dans la perception et les discours de certains celui qui a le droit de rester dans le pays d’accueil tandis que le « réfugié illégitime » est alors apparenté au « migrant économique » et/ou à un « faux réfugié ».
Voyons-nous les « migrants » comme étrangers à l’humanité ?
The conversation
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christina
Merci beaucoup pour cet article !
Je l'attendais avec impatience (il regroupe une foule d'onglets que j'avais gardés ouverts), svp votez pour qu'on puisse partager le sujet plus facilement.
Merci.
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Esteban
"on aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit"
Comment peut-on dire une chose pareille s'agissant d'êtres humains ! Ce genre de déclarations trahit ce que nos politiques pensent de nous. Ils nous pensent en terme d'utilité pour la machine économique. C'est effrayant.