Act up : avant la consécration, le pilori médiatique
La rédaction - - (In)visibilités - 10 commentaires"C'est quoi, ce pays de merde ?"
"Nous avons créé ce mouvement au milieu des insultes", écrivait Didier Lestrade, co-fondateur d'Act Up, le 30 mai dernier, dans une tribune à Libération. Alors que le film de Robin Campillo, 120 battements par minute, consacré à l'association Act-Up a triomphé à Cannes et dans la presse, le mouvement lui-même était loin de recueillir l'assentiment général pour ses actions, y compris auprès des autres associations de lutte contre le sida.
Libération, 21 août 2017
Aujourd'hui, Act Up triomphe : ou plutôt le film du cinéaste Robin Campillo, 120 Battements par minute, grand prix du jury à Cannes. Il relate les "années Act up" : années pendant lesquelles l'association s'est battue en première ligne pour la reconnaissance de l'épidémie qui frappait durement la communauté homosexuelle, aux États-Unis comme en France, et d'autres groupes marginalisés, en particulier les toxicomanes, dans l'indifférence générale. Années pendant lesquelles le choc, le coup d'éclat et l'action médiatique ont fait partie de l'identité d'Act up. Les archives des d&ea...