Abdel / Point : piste politique ?

Le Point s'excuse.

Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire revient, sur une pleine page, sur la façon dont il "s'est fait piéger" par Abdel, le fixeur qui s'est fait passer pour une femme de polygame. Le journaliste Jean-Michel Décugis avait glissé une description physique de la jeune femme fictive, qu'il n'a jamais rencontrée, et pour cause.

Nous avons révélé ce bidonnage vendredi. Le journaliste s'en explique longuement cette semaine, en faisant le récit des événements qui l'ont amené à accepter une interview téléphonique, "première erreur", et d'inclure la description physique de son faux témoin que lui avait faite Abdel, "deuxième erreur". Abdel nie toujours avoir fait cette description, mais le journaliste est catégorique. Décugis précise qu'il avait deux autres pistes, qui n'ont pas abouti, pour rencontrer des familles polygames. Le journaliste réitère ses affirmations du Grand journal, assurant que Sonia Imloul, la présidente de l'association Respect 93, lui a confirmé une partie du récit inventé par Abdel. Hier, la responsable associative nous avait démenti avoir corroboré le récit de la fausse jeune femme. L'article de Décugis pose plusieurs questions, qu'il laisse sans réponse. "Dans la vidéo d'Abdel diffusée sur le site de Daniel Schneidermann, chaque fois le nom de Sonia Imloul est bippé. Pourquoi ?" Tout simplement parce qu'Abdel nous l'avait demandé, expliquant qu'il souhaitait assumer seul son action, sans mouiller la personne qui l'avait mis, de bonne foi, en contact avec le journaliste.

Et en conclusion, Le Point ouvre une piste, censée expliquer les motivations d'Abdel sur le plan politique : "Avant même que la vidéo soit mise en ligne sur le site de Daniel Schneidermann, l'entourage d'un homme politique connu a proposé à un journal de le mettre en contact avec Abdel." Interrogé par @si sur ce point, Abdel jure ne pas savoir ce que signifie cette phrase : "J'ai simplement envoyé un e-mail au Canard enchaîné, comme je l'ai fait pour votre site, et j'en ai gardé la trace. Et je ne sais absolument pas de quel homme politique il parle."